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La Brigade antiterroriste (BAT) a été déployée sur les lieux.Photo Zoubeir Souissi / Reuters |
AFP
TUNIS - Un militaire tunisien a été abattu lundi après qu'il a ouvert le feu sur des camarades dans une caserne du quartier du Bardo de Tunis, ont indiqué les autorités évoquant «des morts et des blessés» mais excluant la piste «terroriste».
«L'incident qui a eu lieu à la caserne de Bouchoucha n'est pas lié à une opération terroriste», a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui.
Faisant état de «morts et de blessés», il n'était cependant pas en mesure de donner un bilan précis.
Un peu plus tôt le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassan Oueslati avait indiqué qu'un «militaire a tiré sur ses camarades, blessant certains d'eux» avant d'être tué.
«Les forces militaires ont maîtrisé la situation après avoir tiré sur le soldat», a-t-il expliqué.
M. Oueslati n'a pas souhaité apporter de précision sur le bilan de cet incident dans l'immédiat et n'était pas en mesure d'indiquer les motivations du tireur.
Vers 8 h 45 locale, une journaliste de l'AFP a entendu deux rafales près de la caserne de Bouchoucha, située au Bardo, non loin du Parlement et du musée qui avait été visé mi-mars par une attaque revendiquée par le groupe État islamique ayant fait 22 morts dont 21 touristes.
Peu après, un journaliste de l'AFP a vu une ambulance sortir sirène hurlante de la caserne de l'armée nationale.
La Brigade antiterroriste (BAT), unité d'élite du ministère de l'Intérieur, a été déployée sur les lieux, selon un photographe de l'AFP.
Des policiers avec des chiens patrouillaient dans ce quartier résidentiel où se trouvent deux autres casernes de la police. Ils inspectaient notamment les véhicules garés à proximité, selon la même source.
La Tunisie est sur le qui-vive depuis l'attentat contre le musée du Bardo commis par deux jeunes jihadistes tunisiens, de craintes de nouvelles attaques dans la capitale et dans les zones touristiques du pays.
Depuis la révolution de janvier 2011, le pays fait face à l'essor d'une mouvance jihadiste armée, en particulier à la frontière avec l'Algérie où des heurts réguliers ont lieu entre hommes armés et militaires. Quelque 70 soldats et policiers ont été tués ces quatre dernières années dans des affrontements et des embuscades.
Par ailleurs, la Tunisie est confrontée aussi au chaos grandissant en Libye voisine où des groupes armés s'affrontent depuis des mois, permettant notamment l'émergence de EI dans ce pays.
Ainsi, les deux assaillants du musée du Bardo avaient été formés aux armes en Libye.
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