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samedi, août 20, 2016

Lisée volerait au secours des ménages surendettés

http://www.journaldemontreal.com/

Offrir aux citoyens la possibilité de consolider leurs dettes avec un prêt garanti par l’État ferait une «énorme différence» pour les familles aux prises avec des difficultés financières, croit le candidat à la chefferie du Parti québécois, Jean-François Lisée.

MISE à JOUR 
  Inquiet du niveau élevé d’endettement des Québécois, Jean-François Lisée voudrait que l’État vole au secours des ménages au bord de la faillite.
Offrir aux citoyens la possibilité de consolider leurs dettes avec un prêt garanti par l’État ferait une «énorme différence» pour les familles aux prises avec des difficultés financières, croit le candidat à la chefferie du Parti québécois, Jean-François Lisée. «La faillite, c’est terrible: on vient saisir votre maison, votre voiture, beaucoup de vos bien et pourtant il y a une façon de s’en sortir», a exposé le candidat à la chefferie du Parti québécois, dans une entrevue exclusive avec notre Bureau parlementaire.
Dans l’éventualité où il arrive à succéder à Pierre Karl Péladeau aux commandes du Parti québécois et qu’il parvienne à former le gouvernement après les prochaines élections générales, le député de Rosemont s’engage à mettre sur pied un programme d’accès à la consolidation.
Cette mesure sans précédent permettrait par exemple à un ménage qui a atteint un ratio d’endettement élevé de consolider jusqu’à 20 000 $ de dettes auprès de son institution financière, mais dans un prêt garanti par le gouvernement du Québec.
«Ça ne coûte rien à l’État de faire ça (en raison de sa capacité d’emprunt). L’État, son rôle, c’est d’aider ses citoyens», a expliqué M. Lisée.
Des conditions strictes seraient toujours imposées aux participants, dont celle de passer les ciseaux dans leurs cartes de crédit.
Comme les prêts étudiants
À l’instar de la formule utilisée pour les prêts étudiants, ces prêts seraient consentis à des taux d’intérêt préférentiels, soit d’environ 4 à 5 %. Selon l’analyse effectuée par M. Lisée à l’aide d’un expert en la matière, les banques offrent actuellement des prêts pour consolidation de dette avec un taux d’environ 15 %. «Ça fait un peu l’Avare des pays d’en haut», regrette le candidat à la chefferie du Parti québécois.
La volonté d’avoir toujours plus
Plutôt que de prendre le citoyen par la main et de l’accompagner à la banque, ne serait-il pas mieux de baisser ses taxes et impôts afin de lui permettre de rembourser ses dettes plus rapidement, a questionné notre Bureau parlementaire.
Du point de vue de M. Lisée, même si on réduit taxes et impôts, «la volonté des gens d’acheter toujours plus» l’emportera.
«On est dans une société de surconsommation, alors la volonté d’avoir toujours plus est toujours là et les gens ont une impression de richesse qui dépasse leur capacité de payer», a expliqué le prétendant à la chefferie du PQ.
Bien qu’on ne puisse forcer les institutions financières à offrir un tel programme, il suffira qu’une seule banque se porte volontaire pour que les autres emboîtent le pas afin de suffire à la demande, croit M. Lisée.

EN QUELQUES CHIFFRES

  • Moyenne québécoise d’endettement : 17 800 $ par personne
  • Moyenne canadienne d’endettement : 21 580 $
  • Au Québec, 2,1 % des comptes sont en souffrance depuis plus de 90 jours.
  • Avec environ 24 000 faillites par année (environ 38 % du total canadien), le Québec fait très mauvaise figure.
  • Taux d’intérêt typique d’un prêt pour consolidation de dettes : 15 %
  • Taux d’intérêt d’un prêt garanti par l’État : 4 à 5 %
Source: Jean-François Lisée, candidat à la chefferie du Parti québécois

Le ministre Daoust démissionne dans la controverse entourant Rona

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/

PUBLIÉ LE VENDREDI 19 AOÛT 2016 À 11 H 03 | Mis à jour le 19 août 2016 à 19 h 16

La controverse entourant la vente de l'entreprise Rona aura eu raison de Jacques Daoust, qui a annoncé vendredi sa démission à la fois à titre de ministre des Transports et de député de Verdun.
Dans un communiqué, M. Daoust se défend d'avoir joué un rôle dans la décision de donner l'autorisation à Investissement Québec de se départir de ses 11 millions d'actions de Rona. Le géant américain Lowe's a finalement fait l'acquisition de l'entreprise en février dernier.
« Je tiens, dans un premier temps, écrit M. Daoust, à réitérer qu'en tout moment j'ai toujours dit la vérité, et mes déclarations dans le dossier de la vente des actions de Rona ont été rigoureusement exactes. Je n'avais pas été informé de l'intention des administrateurs de vendre la participation d'Investissement Québec dans Rona, je n'ai pas donné d'autorisation à celle-ci et je n'avais pas à le faire en raison des règles en vigueur chez Investissement Québec. » 
Bien que je n'aie quoi que ce soit à me reprocher et que j'aie toujours dit la stricte vérité, le dossier concernant les actions de Rona est devenu une distraction qui porte ombrage à la réalisation du plan de notre gouvernement. J'ai donc contacté le premier ministre pour lui annoncer que je me retire de mes fonctions de député de Verdun et de ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification des transports.Jacques Daoust
Jacques Daoust en quelques dates
  • Ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations de 2014 à 2016;
  • Élu député du Parti libéral du Québec en avril 2014;
  • Président et chef de la direction d'Investissement Québec de 2006 à 2013;
  • Professeur invité à HEC Montréal en 2006;
  • De 1986 à 2005, il a occupé plusieurs postes de direction au sein de la Banque Laurentienne et de la Banque Nationale.
L'opposition reste sur sa faim
Le député péquiste Alain Therrien
Le député péquiste Alain Therrien
Le député péquiste de Sanguinet, Alain Therrien, n'a pas caché sa satisfaction en apprenant la démission du ministre, dont il a tant critiqué les actions au cours des derniers jours. « Il était temps qu'il remette sa démission. Je me demande pourquoi Philippe Couillard a attendu si longtemps avant de lui montrer la sortie », a-t-il dit.
M. Therrien se questionne aussi sur l'ancien chef de cabinet de Jacques Daoust.
Qu'est-ce que M. Ouellet sait? Est-ce que M. Couillard savait? Nous, on pense que oui. Les chefs de cabinet, ce ne sont pas des électrons libres, ils sont branchés sur le cabinet du premier ministre. Alors, il est clair que le premier ministre savait, d'après nous, qu'il y avait eu ces ventes d'actions.Le député péquiste Alain Therrien
Pour le porte-parole de la CAQ, François Bonnardel, le départ de Jacques Daoust donne lieu à une série de questions qu'il a l'intention de poser la semaine prochaine en commission parlementaire.
Le problème reste entier : qui a donné ces autorisations? Je ne comprends pas qu'un simple courriel, un simple OK a suffi pour qu'on puisse vendre autant d'actions.François Bonnardel
« Il y a à peine deux ans, M. [Raymond] Bachand avait dit : ''Il faut acheter des actions, il faut avoir un bloc avec la Caisse de dépôt pour empêcher que notre fleuron quitte.'' Et deux ans plus tard, par un simple OK, on a vendu ces actions. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, et on va essayer d'avoir les réponses en commission la semaine prochaine », ajoute le député sur les ondes d'ICI RDI.
La députée de Québec solidaire Manon Massé estime pour sa part que Jacques Daoust est peut-être le bouc émissaire de tout ce dossier.
Peut-être que M. Daoust ne ment pas et que c'est ailleurs que M. Ouellet [son ancien chef de cabinet] a consulté pour avoir le OK pour vendre les actions. Cet ailleurs-là, c'est le bureau du premier ministre. La députée de Québec solidaire Manon Massé
Couillard rend hommage à Daoust et annonce un remaniement ministériel
Après avoir réclamé en matinée « des réponses sérieuses » et « très rapidement » dans le dossier de la vente controversée de Rona, le premier ministre a réagi à la démission de Jacques Daoust en vantant son parcours professionnel.  
« Arrivé en politique en 2014, il a su représenter les électeurs de Verdun avec dévouement au cours des deux dernières années. À titre de ministre du gouvernement, il a mené plusieurs dossiers stratégiques. Pensons seulement à la conclusion du partenariat de la C Series avec Bombardier qui assurera le maintien de ce projet innovant et structurant pour le Québec », dit M. Couillard dans un communiqué.
Je tiens à remercier M. Daoust pour avoir servi l'État avec conviction dans les dix dernières années, à titre de député et ministre du gouvernement ainsi que de président-directeur général d'Investissement Québec. Il faut saluer son dévouement et sa contribution à l'économie du Québec.Philippe Couillard
Dans un communiqué distinct, le premier ministre annonce qu'il procédera samedi matin, à 10 h, « à des ajustements à la composition du Conseil des ministres ». Il n'est pas précisé si ce mouvement concernera seulement le ministère des Transports laissé vacant avec le départ de Jacques Daoust ou s'il touchera d'autres portefeuilles.
Révélations
Plus tôt dans la journée, le Parti québécois répétait que M. Daoust devrait être accusé d'outrage au Parlement pour avoir menti à la population et aux parlementaires au sujet de son implication dans la vente de Rona.
Le député Alain Therrien a alors évoqué des courriels compromettants illustrant le rôle du ministre dans la vente de Rona alors qu'il était à la tête du ministère de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations.
Le Parti québécois avait produit en juin une copie d'un procès-verbal d'Investissement Québec témoignant que Jacques Daoust était bien présent à la fin de la réunion du 17 novembre 2014, contrairement à ce qu'il avait affirmé.
Un échange de courriels entre le directeur du cabinet et l'ancien ministre de l'Économie dévoilé jeudi confirme cette fois qu'Investissement Québec a demandé la permission et l'autorisation du ministère avant la vente de ses actions de Rona.
L'échange de courriels, dont Radio-Canada a obtenu une copie, permet de constater que deux heures plus tard, le vice-président avait bien reçu l'aval du ministère.
M. Therrien croit impossible que le directeur du cabinet puisse avoir pris cette décision sans avoir consulté le ministre.
À qui a-t-il parlé pendant ces deux heures?Alain Therrien, député péquiste de Sanguinet
Voici l'échange de courriels survenu le 26 novembre 2014 entre le vice-président principal d'Investissement Québec et Pierre Ouellet, alors chef de cabinet du ministre Daoust : 
Le 26 novembre 2014, à 14 h 16, Jean-Jacques Carrier écrit à Pierre Ouellet:
Pierre Ouellet lui répond deux minutes plus tard:
Finalement, à 16 h 42, M. Carrier reçoit la réponse de M. Ouellet:
Jacques Daoust avait nié à plusieurs reprises avoir été consulté au sujet de la vente des actions de Rona et avait même soutenu qu'il aurait exprimé des réserves si Investissement Québec (IQ) l'avait consulté avant de liquider sa participation dans l'entreprise, passée ensuite aux mains d'un concurrent américain.
L'ancien ministre de l'Économie s'est retrouvé sur la sellette, au printemps, après la publication d'un rapport de la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, affirmant qu'il avait autorisé, en 2014, la vente de la totalité des actions du quincaillier Rona.
Dans le document, Mme Leclerc avait retracé les étapes de la participation financière d'Investissement Québec dans l'entreprise.

jeudi, août 18, 2016

La nouvelle équipe de Trump veut lui rendre son «authenticité»

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/maison-blanche-

Publié le 18 août 2016 à 12h44 | Mis à jour à 16h10
Donald Trump... (PHOTO ERIC THAYER, ARCHIVES REUTERS)
Donald TrumpPHOTO ERIC THAYER, ARCHIVES REUTERS

BRIGITTE DUSSEAU
Agence France-Presse
New York
Sitôt acté le remaniement de son équipe, Donald Trump est reparti au combat jeudi, sa nouvelle directrice de campagne promettant de rendre au candidat son «authenticité», pour essayer de remonter la pente face à Hillary Clinton.
Donald Trump, distancé dans les sondages à 82 jours de l'élection présidentielle américaine, avait créé la surprise mercredi en remaniant pour la deuxième fois en deux mois son équipe de campagne. Celle mise en place en juin, sous la houlette du sulfureux Paul Manafort, avait essayé de le cadrer, d'éviter - vainement - les dérapages - et de le rendre plus «présidentiel». Donald Trump n'avait guère apprécié d'être ainsi bridé.
«Je suis qui je suis, je suis moi, je ne veux pas changer», avait-il insisté en début de semaine dans une interview à la chaîne de télévision WKBT, dans le Wisconsin.
Jeudi, sa nouvelle directrice de campagne, Kellyanne Conway, sondeuse républicaine connue et respectée, première femme à  être nommée à ce poste dans une campagne présidentielle républicaine, a plaidé pour rendre au candidat son authenticité, tout en affûtant son message.
«Je pense que nous allons affûter son message. Nous allons nous assurer que Donald Trump est bien dans sa peau, ne perd pas son authenticité qui n'a pas de prix et qu'aucun sondeur ne peut vous donner», a-t-elle expliqué sur CNN.
«Le conseil que je lui donnerais, c'est d'être authentique, c'est ce que les Américains apprécient», a-t-elle insisté sur ABC.
Mieux structurer la campagne
Mais Mme Conway, qui voyagera avec Trump au jour le jour, a aussi évoqué la nécessité de mieux structurer la campagne du candidat républicain sur le terrain, et de concentrer ses discours sur les questions qui préoccupent les Américains. «Nous devons nous éloigner de la campagne sans contenu, au profit de la substance, et parler aux gens qui luttent», a-t-elle ajouté sur CBS, après des mois de polémiques et d'attaques personnelles.
Elle a reconnu que Donald Trump était à la peine dans les sondages (41,2% contre 47,2% pour Mme Clinton, selon une moyenne du site Real Clear politics), mais estimé que cela aidait son camp en le motivant.
«Cela allume un feu en nous, et nous rappelle ce que nous devons faire pour y arriver».
Affable, souriante, posée, elle ne pourrait pas être plus différente de Steve Bannon, patron du site ultraconservateur Breitbart News, nommé mercredi directeur général de la campagne Trump. Outsider, homme de l'ombre dont même la date de naissance reste un mystère, sa nomination a été vécue comme une provocation, voire une déclaration de guerre par un establishment républicain de plus en plus inquiet, qu'il critique sans concession. Agitateur populiste, Bannon est aussi un critique acharné d'Hillary Clinton, son site relayant rumeurs et accusations contre la démocrate, ce qui laisse anticiper une fin de campagne impitoyable.
Breitbart «n'est pas simplement (un site) conservateur, mais extrémiste, sectaire, colporteur de théories du complot anti-musulmans et antisémites» a dénoncé jeudi la campagne d'Hillary Clinton. Ils «n'ont jamais été et ne devraient jamais être près des leviers du pouvoir dans ce pays».
«C'est un tacticien brillant», a répondu Mme Conway.
Ce changement d'équipe semblait en tout cas rasséréner jeudi Donald Trump, attendu en soirée en Caroline du Nord.
«Ils m'appelleront bientôt M. Brexit», a-t-il tweeté, une façon d'affirmer qu'en dépit des sondages, il allait créer la même surprise que le référendum de juin, favorable à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Mme Clinton devait rencontrer à New York huit responsables des forces de l'ordre, dont le chef de la police de New York Bill Bratton.
La campagne Trump a aussi prévu de commencer à diffuser vendredi ses premières publicités télévisées de campagne, dans quatre États clés, Ohio, Pennsylvanie, Floride et Caroline du Nord.
Sitôt acté le remaniement de son équipe,... (Photo REUTERS, Brendan McDermid) - image 2.0
PHOTO REUTERS, BRENDAN MCDERMID

Une statue peu flatteuse de Trump nu fait sensation à New York

Une statue de Donald Trump nu a fait sensation quelques heures jeudi à New York, provoquant force éclats de rire, avant d'être détruite par les autorités.
La statue peu flatteuse est apparue sur Union Square, lieu traditionnel de détente et de rencontres. Mains croisées sur un énorme abdomen, chevelure blonde très trumpienne, elle regardait l'agitation de la ville tandis que, sur son socle, une plaque affirmait que «l'empereur n'a pas de couilles».
Le collectif anarchiste Indecline, basé en Californie (ouest), a ensuite diffusé une vidéo montrant la fabrication de cinq statues identiques du candidat républicain à la Maison-Blanche, en glaise et silicone, à partir d'un moule.
Le service des parcs de New York n'a pas été impressionné par cette oeuvre d'art. Deux employés ont arraché la statue de son socle, puis utilisé des bêches pour en casser les pieds avant de la mettre en miettes.
«Le service des parcs a enlevé la statue», a indiqué un porte-parole à l'AFP. «L'installation d'une structure ou oeuvre d'art non autorisée dans la ville est illégale».
Toute la matinée, la statue avait produit son petit effet, les passants s'arrêtant pour la photographier, ou poser pour un selfie avec ce clone de Trump bedonnant, à la minuscule virilité.
«C'était drôle. Tout le monde rigolait et prenait des photos», a confié à l'AFP Rahshawn Gilmore, 22 ans, qui travaille dans une boutique du quartier.
Certains se bouchaient le nez en posant pour la photo.
Il a estimé que la statue n'avait rien de choquant, tout en admettant que d'autres pouvaient penser différemment, vu que des enfants «tournaient autour».
«C'était bien fait, ils ont eu du mal à la mettre en pièces», a-t-il ajouté en riant.
Peri Fisher, 48 ans, a regretté sa destruction.
«C'est une figure publique, les figures publiques peuvent être objet de moquerie. C'était une moquerie. Cela fait partie du mode de vie américain», a-t-elle ajouté.
Les autres statues de Trump nues ont été exposées à Los Angeles, San Francisco, Cleveland et Seattle.