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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 30 août 2015 à 16h42. Modifié par Jacques Thériault à 17h18.
EDMONTON - Des analyses de la qualité de l'air dans l'une des plus grandes régions pétrochimiques du Canada ont révélé la présence de nuages toxiques éphémères mais concentrés.
Effectuées par un laboratoire récipiendaire d'un prix Nobel à l'université de la Californie, le laboratoire Irvine, ces analyses reflètent les résultats déjà obtenus sur la présence de substances cancérigènes dans le nord-est d'Edmonton.
Bien que ce ne soit qu'un échantillon, les résultats ne sont «pas dus au hasard», selon le chef du laboratoire, Donald Blake.
Les chercheurs ont visité en juin 2012 la région surnommée le «coeur industriel de l'Alberta», qui comprend plus de 40 entreprises pétrochimiques. Ils ont collecté 96 échantillons d'air dans les environs et dans des régions rurales en amont du vent.
La majorité des résultats se situent en-deçà des limites sécuritaires pour l'Alberta. Mais entre le 8 et le 12 juillet cette année-là, les chercheurs ont détecté sur trois jours des augmentations importantes des niveaux de benzène, une substance cancérigène qui n'a pas de niveau sécuritaire.
Un échantillon a indiqué la présence de 11 parties par milliard (ppb) de benzène, un autre, de 24 ppb, et un troisième, de 156 ppb.
L'Alberta recommande que le taux de benzène ne dépasse pas une moyenne sur une heure de 9 ppb. L'agence chargée de la surveillance de la qualité de l'air de la région n'a rapporté qu'un seul excès en 2012.
Selon M. Blake, les pics détectés par son équipe pourraient avoir disparu en calculant la moyenne sur une heure.
«Si c'est quelque chose que le vent apporte dans une maison et qu'elle reçoit de cinq à 20 parties par milliard de benzène tout le temps, ça commence à m'inquiéter», a-t-il dit.
C'était la troisième visite du laboratoire dans le coeur industriel de l'Alberta. En 2008 et en 2010, les résultats, révisés par des pairs et publiés, révélaient la présence dans l'air de substances chimiques qui causent des smogs à des niveaux comparables — et même parfois supérieurs — à ceux des plus grandes villes et des plus gros centres industriels du monde. Au moins 10 des produits toxiques détectés dans les nuages étaient des substances cancérigènes soit connues, soit soupçonnées.
Les chercheurs ont également découvert que la prévalence du cancer du sang chez les hommes entre 1997 et 2006 dans les trois comtés entourant la région était significativement plus élevée que dans les comtés voisins. Aucun lien n'a cependant été établi.
Une porte-parole du ministère albertain de l'Environnement a affirmé que les recommandations pour la qualité de l'air suivies par l'agence de surveillance du coeur industriel étaient établies par un groupe formé de représentants du gouvernement et de l'industrie et d'environnementalistes. Elle a toutefois refusé de commenter les résultats du laboratoire californien.
Bien que ce ne soit qu'un échantillon, les résultats ne sont «pas dus au hasard», selon le chef du laboratoire, Donald Blake.
Les chercheurs ont visité en juin 2012 la région surnommée le «coeur industriel de l'Alberta», qui comprend plus de 40 entreprises pétrochimiques. Ils ont collecté 96 échantillons d'air dans les environs et dans des régions rurales en amont du vent.
La majorité des résultats se situent en-deçà des limites sécuritaires pour l'Alberta. Mais entre le 8 et le 12 juillet cette année-là, les chercheurs ont détecté sur trois jours des augmentations importantes des niveaux de benzène, une substance cancérigène qui n'a pas de niveau sécuritaire.
Un échantillon a indiqué la présence de 11 parties par milliard (ppb) de benzène, un autre, de 24 ppb, et un troisième, de 156 ppb.
L'Alberta recommande que le taux de benzène ne dépasse pas une moyenne sur une heure de 9 ppb. L'agence chargée de la surveillance de la qualité de l'air de la région n'a rapporté qu'un seul excès en 2012.
Selon M. Blake, les pics détectés par son équipe pourraient avoir disparu en calculant la moyenne sur une heure.
«Si c'est quelque chose que le vent apporte dans une maison et qu'elle reçoit de cinq à 20 parties par milliard de benzène tout le temps, ça commence à m'inquiéter», a-t-il dit.
C'était la troisième visite du laboratoire dans le coeur industriel de l'Alberta. En 2008 et en 2010, les résultats, révisés par des pairs et publiés, révélaient la présence dans l'air de substances chimiques qui causent des smogs à des niveaux comparables — et même parfois supérieurs — à ceux des plus grandes villes et des plus gros centres industriels du monde. Au moins 10 des produits toxiques détectés dans les nuages étaient des substances cancérigènes soit connues, soit soupçonnées.
Les chercheurs ont également découvert que la prévalence du cancer du sang chez les hommes entre 1997 et 2006 dans les trois comtés entourant la région était significativement plus élevée que dans les comtés voisins. Aucun lien n'a cependant été établi.
Une porte-parole du ministère albertain de l'Environnement a affirmé que les recommandations pour la qualité de l'air suivies par l'agence de surveillance du coeur industriel étaient établies par un groupe formé de représentants du gouvernement et de l'industrie et d'environnementalistes. Elle a toutefois refusé de commenter les résultats du laboratoire californien.