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dimanche, mai 17, 2015

PKP doit se tourner vers le centre

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Parti Quebecois leader Pierre Karl Peladeau speaks after being elected during a ceremony at the convention center in Quebec City
PHOTO REUTERS

Roby St-Gelais

Si Pierre Karl Péladeau veut réussir à rallier le plus possible les forces souverainistes au sein du Parti québécois, son discours doit être plus centrisme, estime un politologue à la retraite.
Pour Réjean Pelletier, professeur retraité du Département de sciences politiques de l’Université Laval, ce défi est l’un des plus grands auxquels fera face le nouveau chef du PQ dans les prochains mois.
«Il doit changer»
«Plutôt que ce soit tout le parti qui change, je crois que PKP va changer lui aussi, soutient M. Pelletier. Il veut s’éloigner de ce néo-libéralisme et se rapprocher du centre de l’axe politique. Je pense qu’il va devenir plus centrisme, à la fois sur le plan économique et social, et on l’a vu déjà hier [vendredi] dans son discours.»
Durant son allocution suivant son couronnement, le magnat de la presse a affirmé que le pays du Québec ne se fera «ni à droite ni à gauche», et qu’il fallait continuer à aller de l’avant.
L’ancien député péquiste Jean-Martin Aussant, qui a claqué la porte au parti en 2011 avant de fonder sa propre formation souverainiste, Option nationale (ON), pourrait être une carte dans le jeu du chef fraîchement élu, selon Réjean Pelletier. Aussant a mis sa carrière politique en veilleuse en 2013 pour se consacrer à sa famille et vit actuellement à Londres.
«On n’a pas eu un effet très fort en termes de suffrage, rappelle le politologue à la retraite. Des jeunes qui avaient suivi Aussant, ça pourrait ramener davantage de jeunes au PQ. Il ne faut pas oublier aussi qu’Alexandre Cloutier draine une clientèle jeune.»
Aucun impact à Québec
Pour le spécialiste, l’élection du député de Saint-Jérôme à la tête du PQ n’influencera pas les résultats des élections partielles dans les circonscriptions de Chauveau et Jean-Talon.
«Ce ne sont pas des circonscriptions favorables au PQ. L’important sera de maintenir les acquis et sauver les meubles.»
M. Pelletier prévoit aussi que des caquistes plus nationalistes rallient les rangs de l’opposition officielle avec l’objectif clair que s’est fixé Pierre Karl Péladeau en tant que meneur.