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samedi, janvier 07, 2017

INGÉRENCE RUSSE AUX ÉTATS-UNIS Une attaque sérieuse

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6 janvier 2017 |Brian Myles | États-Unis | Éditoriaux

Le renseignement américain maintient ses accusations : la Russie s’est ingérée dans l’élection présidentielle. Une accusation grave, qui contraste avec la désolante légèreté de Donald Trump.

C'est encore la faute aux « médias malhonnêtes ». Ceux-ci auraient exagéré en affirmant que le président désigné, Donald Trump, défiait les services de renseignement. En réalité, il en est « un gros fan », gazouille le principal intéressé.

Ainsi va la politique américaine au temps de Donald Trump. Il passe du déni au cabotinage, de l’attaque à la complainte, du mépris à l’indifférence à l’égard des institutions publiques qu’il est censé servir.

Jeudi matin, lors d’une audition devant un comité du Sénat américain, James Clapper, directeur du renseignement, et l’amiral Michael Rogers, directeur de la puissante Agence de sécurité nationale (NSA), ont réitéré leur profonde conviction que « seuls les plus hauts responsables russes » ont pu autoriser le piratage du Parti démocrate durant la course à la présidentielle.

L’affaire est encore plus préoccupante qu’elle ne le semblait à première vue, et elle devrait alerter toutes les démocraties occidentales. La Russie de Vladimir Poutine aurait mené une campagne « aux multiples facettes » pour interférer dans l’élection présidentielle, en disséminant également dans les médias numériques de la propagande, de la désinformation et de fausses nouvelles (quoi d’autre !).

Ces tactiques seraient utilisées également en Europe et en Eurasie afin de « saper la confiance du public dans l’information, les services et les institutions », a dit M. Clapper.

Les preuves sont attendues d’une journée à l’autre. Sans doute pour convaincre leur détracteur public numéro un, Donald Trump lui-même, les responsables du renseignement ont l’intention de publier un rapport aussi détaillé que possible.

Il serait réducteur d’attribuer la montée du populisme et le ressentiment de peuples entiers à l’égard des élites à la seule influence obscure de la Russie. Le ras-le-bol des électeurs américains, le Brexit et la montée des Marine Le Pen de ce monde ne sont quand même pas tous des élucubrations du Kremlin.

Quoi qu’il en soit, les déclarations de MM. Clapper et Rogers amènent une preuve supplémentaire que le régime Poutine est passé maître dans l’art de la cyberguerre et la déstabilisation des régimes démocratiques.

D’ailleurs, les élus démocrates et républicains n’ont pas offert de résistance. À quelques exceptions près, ils ont rapidement compris que l’attaque contre le site du Parti démocrate ne relevait pas du simple fait divers. Il s’agit bien d’une interférence sans précédent d’une puissance étrangère dans l’élection présidentielle américaine. Le républicain John McCain a même demandé s’il ne s’agissait pas d’un « acte de guerre ».

Donald Trump n’a pas encore réagi à cette sortie commune des deux plus importants chefs du renseignement. Ses déclarations antérieures oscillaient entre le déni et la médisance. Sous le couvert d’une saine critique des institutions, il s’est lancé dans un travail de sape de ses propres services de renseignement qui servira davantage les intérêts de Moscou que ceux de Washington.

Les dénégations de M. Trump seraient plus plausibles s’il s’appuyait ne serait-ce que sur un iota de preuve. Au contraire, il se contente de croire sur parole Julian Assange, fondateur de WikiLeaks et responsable de la diffusion des courriels du Parti démocrate. M. Assange affirme que ses informations ne lui venaient pas de la Russie ou d’une agence étatique. Or, WikiLeaks est une organisation réputée pour ne pas enquêter à fond sur la provenance de son matériel.

Les deux hommes font de curieux alliés. Pour les républicains purs et durs, Julian Assange est un traître à la nation qu’il faudrait extrader et traduire en justice pour atteinte à la sécurité nationale. Alors qu’il se terre toujours à l’ambassade de l’Équateur à Londres, le lanceur d’alerte a besoin de s’affranchir de cette réputation de marionnette du Kremlin qui lui colle maintenant à la peau. Quant à Donald Trump, il perdra de sa superbe s’il s’avère que la Russie l’a aidé à triompher d’Hillary Clinton.

Le président américain ne sera plus « l’homme le plus puissant du monde » s’il est inféodé à une puissance étrangère. De nombreux signes avant-coureurs montrent qu’il n’a pas l’étoffe d’un président. À commencer par son incapacité à défendre les institutions démocratiques aussi vilement attaquées.

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Présidentielle en France: l’élection de toutes les incertitudes

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L’électron libre Macron commence à inquiéter ses adversaires

7 janvier 2017 | Christian Rioux - Correspondant à Paris | Europe
Justin Trudeau salue des gens lors de sa... (PHOTO CHRIS YOUNG, ARCHIVES PC)
Photo: Georges Gobet Agence France-Presse
Considéré depuis plusieurs mois comme une créature médiatique, l’ancien banquier devenu conseiller de François Hollande, Emmanuel Macron, commence à inquiéter aussi bien à gauche qu’à droite.
Bien heureux celui qui saurait prédire le résultat de l’élection àcinq mois de la présidentielle française. Cette élection que l’on disait jouée d’avance il y a huit mois à peine (puisqu’elle devait opposer François Hollande à Nicolas Sarkozy, tous deux aujourd’hui hors jeu) est devenue celle de toutes les incertitudes. Et cela ne semble pas devoir s’arrêter là.
 
« À l’exception de 1969, jamais la gauche n’a abordé un scrutin présidentiel en position aussi faible », écrivait cette semaine le chroniqueur Gérard Courtois dans Le Monde. La divulgation des programmes des candidats socialistes à la primaire de la gauche n’a fait qu’accroître le désarroi. Sans grandes surprises, ces programmes souvent improvisés s’inspirent avec plus ou moins de talent des propositions qui circulent dans le Parti socialiste depuis dix ou quinze ans. En l’absence du candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon et de celui du centre Emmanuel Macron, qui ne participent pas à la primaire, cette primaire ressemble désespérément à un gros congrès socialiste. Elle vise en fait à désigner non pas tant un candidat à la présidentielle que celui qui mettra la main sur le parti afin d’amorcer sa reconstruction. Mais, pour cela, encore faut-il que le candidat socialiste sauve au moins la face à la présidentielle.
 
Rien n’est moins sûr pour l’instant. Même si l’ancien premier ministre Manuel Valls est en tête chez les sympathisants socialistes (il devance Arnaud Montebourg de 18 points), le plus récent sondage réalisé par Elabe pour le quotidien économique Les Échos ne lui accorde pas plus de 13 % des voix au premier tour de la présidentielle, derrière Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon. Pour le politologue Jean Petaux, interviewé sur le site Atlantico, Manuel Valls est en effet « le seul espoir pour le PS de résister à l’offensive Macron… mais à quel prix pour les socialistes »!
 
Macron en embuscade
 
Pour l’instant, l’ancien premier ministre, connu pour ses positions économiques libérales et son volontarisme politique, a dû renier une bonne demi-douzaine de ses déclarations antérieures afin de convaincre ces gauches qu’il jugeait « inconciliables » récemment encore. Cela va de la suppression du 49-3 (une procédure expéditive d’adoption des lois qu’il a utilisée à deux reprises) au retour de la défiscalisation des heures supplémentaires pourtant annulée dès l’élection de François Hollande. On a même entendu cet ancien pourfendeur de l’islamisme et du port du voile affirmer que l’islam était « une part de notre identité » (française).
 
Malgré cette entrée en campagne catastrophique, le Parti socialiste pourrait tout de même être obligé de se rallier à l’ancien premier ministre, sous peine de se marginaliser complètement. Valls apparaît en effet comme le seul candidat d’expérience véritablement présidentiable. Voilà qui fait cependant dire à plusieurs analystes que la victoire de Manuel Valls à la primaire pourrait être une victoire à la Pyrrhus.
 
À gauche et au centre, l’homme à abattre aujourd’hui se nomme Emmanuel Macron. Considéré depuis plusieurs mois comme une créature médiatique, l’ancien banquier devenu conseiller de François Hollande commence à inquiéter aussi bien à gauche qu’à droite. Pour la première fois, le sondage des Échos évoquait la possibilité qu’il se classe au second tour derrière François Fillon et devant Marine Le Pen.
 
Simple feu de paille ou vague de fond ? Il est trop tôt pour le dire. Cette remontée est d’abord due à l’espace politique que lui a ouvert au centre la défaite politique d’Alain Juppé au profit d’un candidat plus marqué à droite, François Fillon. Si la primaire de la gauche ne devait pas susciter d’engouement, nul doute que les ralliements à Emmanuel Macron seraient massifs. Déjà, plusieurs proches de François Hollande ont gagné son organisation. On sait aussi que la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, éprouve de fortes sympathies à son égard. Plusieurs, comme le porte-parole de François Hollande Stéphane Le Foll et le premier ministre Bernard Cazeneuve, réservent leur choix.
 
Fillon inquiet
 
Cette semaine, pour la première fois, la progression d’Emmanuel Macron a même inquiété des proches de François Fillon. Celle-ci « est un défi nouveau pour François Fillon », écrit l’éditorialiste du Figaro Guillaume Tabard. Au point où le candidat de la droite s’est lancé derrière lui au salon de l’électronique grand public de Las Vegas. Le vainqueur de la primaire de la droite, qui vient de perdre sept points dans les sondages, souhaite secrètement que les socialistes se ressaisissent et que Manuel Valls emporte véritablement l’adhésion de son camp. Plus les trois candidats de gauche seront à égalité, plus les chances de François Fillon d’affronter Marine Le Pen au second tour seront grandes. Et plus la victoire sera assurée.
 
Fort des 10 000 personnes qu’il a rassemblées le 12 décembre dernier à la porte de Versailles, Emmanuel Macron est aujourd’hui la personnalité politique préférée des Français. Mais à cinq mois de l’échéance, ce genre de sondage de popularité ne veut pas dire grand-chose. Il en dit pourtant assez pour que la droite ne reste plus insensible et envoie l’ancien ministre du Budget Éric Woerth expliquer à la presse qu’en 2007 Emmanuel Macron était candidat pour entrer… dans son ministère.
 
Plus le temps passe, plus celui qu’Éric Zemmour surnommait « le Justin Trudeau français » pourrait apparaître comme le seul candidat du statu quo européen. De Le Pen à Fillon, en passant par Valls et Mélenchon, la liste des récriminations contre l’Union européenne va du retrait pur et simple à la refondation. Macron ne s’en cache pas. Il a été le seul en France à féliciter la chancelière Angela Merkel pour avoir ouvert la porte à un million de réfugiés l’an dernier. Il vante aussi les vertus des accords de Schengen alors que même en Allemagne on dénonce la passoire à terroristes que sont devenues les frontières nationales.
 
Prendre tout le monde à contre-pied, tel semble être l’une des recettes du candidat Macron, dont le programme pourtant demeure toujours aussi vague. Du « ni gauche ni droite » d’Emmanuel Macron aux contorsions institutionnelles de Manuel Valls, en passant par l’irruption-surprise du candidat Fillon dans la primaire de la droite, voilà qui annonce une présidentielle qui n’en a pas fini de sortir des sentiers battus.

150e du Canada: le PQ veut «faire des trous dans la propagande»

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Publié le 06 janvier 2017 à 12h13 | Mis à jour le 06 janvier 2017 à 14h25
Jean-François Lisée s'est présenté à la presse, à Montréal,... (PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE)
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
Jean-François Lisée s'est présenté à la presse, à Montréal, aux côtés du député de Verchères, Stéphane Bergeron (à gauche) et des deux co-porte-parole de sa campagne « L'Autre 150e »: l'auteur-compositeur-interprète et rappeur Rod le Stod et la militante Marie Imalta Pierre-Lys, chimiste de profession.

LIA LÉVESQUE
La Presse Canadienne
Il n'est pas question pour l'opposition péquiste de perturber une activité du 150e anniversaire de la fédération canadienne. Le PQ veut au contraire être le « boute-en-train » des célébrations, qui, sans lui, seraient plutôt ennuyantes, croit son chef, Jean-François Lisée.
Le chef péquiste s'est présenté à la presse, vendredi à Montréal, aux côtés des deux co-porte-parole de sa campagne « L'Autre 150e »: l'auteur-compositeur-interprète et rappeur Rod le Stod et la militante Marie Imalta Pierre-Lys, chimiste de profession.
Dans les faits, le Parti québécois veut faire valoir l'autre versant de l'histoire, tout au long de l'année des festivités canadiennes, grâce à son projet baptisé « L'Autre 150e ».
M. Lisée dit vouloir ainsi « faire des trous dans la propagande » canadienne.
« On veut être les boute-en-train du party. C'est sûr qu'on n'a pas été formellement invités, mais on est citoyens canadiens, alors on a droit au chapitre et je pense qu'à l'intérieur de ce party qu'organise le Canada, nous allons être le boute-en-train », a lancé M. Lisée en souriant.
« Je pense qu'on va attirer beaucoup d'attention sur l'anniversaire qui, sans nous, aurait été fade, a ajouté le chef péquiste. La bonne nouvelle aujourd'hui, c'est que ceux d'entre vous qui avaient peur que ce soit plate, le 150e anniversaire du Canada, détrompez-vous, ça va être intéressant ! »
La participation du PQ prendra la forme de prises de parole, de dialogues entre les deux co-porte-parole dans les médias sociaux, de capsules web et d'autres formes qu'il n'a pas voulu toutes divulguer pour l'instant.
« Il a fallu faire un tri ; on a choisi 150 événements qu'on veut mettre en lumière, d'une façon ou d'une autre. Il va y avoir des gros événements, des petits événements », a résumé M. Lisée, aussi député péquiste de Rosemont.
Parmi les thèmes qui seront retenus pour les interventions du PQ, l'historien Gilles Laporte, à ses côtés, a noté « 150 ans de Québec bashing », « la francophonie canadienne malmenée » et « pas de leçons à recevoir du Canada ».
Le budget de « L'Autre 150e » sera pris à même les fonds du Parti québécois. Le travail d'une demi-douzaine d'historiens qui alimentent cette campagne est fait bénévolement.
Le quotidien The Globe and Mail a révélé récemment qu'une somme de 500 millions de dollars serait consacrée aux festivités du 150e de la fédération canadienne.
M. Lisée assure qu'il n'est « pas question » de perturber une des activités du 150e anniversaire et qu'il veut au contraire dialoguer et mettre en valeur certains aspects de l'histoire du Canada qui pourraient être oubliés ou trop peu soulevés.

Justin Trudeau a passé les Fêtes sur l'île privée d'un leader spirituel

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Publié le 06 janvier 2017 à 16h45 | Mis à jour le 06 janvier 2017 à 16h45
Justin Trudeau... (Photo Jonathan Hayward, archives PC)
Justin Trudeau
PHOTO JONATHAN HAYWARD, ARCHIVES PC
La Presse Canadienne
Ottawa
Justin Trudeau, sa famille et quelques amis ont été les invités de l'Aga Khan pendant les Fêtes sur l'île privée du riche leader religieux située dans les Bahamas.
Le porte-parole du premier ministre canadien, Cameron Ahmad, a confirmé l'information du National Post, selon laquelle l'Aga Khan aurait invité la famille Trudeau, ainsi que des amis sur la Bell Island.
L'Aga Khan est le dirigeant spirituel héréditaire des quelque 15 millions de musulmans ismaéliens nizârites dans le monde, ainsi qu'un philanthrope renommé.
M. Ahmad a rappelé que M. Trudeau et l'Aga Khan sont des amis proches depuis plusieurs années.
Pour des raisons de sécurité, M. Trudeau et sa famille se sont rendus à Nassau à bord de l'avion gouvernemental Challenger. Ses amis n'étaient pas sur l'avion, selon M. Ahmad.
M. Trudeau remboursera d'ailleurs le coût du vol pour lui et sa famille, a ajouté son porte-parole.
L'Aga Khan a fondé l'une des plus grandes organisations de développement dans le monde, le Réseau Aga Khan de développement, qui vise à encourager le progrès dans les régions sous-développées.
En 2009, l'ancien premier ministre Stephen Harper avait décerné la citoyenneté d'honneur à l'Aga Khan.

Lotto Max: le gros lot de 60 millions gagné au Québec

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Publié le 07 janvier 2017 à 07h31 | Mis à jour à 08h10
Le gros lot de 60 millions de dollars à l'enjeu du tirage de vendredi soir au... (PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
La Presse Canadienne
Le gros lot de 60 millions de dollars à l'enjeu du tirage de vendredi soir au Lotto Max a été gagné au Québec.
C'est le plus important jamais accordé au Québec.
Le billet a été acheté dans la MRC de Rouville, en Montérégie, en formule groupe de 20 personnes.
Depuis le lancement de cette loterie, 14 gros lots ont été remportés au Québec, dont un de 55 millions de dollars le 17 juillet 2015. Trois gros lots de 50 millions ont également été distribués.
La combinaison gagnante de vendredi soir est 10-13-18-19-38-47 et 48. Le complémentaire est le 42.

Réouverture de l'aéroport de Fort Lauderdale, des vols d'Air Canada annulés

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Publié le 07 janvier 2017 à 07h08 | Mis à jour à 08h13
Des passagers se sont retrouvés sur le tarmac... (Photo AP/Al Diaz, Miami Herald)
Des passagers se sont retrouvés sur le tarmac à la suite de la fusillade survenue le 6 janvier à l'aéroport international de Fort Lauderdale-Hollywood.
PHOTO AP/AL DIAZ, MIAMI HERALD
LEILA MACORSÉBASTIEN BLANC
Agence France-Presse
Miami et Washington
L'aéroport international de Fort Lauderdale en Floride a rouvert samedi au lendemain d'une fusillade ayant fait cinq morts et dont l'auteur, un ancien soldat américain vétéran de la guerre d'Irak, a été interpellé.
La fusillade a eu lieu au terminal 2, qui dessert les vols d'Air Canada et de Delta. 
Les vols d'Air Canada liant Montréal et Fort Lauderdale prévus samedi matin ont été annulés. Les passagers d'Air Transat et de WestJet ont quant à eux pu décoller alors que l'arrivée se fait au terminal 4.
Le tireur, Esteban Santiago, 26 ans, était interrogé par le FBI au sujet de cette fusillade qui a également fait huit blessés vendredi et provoqué la fermeture de cet aéroport du sud-est des États-Unis.
L'homme est un ancien soldat américain de la Garde nationale de Porto Rico et de l'Alaska, a indiqué à l'AFP un responsable du ministère de la Défense.
Le suspect a quitté l'armée en août et était porteur d'une carte d'identité militaire. Il a été déployé en Irak d'avril 2010 à février 2011.
Un témoin a raconté à Fox News avoir entendu le premier tir vers 13 h en attendant de récupérer ses bagages. « À ce moment-là, la personne qui se trouvait juste à côté de moi s'est effondrée... C'était complètement surréaliste », a-t-il dit John Schlicher.
« Il tirait sur les gens au hasard », a relaté Mark Lea, sur l'antenne de MSNBC, en précisant que le tireur avait une arme de poing et plusieurs chargeurs.
Calme du tireur
Le suspect n'a selon lui pas cherché à fuir. Après avoir épuisé ses munitions, il a posé son arme et s'est laissé interpeller sans combattre.
« Aucun policier n'a fait feu », a confirmé le shérif du comté de Broward, Scott Israel, dans une conférence de presse dans l'aéroport.
Esteban Santiago venait de débarquer d'un vol en provenance de l'Alaska, avec une escale à Minneapolis dans le Minnesota, a déclaré vendredi soir à la presse un responsable du bureau du FBI de Miami, George Piro.
Son arme se trouvait dans un bagage enregistré en soute, ce qui est permis aux États-Unis, a révélé CNN citant des sources policières.
Après avoir récupéré son bagage, il se serait rendu aux toilettes pour charger l'arme, avant de sortir pour ouvrir le feu sur la foule.
Le shérif Israel n'a pas confirmé l'identité du tireur ni donné de précisions sur le type d'arme utilisée.
M. Piro a assuré qu'aucune hypothèse, dont l'hypothèse terroriste, n'était écartée.
George Piro a raconté qu'un homme correspondant au signalement d'Esteban Santiago était entré il y a deux mois dans un bureau du FBI à Anchorage, en Alaska. Préoccupés par son état mental, les agents du FBI avaient conduit l'individu dans un hôpital psychiatrique.
Selon CBS, il avait alors affirmé aux autorités qu'il avait été forcé à travailler pour le groupe État islamique et que la CIA contrôlait son esprit pour l'obliger à regarder des vidéos de l'EI.
Une de ses tantes, Maria Luisa Ruiz, a déclaré au site NorthJersey.com news que le tireur était devenu père d'un petit garçon en septembre, et qu'il souffrait de problèmes mentaux.
« Il y a un mois environ, il a semblé perdre la tête », a-t-elle affirmé. « Il disait avoir des visions ».
La Floride reste meurtrie par la tuerie perpétrée le 12 juin dans un club gai d'Orlando, quand un Américain d'origine afghane a tué par balle 49 personnes, le pire attentat aux États unis depuis ceux du 11 septembre 2001. Ce massacre a été revendiqué par l'organisation État islamique (EI).
- Avec LaPresse.ca

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