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samedi, juillet 23, 2016

Fusillade de Munich: l'oeuvre d'un forcené, lien avec Breivik

http://www.lapresse.ca/international/europe/

Publié le 23 juillet 2016 à 07h05 | Mis à jour à 07h05
Des policiers surveillent le périmètre de sécurité établi... (PHOTO KERSTIN JOENSSON, AP)
PHOTO KERSTIN JOENSSON, AP
Des policiers surveillent le périmètre de sécurité établi autour du centre commercial où a eu lieu la fusillade.

SIMON MORGANVALÉRIE LEROUX
Agence France-Presse
MUNICH
La fusillade qui a ensanglanté Munich est l'oeuvre d'un forcené souffrant de problèmes psychologiques, sans lien avec le djihadisme, qui a voulu établir un lien avec le massacre il y a tout juste cinq ans d'Anders Behring Breivik.
« Nous partons du principe qu'il s'agit dans cette affaire d'un acte classique d'un forcené » qui a agit manifestement sans motivation politique, a déclaré samedi à la presse le procureur de Munich Thomas Steinkraus-Koch, au lendemain de la tuerie.
« Il n'y a pas d'autres raisons » à cet acte qui a fait neuf morts et 16 blessés, a-t-il ajouté.
« Nous avons trouvé des éléments montrant qu'il se préoccupait des questions liées aux forcenés » auteurs de tueries, notamment des livres et des articles de journaux, a précisé le chef de la police de Munich, Hubertus Andrä.
« Il n'y a absolument aucun lien avec l'État islamique », a-t-il déclaré.
Le tueur, un Germano-Iranien de 18 ans, né à Munich et qui fréquentait une école de la ville, a ouvert le feu sur des passants vendredi soir à proximité et dans un centre commercial. Après avoir tué les neuf personnes, de jeunes gens pour la plupart, et blessé 16 autres, il s'est donné la mort.
Fils d'un chauffeur de taxi et né en Allemagne, le jeune homme souffrait « d'une forme de dépression », a aussi souligné le procureur.
« Il s'agit ici d'une maladie, d'une forme de dépression », a-t-il dit invitant dans le même temps à se montrer prudent sur les informations selon lesquelles il aurait suivi un traitement psychiatrique.
Les enquêteurs ont aussi établi un lien « évident » entre la fusillade et le tueur norvégien Anders Behring Breivik.
« Le lien est évident », a dit M. Andrä, en soulignant que la fusillade était intervenue cinq ans jour pour jour après le massacre de 77 personnes par l'extrémiste de droite Breivik.
Il « riait comme toute personne normale »
L'auteur de la fusillade, détenteur de la double nationalité allemande et iranienne, a agi seul et n'était pas connu des services de police. Il fréquentait une école de la ville et selon la police a probablement tendu un piège à un certain nombre des victimes en « piratant » un compte Facebook, afin de les attirer sur les lieux de la tuerie.
La police avait indiqué vendredi soir dans un premier temps « soupçonner un acte terroriste », avant de se montrer par la suite beaucoup plus prudente.
Samedi à l'aube, les forces de l'ordre ont effectué une perquisition dans la chambre occupée par le jeune homme.
Une voisine, interrogée par l'AFP sur les lieux, a toutefois affirmé connaître le jeune homme, « une bonne personne [...] qui riait comme toute personne normale ».
« Je ne l'ai jamais vu en colère, je n'ai jamais entendu de problème avec la police ou avec les voisins », a témoigné Delfye Dalbi, 40 ans, qui affirme habiter au premier étage et le jeune homme, fils de chauffeur de taxi, au cinquième.
Sur une courte vidéo amateur largement diffusée sur les réseaux sociaux vendredi soir peu après la tuerie, et authentifiée par la police, on voit un riverain agonir d'injure l'auteur de la tuerie, vêtu de noir et un pistolet à la main.
« Sale métèque », lui lance-t-il. Une voix qui semble celle de l'assaillant lui répond: « Je suis Allemand, je suis né ici. Dans un quartier de Hartz IV », le nom de l'allocation chômage longue durée, synonyme en allemand de quartier défavorisé, avant de lancer : « J'étais en traitement hospitalier ».
Munich s'est retrouvée en état de siège pendant plusieurs heures vendredi lors de la fusillade car la police a craint pendant longtemps que plusieurs auteurs soient à l'oeuvre et en fuite dans la ville.
L'Allemagne sous le choc
Les transports en commun ont été interrompus, la gare fermée et les habitants invités à rester chez eux, tandis que plus de 2000 policiers étaient déployés. Au final, il s'est avéré que l'auteur avait agi seul et s'était donné la mort peu après les faits.
L'Allemagne reste sous le choc: cette tuerie est intervenue quatre jours seulement après une attaque à la hache dans un train régional également en Bavière commise par un jeune demandeur d'asile de 17 ans qui a revendiqué son geste au nom du groupe État islamique (EI).
Et selon le chef de la police de Munich, des éléments ont été découvert montrant que le Germano-Iranien avait suivi de près l'attaque à la hache.
À Berlin, la chancelière devrait s'exprimer en début d'après-midi après avoir réuni en milieu de journée ses principaux ministres qui ont pour certains interrompu leurs vacances après cette fusillade.
Dans tout le pays, les drapeaux ont été mis en berne en hommage aux victimes dont on ignore actuellement l'âge ou la nationalité.

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vendredi, juillet 22, 2016

Ivanka Trump à la conquête des électrices pour son père

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/

Publié le 21 juillet 2016 à 14h50 | Mis à jour le 22 juillet 2016 à 00h27
Donald Trump en compagnie de sa fille, Ivanka... (Photo Carlo Allegri, REUTERS)
Donald Trump en compagnie de sa fille, Ivanka TrumpPHOTO CARLO ALLEGRI, REUTERS

Agence France-Presse
CLEVELAND
Ivanka Trump, la fille du candidat républicain à la présidence américaine a promis jeudi que son père se battrait pour l'égalité des salaires entre hommes et femmes et pour aider les mères de famille, des sujets rarement évoqués par son père.
Ivanka, 34 ans, femme d'affaires accomplie, très proche de son père, avait jeudi soir la responsabilité de le présenter aux milliers de délégués et invités à la convention républicaine de Cleveland, avant son discours d'investiture en vue de la présidentielle de novembre.
Très élégante, vêtue d'une simple robe rose, elle a décrit un père comme un «battant», qui «non seulement a la force et la capacité nécessaire pour devenir le prochain président, mais aussi la gentillesse et la compassion qui en feront le dirigeant dont a besoin ce pays».
Comme beaucoup de gens de ma génération, «je ne me considère pas catégoriquement républicaine et démocrate», a-t-elle déclaré, avant d'évoquer des thèmes qui semblaient tirés d'une campagne démocrate, et visaient clairement à rassurer des électrices qui majoritairement ne font pas confiance au milliardaire facilement insultant.
S'il devient président, il «s'appliquera à rendre meilleur marché les gardes d'enfants, et à les rendre accessibles à tous», a-t-elle déclaré. Et il se battra «pour un salaire égal à travail égal», a-t-elle ajouté.
Elle a affirmé qu'à la Trump Organization, la société de son père dont elle est vice-présidente, les femmes étaient payées comme les hommes, et constituaient la majorité des cadres.
«Un vrai changement viendra seulement de l'extérieur du système, et il viendra seulement d'un homme qui a passé toute sa vie à faire ce que les autres jugeaient impossible», a ajouté cette mère de trois jeunes enfants, la fille préférée de Donald Trump, en affirmant aussi que son père «ne voyait pas la couleur des gens ni leur sexe».
«Il est dur et persévérant. Il est honnête et réel. C'est un optimiste et il croit dur comme fer à l'Amérique et en son potentiel. Il aime sa famille et il aime son pays de tout son coeur. Les politiciens demandent à être jugés sur leurs promesses, je vous demande de juger mon père sur ses résultats», a-t-elle ajouté, en évoquant ses succès dans l'immobilier.

L'accord de libre-échange interprovincial difficile à conclure

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Publié le 21 juillet 2016 à 21h00 | Mis à jour le 21 juillet 2016 à 21h00
Philippe Couillard a affirmé qu'un accord pourrait être... (Photo Jonathan Hayward, La Presse Canadienne)
PHOTO JONATHAN HAYWARD, LA PRESSE CANADIENNE
Philippe Couillard a affirmé qu'un accord pourrait être conclu sans un consensus sur la circulation des boissons alcoolisées, mais a souligné que cela ne serait pas dans l'intérêt des producteurs et des consommateurs.

BOB WEBER
La Presse Canadienne
WHITEHORSE
L'objectif d'un accord de libre-échange interprovincial apparaissait toujours inatteignable, jeudi après-midi, alors que se concluait la première journée de discussions entre les premiers ministres des provinces et des territoires réunis à Whitehorse, au Yukon, dans le cadre de la rencontre semestrielle du Conseil de la fédération.
Un petit nombre d'enjeux complexes doivent toujours être discutés, a mentionné le premier ministre du Québec, Philippe Couillard. Il a toutefois dit avoir encore espoir que ces questions plus difficiles à résoudre soient réglées d'ici la fin de la rencontre, vendredi.
La circulation du vin et de la bière est un enjeu important pour le Québec, a-t-il ajouté.
M. Couillard a affirmé qu'un accord pourrait être conclu sans un consensus sur la circulation des boissons alcoolisées, mais a souligné que cela ne serait pas dans l'intérêt des producteurs et des consommateurs.
Il a indiqué que ce dossier était important pour les citoyens, qui se demandent pourquoi ils ne peuvent pas obtenir plus facilement des vins d'une autre juridiction.
Les premiers ministres de l'Alberta et de la Saskatchewan, Rachel Notley et Brad Wall, se sont pour leur part entretenus en privé au sujet de la récente majoration du prix de la bière en Alberta. Aucun détail sur les résultats de ce tête-à-tête n'a cependant été divulgué.
M. Couillard a fait ces commentaires à la fin d'une journée remplie de discussions allant de la taxe sur le carbone à la légalisation de la marijuana, en passant par le financement des soins de santé.
M. Wall a par ailleurs tenu à revenir sur les déclarations faites la veille par le premier ministre Justin Trudeau au sujet de la nécessité d'établir une taxe nationale sur le carbone. Brad Wall a trouvé étrange que M. Trudeau ait lancé cette idée avant même le dépôt du rapport d'un groupe de travail fédéral-provincial mis sur pied pour discuter justement des changements climatiques.
«S'il s'agit d'un processus légitime, pourquoi alors le premier ministre et sa ministre de l'environnement semblent vouloir ignorer le travail du comité?», s'est interrogé tout haut le premier ministre de la Saskatchewan.
«Avec le gouvernement antérieur, il n'était pas vraiment question de travailler en collaboration alors nous étions rarement surpris. Honnêtement, je ne sais pas trop ce que est préférable», a-t-il ajouté.
Le premier ministre fédéral ne participe pas aux réunions du Conseil de la fédération, une structure créée en 2003 sous l'impulsion du premier ministre québécois Jean Charest.
Plusieurs premiers ministres provinciaux veulent également que des initiatives soient prises rapidement concernant la légalisation du cannabis. Ils souhaitent ainsi éviter les disparités dans la façon d'appliquer les futures lois d'un bout à l'autre du pays.
«Il y a des préoccupations réelles», avait dit le premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, avant que les discussions s'ouvrent. Son homologue de la Colombie-Britannique, Christy Clark, avait manifesté son inquiétude quant à la santé publique, la sécurité et la distribution.
Les transferts fédéraux en soins de santé ont par ailleurs occupé une grande partie des débats, les premiers ministres réclamant que le financement d'Ottawa dans ce domaine augmente pour atteindre 25 %.