Annonce

vendredi, janvier 15, 2016

Turcotte devra passer au moins 17 ans en prison

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le vendredi 15 janvier 2016 à 13h20. Modifié par 98,5 fm à 16h18.
Turcotte devra passer au moins 17 ans en prison
SAINT-JÉRÔME, Qc - Pour «ses crimes odieux», l'ex-cardiologue Guy Turcotte devra passer 17 ans en prison avant de pouvoir demander sa libération conditionnelle, a tranché le juge André Vincent de la Cour supérieure de Saint-Jérôme dans une décision rendue vendredi matin.
On en parle en ondes :
Dans le box des accusés, Turcotte a gardé les yeux fermés, la tête baissée vers le sol, pendant que le juge Vincent lisait le jugement sur sa peine.

Pour le magistrat, cette période de 17 ans reflète les «crimes odieux et horribles» qui ont été commis, ainsi que sa «culpabilité morale».

«Il s'agit d'abord et avant tout d'une affaire d'une infinie tristesse où un père aimant et attentionné, tue, de sang froid, ses deux enfants», a déclaré d'entrée de jeu le juge Vincent.

En vertu de la loi, la période avant que ne soit possible une demande de libération conditionnelle pouvait être au minimum de 10 ans et au maximum de 25 ans.

L'homme de 43 ans avait été reconnu coupable par un jury le 6 décembre dernier, au terme de son second procès, du meurtre non prémédité de ses enfants, Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans.

Ce verdict entraînait automatiquement une peine de prison à vie. Il ne restait plus au juge qu'à décider après combien d'années Guy Turcotte pouvait être admissible à une libération conditionnelle - qui ne sera pas forcément acceptée s'il la demande.

La Couronne avait requis que cette période soit au minimum de 20 ans. La défense avait suggéré qu'elle soit de moins de 15 ans. «Un écart énorme», selon le magistrat.

Le juge a déclaré vendredi matin que cette demande de la Couronne était «exagérée» et «ne correspond pas au caractère du contrevenant qui n'a aucun antécédent judiciaire».

Il était du même avis pour la demande de la défense. «Cette suggestion ne reflète pas la culpabilité morale du contrevenant», a souligné le juge dans sa décision de 15 pages.

Il a ajouté que la réputation favorable dont Guy Turcotte jouissait avant les meurtres «est perdue à tout jamais» et risque d'être remplacée par une réputation «d'assassin d'enfants».

Selon le juge, les facteurs atténuants qui ont milité en faveur d'une peine plus clémente pour l'homme sont son absence d'antécédent judiciaire, les évaluations faites qui démontrent qu'il représente un risque minime pour la société et le fait qu'il a manifesté - notamment lors des représentations sur la peine le 18 décembre dernier -des remords sincères.

Mais du côté des facteurs aggravant, le juge a relevé qu'il a commis ses crimes contre ses propres jeunes enfants, qu'il a considérés comme «sa chose», écrit le juge. Il les tués d'un nombre «effarant» de coups de couteau, soit 46.

«On ne peut concevoir mort plus atroce», tranche-t-il.

Le juge a aussi parlé des autres victimes du drame, dont les membres de sa famille et aussi Isabelle Gaston, son ex-conjointe et mère des deux enfants.

«Sa peine est incommensurable, elle ne pourra pas voir ses enfants grandir», relève le juge en notant qu'elle avait témoigné de façon digne.

Il juge aussi qu'après son arrivée à l'Institut Philippe Pinel, peu après les meurtres, Guy Turcotte «était beaucoup plus intéressé par des aspects matériels, notamment pour la présentation de son moyen de défense et du paiement des honoraires de ses procureurs tant au civil qu'au criminel, qu'au sort de ses enfants».

Le temps déjà passé en détention par Turcotte depuis 2009 pourrait toutefois être déduit du 17 ans déterminé par le juge. Il a passé 27 mois en prison et 17 mois à l'Institut psychiatrique Philippe-Pinel. C'est la commission des libérations conditionnelles qui effectuera le calcul final en temps et lieu.

La Couronne n'a pas obtenu la période d'au moins 20 ans qu'elle demandait, mais le procureur principal, René Verret, n'a pas exprimé de déception. Il a plutôt souligné qu'il fallait faire preuve d'un grand respect envers le jugement rendu qui est «extrêmement bien motivé, exhaustif et qui reprend les grands principes qui doivent être retenus», a-t-il commenté peu après.

Isabelle Gaston n'était pas présente au palais de justice vendredi.

Guy Turcotte avait reconnu avoir causé la mort de ses deux enfants le 20 février 2009. Il avait toutefois plaidé non coupable et présenté une défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux. Cette défense n'a pas été retenue.

L'homme est incarcéré depuis le 6 décembre.

Il a récemment porté son verdict en appel, en invoquant des erreurs de droit qui auraient été commises par le juge Vincent dans ses directives au jury. Turcotte demande un troisième procès.

Il pourrait aussi faire appel de sa peine.

René Angélil: les funérailles vendredi prochain

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le vendredi 15 janvier 2016 à 17h23. Modifié par 98,5 fm à 17h51.
René Angélil: les funérailles vendredi prochain
René Angélil (Nicolas Laffont)
MONTRÉAL - Les funérailles de René Angélil, qui a succombé à un cancer jeudi matin, auront lieu vendredi prochain à la basilique Notre-Dame, à Montréal, là même où il avait uni sa destinée à celle de Céline Dion.

Les citoyens pourront rendre un dernier hommage au défunt lors d'une chapelle ardente qui se tiendra jeudi de 14h à 21h.
Une célébration commémorative se tiendra également à Las Vegas, le 3 février, au Colosseum du Caesars Palace.

La famille de M. Angélil a rendu publique la notice nécrologique du défunt vendredi après-midi. On peut y lire que M. Angélil était «un homme doux, bon et généreux, un visionnaire sans précédent, un Pygmalion des temps modernes, un homme de la race des seigneurs».

M. Angélil «laissera une trace unique dans notre mémoire collective et dans l'industrie de la musique et du spectacle, au Québec, au Canada et dans le monde entier», est-il également mentionné.

René Angélil laisse dans le deuil son épouse Céline et ses six enfants: Patrick, Anne-Marie, Jean-Pierre, René-Charles, Nelson et Eddy.

René Angélil, le faiseur de Dion

http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/

Voir tous ses articles
  Publié le 15-01-2016 à 19h36

Mentor et mari aujourd'hui décédé, R'né aura modelé la carrière de la diva... Jusqu'à un certain point.

René et Céline en Allemagne en 2012. (STIEFLER/BABIRAD/SIPA)
René et Céline en Allemagne en 2012. (STIEFLER/BABIRAD/SIPA)
René Angélil et Céline Dion, c’est l’histoire d’un coup de foudre artistique devenu une histoire d’amour… mêlée de show business. Avec la disparition, à l’âge de 73 ans, de "R’né", la chanteuse canadienne a perdu non seulement son époux, le père de ses trois enfants (René-Charles dont le prénom est un hommage au paternel et les jumeaux Eddy et Nelson), mais aussi son pygmalion. 
Ce que Céline ne perdra sans doute pas, en revanche, c’est sa détermination à poursuivre sa carrière à succès. C’est en tout cas ce qu’elle promettait déjà en 2014, son époux étant alors déjà affaibli par la maladie :
J’ai compris que ma carrière était d’une certaine manière son chef-d’œuvre, sa chanson, sa symphonie à lui. L’idée qu’elle puisse rester inachevée l’aurait peiné terriblement. J’ai compris que, si jamais il disparaissait, je devrais continuer, sans lui, pour lui."
Un attachement sentimental et professionnel ancré depuis sa pré-adolescence envers un homme qui l’a imaginée et créée en star mondiale sur la base certes, d’une jolie voix, mais aussi d’un travail de Gepetto. Ce que confirme le spécialiste de la chanson francophone, Fabien Lecoeuvre (auteur du "Petit Lecoeuvre illustré") qui a interviewé le manager en 2010. Il confie à "l’Obs" :
René Angélil a fait faire à Céline Dion ce qu’il n’a pas pu réussir à obtenir de Ginette Reno, une précédente artiste avec laquelle le contrat a été rompu peu avant que la famille Dion ne lui confie une cassette démo de Céline."
Une gamine qui n’avait pas alors 13 ans qu’Angélil allait pouvoir façonner comme une tendre pâte à modeler.

Argent

L'auteur poursuit :
Ginette Reno ne voulait pas chanter en dehors du Canada. Ca énervait René Angélil qui savait que l’argent se ferait avec une carrière à l’international."
D’où l’idée de "faire prendre des cours d’anglais" (exemple, René Angélil lui fera chanter une version anglophone de "Partout je te vois" de l’album "Incognito", devenu "Have a heart") et de français à sa jeune protégée sur laquelle il misera tout, y compris en hypothéquant sa maison afin de produire ses premiers albums.

Une métamorphose sous consentement mutuel, qui ira jusque dans la chair de Céline Dion qui aura recours, outre un gros travail sur son look vestimentaire, à la chirurgie esthétique et à l’orthodontie. Ce spectaculaire avant-après, photos à l’appui, la presse people ne s’est pas privée de le diffuser.
Mais l’influence de René Angélil sur les choix artistiques de la diva Dion a été au moins autant déterminante. En 1988, il l’inscrit à l’Eurovision, où elle chante pour la Suisse "Ne partez pas sans moi". Et gagne. De même, en 1997, elle aurait pu passer à côté d’un tube planétaire sans l’insistance de son mari-manager : "My heart will go on". Fabien Lecoeuvre raconte encore :
Il s’est battu pendant une semaine, parce qu’elle ne voulait pas l’interpréter."
Or, il s’agit rien de moins que la chanson du thème du film "Titanic" qui, outre un succès phénoménal, a récolté l’oscar de la meilleure chanson originale de film…

Veille

Bref, une veille de tous les instants : une consoeur nous rapportant même qu’à chaque fin de concert à Las Vegas, où elle a pris résidence au Caesar’s Palace, Céline avait droit à un debrieffing de R’né (qui assistait pourtant tous les soirs au show ultra-millimétré) systématique d’un quart d’heure. Quant à l'influence de René, elle n'aura sans doute pas été étrangère aux prestigieux duos que Céline a pu interpréter sur l'album "Let's talk about love" (1997) où elle a notamment chanté "Tell him" avec une certaineBarbra Streisand. Et la liste des conseils plus qu’avisés du mentor de la native de Charlemagne (Québec) n’est pas exhaustive…

Pour autant, il faut se garder de réduire Céline Dion à la simple chose de René. C’est en tout cas l’avis de Daniela Lumbroso, qui connaît le couple depuis 20 ans grâce aux documentaires et émissions de variété qu’elle leur a consacrés. La productrice-présentatrice commente :
Ils fonctionnent complètement à deux. Céline Dion était très maîtresse de ce qu’elle voulait faire, tandis que René mettait tout en œuvre pour que ça fonctionne. Même s’il pouvait aussi l’influencer. Mais Céline Dion n’est pas une marionnette !"
Quant aux rumeurs de bras de fer entre Thérèse, mère de la chanteuse, et René, Daniela Lumbroso n’y croit pas. Elle nuance :
Thérèse a une influence silencieuse sur Céline. Céline ne pourrait pas faire quelque chose qui déplairait à sa maman. Je n’ai en tout cas jamais vu cette dernière se mêler d’un choix."
Essentiel, R’né n’aura pas été irremplaçable dans la carrière de Céline. En 2014, via un communiqué, on apprenait que la chanteuse serait dorénavant représentée par un autre homme, ami du couple de longue date :
C'est avec un grand plaisir et toute sa confiance que René Angélil annonce aujourd'hui que son ami de longue date, Aldo Giampaolo, sera désormais chef de la direction de la compagnie Les Productions Feeling, qui gère la carrière deCéline Dion".
"D'un commun accord, Céline et René ont décidé qu'il était temps que René réalise ce projet qu'il avait proposé il y a déjà quelques années." Changement de capitaine qui avait pour principale raison l’état de santé du mari de l'interprète de "Pour que tu m'aimes encore" qui avait dû subir l’ablation d'une tumeur à la gorge en décembre 2013…. L'homme aujourd’hui décédé sera toujours associé à celui de SA star, tous deux ayant soigneusement orchestré le story telling de leur couple, jusqu’à sa fin.
Jean-Frédéric Tronche