Annonce

mardi, novembre 15, 2016

Cuba amnistie 787 prisonniers en réponse à un appel du pape

http://www.lapresse.ca/international/amerique-latine/

Publié le 15 novembre 2016 à 08h47 | Mis à jour à 08h47
La prison Combinado del Este à La Havane.... (Photo archives AFP)
La prison Combinado del Este à La Havane.
PHOTO ARCHIVES AFP
Agence France-Presse
La Havane
Les autorités cubaines communistes ont décidé d'amnistier 787 prisonniers, parmi lesquels des femmes, des enfants et des malades, en réponse à un appel du pape lancé en cette année sainte de la Miséricorde.
«Le Conseil d'État de la République de Cuba a accordé, en réponse à l'appel du pape François aux chefs d'État en cette année sainte de la Miséricorde, une amnistie à 787 condamnés», peut-on lire en une du quotidien Granma, organe officiel du parti communiste cubain (PCC).
«Ont été pris en compte, la nature des faits reprochés, le comportement en prison et la durée de la peine déjà purgée», poursuit le texte qui précise que des femmes, des enfants et des malades ont été libérés pour «raisons humanitaires».
Les autorités ont exclu les personnes condamnées pour «assassinat, homicide, corruption de mineur, viol, trafic de drogue».
Quelque 3522 prisonniers avaient été amnistiés le 11 septembre 2015 avant une visite du pape François qui s'était pour la première fois rendu sur l'île ce mois-là.
Cuba qui compte 11,2 millions d'habitants détient un grand nombre de personnes en prison selon l'opposition. Aucun chiffre officiel n'est toutefois publié.

Boko Haram promet de poursuivre «la guerre» sous Trump

http://www.lapresse.ca/international/afrique/

Publié le 14 novembre 2016 à 07h22 | Mis à jour le 14 novembre 2016 à 07h22
Abubakar Shekau... (Capture d'écran YouTube)
Abubakar Shekau
CAPTURE D'ÉCRAN YOUTUBE
Agence France-Presse
Kano
Le leader du groupe djihadiste nigérian Boko Haram Abubakar Shekau a réagi à l'élection de Donald Trump à la présidence américaine en affirmant que la «guerre ne faisait que commencer».
«Ne vous laissez pas duper par des gens comme Donald Trump ou tous ceux de la coalition qui se battent contre nos frères en Irak, Syrie, Afghanistan ou partout ailleurs», a-t-il déclaré dans un message audio d'environ une heure diffusé sur YouTube dimanche soir.
«On en a fini d'Obama, maintenant nous allons commencer avec Trump», lance Shekau en langue hausa, dans ce discours diffusé selon les canaux traditionnels du groupe armé où il fait référence au président américain sortant Barack Obama et à son successeur élu la semaine dernière.
«Nous restons convaincus par notre foi et nous n'arrêterons pas. Pour nous, la guerre ne fait que commencer», a-t-il ajouté.
Le mouvement djihadiste d'Afrique de l'Ouest, qui a prêté allégeance au groupe État islamique en mars 2015 est cependant de plus en plus divisé et largement affaibli.
L'EI lui a désigné début août un nouveau wali (chef) en la personne d'Abou Mosab Al Barnaoui, fils du fondateur de la secte islamiste, Mohamed Yusuf.
La faction d'Al Barnaoui a dénoncé l'attitude de despote de Shekau, mais aussi les massacres des civils musulmans dans le nord-est du Nigeria, préférant se concentrer sur les cibles de l'État, les chrétiens et la propagation du jihad.
Dans son message audio, Shekau justifie les tueries de tous les musulmans qui acceptent de vivre dans un «État démocratique et laïc» et qui n'ont pas rejoint les rangs de Boko Haram.
Le gouvernement nigérian s'est réjoui le mois dernier de la libération de 21 lycéennes de Chibok, enlevées il y a plus de 2 ans avec plus de 200 de leurs camarades, et libérées au terme de longues négociations.
Le porte-parole de la présidence, Garba Shehu, avait alors confié à l'AFP que de nombreuses jeunes filles étaient entre les mains de la «faction de Mamman Nur», proche d'Al Barnaoui et non de Shekau.
Dans ce message audio, Shekau n'y fait aucune référence, alors qu'il avait diffusé début août une vidéo où apparaissaient quelques-unes d'entre elles.
Boko Haram a fait plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009, date à laquelle Shekau a pris la tête du groupe.

Jusqu'où ira Donald Trump face aux clandestins?

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 15 novembre 2016 à 08h51 | Mis à jour à 08h51
Donald Trump... (PHOTO CARLO ALLEGRI, ARCHIVES REUTERS)
Donald Trump
PHOTO CARLO ALLEGRI, ARCHIVES REUTERS
LAURA BONILLA
Agence France-Presse
New York
S'il existe des domaines où le président désigné Donald Trump semble prêt à mettre de l'eau dans son vin, l'immigration n'en fait pas partie: il a déjà annoncé vouloir expulser jusqu'à trois millions de clandestins et a nommé des pourfendeurs de l'immigration dans son équipe.
Ceci depuis son élection le 8 novembre. Ce qui présage une politique anti-clandestine radicale au pays du «melting pot».
«Ce que nous allons faire, c'est prendre les gens qui sont des criminels et qui ont des casiers judiciaires, qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue (...), sans doute 2 millions, ça peut aussi être 3 millions (de personnes), nous allons les renvoyer du pays ou nous allons les mettre en prison. Mais nous allons les renvoyer de notre pays, ils sont ici illégalement», a déclaré M. Trump sur la chaîne CBS dimanche soir.
Pendant sa campagne, le milliardaire avait parlé d'expulser les onze millions de clandestins, originaires pour la plupart du Mexique et d'Amérique centrale, qui se trouveraient aux États-Unis.
Son annonce de dimanche ainsi que ses premières nominations augurent déjà d'«une approche très agressive» sur ce thème central à sa campagne, selon Michael Kagan, professeur de droit et directeur d'une «Clinique de l'immigration» à l'Université du Nevada.
«Expulser deux à trois millions de personnes serait une mesure radicale», a-t-il relevé. «Mais comment arrive-t-il à 3 millions? C'est ça qui est inquiétant. On n'a aucune preuve qu'il y a deux ou trois millions d'immigrants criminels aux États-Unis».
Pour arriver à ces chiffres, «je crains qu'on ne prenne en compte des dossiers judiciaires très mineurs, très anciens, voire de simples contraventions».
Depuis son accession au pouvoir en 2009, l'administration du président Barack Obama a expulsé 2,4 millions de personnes séjournant illégalement dans le pays, soit plus que toutes les administrations précédentes. Mais il s'agissait en majorité de migrants détenus à la frontière, pas de personnes installées aux États-Unis.
Des anti-immigrations endurcis
Donald Trump a aussi répété dimanche qu'il entendait sécuriser les 3200 kilomètres de frontière avec le Mexique, en construisant un mur -- élément important de sa campagne --, mais a admis que par endroits ce pourrait être une simple clôture.
Autre promesse de campagne: supprimer le programme DACA destiné à protéger quelque 740 000 jeunes entrés illégalement enfants aux États-Unis avec leurs parents et aujourd'hui parfaitement intégrés. Mais il n'a pas précisé si cela signifierait le renvoi des bénéficiaires, ou simplement le refus de nouveaux dossiers.
M. Obama l'a exhorté lundi à «réfléchir longuement» avant de toucher à un programme dont bénéficient «des jeunes qui, au regard de toutes les questions pratiques, sont de jeunes Américains».
Autre motif d'inquiétude pour les défenseurs des immigrants: M. Trump a intégré dans son équipe de transition Kris Kobach, un responsable du Kansas ayant fortement contribué à une loi adoptée en 2010 dans l'Arizona. Ce texte permet aux autorités de demander les papiers de toute personne en cas de «soupçons raisonnables» qu'elle n'en possède pas, et a fait des émules dans d'autres États.
C'est aussi un apôtre du concept d'«auto-expulsion», à savoir durcir les lois migratoires au point qu'il devient quasiment impossible aux clandestins de vivre normalement dans leur pays d'accueil, pour les pousser à partir d'eux-mêmes.
Le sénateur Jeff Sessions, lui aussi féroce opposant de l'immigration illégale, fait également partie de l'équipe de transition.
M. Trump «entend transformer sa rhétorique de campagne en actions et avancer des mesures punitives et agressives pour expulser les immigrants sans s'embarrasser du droit», s'indigne Beth Werlin, directrice de l'ONG American Immigration Council. «On va se battre».
Le président élu a notamment menacé de couper les fonds fédéraux aux «villes sanctuaires» -- plus d'une vingtaine de grandes villes ont indiqué qu'elles n'agiraient pas contre les immigrants au seul motif qu'ils n'ont pas de papiers.
Ainsi, le maire de Chicago et proche d'Obama, Rahm Emanuel, a assuré lundi que «Chicago resterait une ville sanctuaire».
À New York, symbole du brassage américain des cultures, le maire démocrate Bill de Blasio a prévenu qu'une base de données contenant les noms de milliers de clandestins possédant une carte d'identité propre à la ville pourrait être détruite. Pour éviter qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains...