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samedi, juin 11, 2016

Cloutier accroît son avance, Lisée prend la deuxième place

http://www.journaldemontreal.com/

Même avec 37 % des intentions de vote, le meneur n’a pas encore gagné la course


MISE à JOUR 
 Après un bon départ, Jean-François Lisée cause la surprise en ravissant la deuxième place dans la course à la direction du Parti québécois, derrière Alexandre Cloutier qui consolide toutefois son avance.
Lorsqu’il s’est lancé dans la campagne, plusieurs observateurs ont vanté les qualités intellectuelles de M. Lisée, mais peu s’attendaient à le voir rallier les militants.
Avec 15 % des intentions de vote chez les sympathisants péquistes, il coiffe au poteau Véronique Hivon, qui reste à égalité statistique avec lui grâce à un appui de 14 %.
Pour M. Lisée, le sondage Léger Le Journal-Le Devoir confirme une remontée de neuf points de pourcentage depuis mai. «Jusqu’à maintenant, le seul qui pense à l’extérieur de la boîte, pardonnez l’anglicisme, c’est Jean-François Lisée et ça semble être payant pour lui», indique Christian Bourque, vice-président de la firme de sondage Léger.
Il reste cependant loin derrière Alexandre Cloutier, qui rallie 37 % des troupes péquistes, une embellie de 10 points depuis mai.
Ce précédent sondage faisait état des possibles candidatures de Bernard Drainville et Jean-Martin Aussant, qui, depuis, ont confirmé qu’ils ne seraient pas sur les rangs.
Fait à noter, M. Cloutier est aussi le candidat le plus populaire chez les électeurs caquistes, courtisés par le PQ. «L’écart se creuse entre Alexandre Cloutier et peu importe qui se retrouve deuxième. Mais on est loin d’un couronnement potentiel», souligne toutefois M. Bourque. Martine Ouellet ferme la marche avec 7 % des intentions de vote.
Meilleur deuxième
Le mode de scrutin préférentiel, choisi par le Parti québécois, pourrait favoriser le «meilleur deuxième». Tous les militants pourront sélectionner leur candidat favori, mais aussi leurs deuxième et troisième choix.
À chaque tour de scrutin, l’aspirant obtenant le moins d’appuis sera éliminé et les voix de ses sympathisants seront reportées vers les candidats toujours dans la course, jusqu’à ce que quelqu’un obtienne une majorité absolue.
À ce jeu, M. Lisée pourrait jouer les trouble-fête. «C’est le phénomène Stéphane Dion, qui était le deuxième choix de tout le monde [lorsqu’il a été élu chef du Parti libéral du Canada en 2006]. C’est un scénario qui n’est pas impossible», indique M. Bourque.
Le quart des électeurs péquistes ne se sont pas encore fait une tête.
Référendum
Les militants péquistes sont divisés concernant la tenue d’un référendum.
Si le PQ s’engageait à ne pas tenir de consultation publique sur l’indépendance d’ici 2022, 25 % d’entre eux seraient davantage incités à voter pour la formation politique, contre 28 % qui voteraient pour le parti s’il promettait un référendum.

Christina Grimmie, étoile de The Voice, tuée par balles après un concert

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 11 juin 2016 à 07h49 | Mis à jour à 07h49
Christina Grimmie... (PHOTO KEVORK DJANSEZIAN, ARCHIVES REUTERS)
Christina GrimmiePHOTO KEVORK DJANSEZIAN, ARCHIVES REUTERS
Agence France-Presse
MIAMI
La jeune chanteuse américaine Christina Grimmie, star de YouTube et ancienne candidate de l'émission The Voice, a été tuée vendredi soir par un homme qui lui a tiré dessus pendant qu'elle signait des autographes après un concert, a annoncé la police d'Orlando, en Floride.
«C'est avec un profond regret que nous confirmons que Christina Grimmie, @TheRealGrimmie, est décédée de ses blessures», a indiqué la police d'Orlando (sud-est) sur son compte Twitter.
L'artiste âgée de 22 ans avait achevé son concert avec le groupe Before You Exit au Plaza Live d'Orlando et signait des autographes quand un homme, qui était en possession de deux armes, s'est approché et lui a tiré dessus, a précisé la police.
«Le frère de la chanteuse s'est précipité sur l'homme, qui a tiré à nouveau et s'est tué», a ajouté la police.
La jeune femme a immédiatement été transportée au centre médical régional d'Orlando, mais est décédée de ses blessures.
Les motivations de son agresseur, qui n'a pas été identifié, restent inconnues.
«Nous ne savons pas si c'était juste un fan fou qui la suivait sur Twitter ou les réseaux sociaux. Nous ne savons vraiment pas», a déclaré une porte-parole de la police, Wanda Miglio, lors d'une conférence de presse.
«C'est un événement vraiment tragique. Ca aurait dû être quelque chose de joyeux, d'excitant», a-t-elle ajouté.
Née dans le New Jersey, Christina Grimmie avait acquis la notoriété en commençant à poster en 2009 des reprises de tubes sur YouTube. Sa chaîne compte à ce jour plus de 3,1 millions d'abonnés et ses vidéos ont été visionnées près de 380 millions de fois.
«Belle âme, voix incroyable»
Vendredi soir, entre 60 et 100 spectateurs assistaient à son concert, mais seule une poignée d'entre eux étaient encore présents au moment des coups de feu.
«Son frère est un héros pour avoir arrêté (l'agresseur) et l'avoir empêché de blesser quelqu'un d'autre», a souligné la porte-parole.
Christina Grimmie, qui avait participé à la 6e édition en 2014 de la célèbre émission The Voice sur la chaîne NBC, avait sorti son premier disque Find Me en 2011.
«Nous avons le coeur brisé», a indiqué samedi NBC sur le compte Twitter de The Voice. «Il n'y a pas de mots. Nous avons perdu une belle âme avec une voix incroyable».
Le chanteur Adam Levine, membre du jury de The Voice et qui avait choisi Christina Grimmie dans son équipe, s'est déclaré «triste, choqué et paumé», sur son compte instagram où il a posté une photo avec la chanteuse.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux fans partageaient samedi des vidéos des performances de l'artiste, en particulier sa reprise du tube de Miley Cyrus Wrecking Ball qui avait fait sensation lors de The Voice.
Son meurtre vient s'ajouter à la longue liste des violences par armes à feu qui sont quasi quotidiennes aux États-Unis. Depuis le début de l'année, il y a déjà eu près de 5800 morts par armes à feu dans le pays et plus de 23 000 incidents impliquant des armes à feu d'après le site Gunviolencearchive.org.

Une session à oublier pour les libéraux

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 11 juin 2016 à 05h00 | Mis à jour à 07h11
Les périodes de questions jusqu'à la fin de... (Photo Jacques Boissinot, archives La Presse Canadienne)
PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Les périodes de questions jusqu'à la fin de la session parlementaire auront porté sur les fausses balles du gouvernement Couillard.

Denis Lessard
DENIS LESSARD
La Presse
(Québec) ANALYSE - « Cela fait un peu désordre. » La formule lumineuse de Jean-François Lisée s'applique parfaitement en cette fin de session parlementaire où le gouvernement Couillard, constamment malmené, n'est pas parvenu à imposer son ordre du jour.
À quelques pouces du fil d'arrivée, de l'ajournement pour l'été, le leader parlementaire Jean-Marc Fournier en était réduit hier à redémarrer une nouvelle journée à l'Assemblée, pour faire adopter, finalement avec un bâillon, le projet de loi 100 sur l'industrie du taxi. Un amendement apporté à la onzième heure a fait éclater toutes les ententes convenues avec l'industrie du taxi et les partis de l'opposition.
Québec a eu beau multiplier les projets de loi, les annonces au cours des derniers jours, les périodes de questions jusqu'à la fin auront porté sur les fausses balles du gouvernement Couillard : la vente de Rona, les déboires de l'ex-ministre Sam Hamad et les rapports falsifiés du ministère des Transports. Retour sur quelques acteurs clés de cette session mouvementée.
L'image du général
Le premier ministre tient à maintenir le ton serein du chef de gouvernement. Quand les caméras sont parties, il est clair qu'il commence à en avoir assez. Il sort particulièrement éclopé de la saga des documents falsifiés au ministère des Transports.
Les voyants rouges avaient été allumés bien avant que l'affaire n'éclate au grand jour. Le défilé en commission parlementaire de Mmes Louise Boily et Annie Trudel a fait grand bruit, mais au bout du compte, de quoi parle-t-on ? De contrats scindés pour passer sous la barre des 25 000 $, de retraités qu'on réembauche comme consultants.
Quand ils sont évoqués dans les rapports du vérificateur, ces problèmes font bâiller les journalistes. Mais quand on y ajoute une sous-ministre contrôlante qui s'inquiète de son image, des employés politiques négligents et une bonne couche de mystère et d'opacité, avec des documents modifiés... tous les ingrédients sont là pour conférer à Philippe Couillard l'image d'un général qui a perdu le contrôle de son armée.
Les manœuvres de Robert Poëti dans le dossier... (Photo Jacques Boissinot, archives La Presse Canadienne) - image 2.0
Les manœuvres de Robert Poëti dans le dossier du MTQ lui auront valu la faveur du public.
PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
L'affaire Poëti
Vaniteux... un peu, colérique... beaucoup. Robert Poëti n'a jamais accepté d'être évincé du Conseil des ministres, fin janvier, officiellement pour y faire entrer une femme de plus, Rita de Santis. Il doit fulminer quand il la voit, sans gouvernail, incapable de donner une réponse intelligible à l'Assemblée nationale.
Ses manoeuvres dans le dossier du MTQ lui auront valu la faveur du public, mais ce ne sera pas suffisant pour le ramener au Conseil des ministres. Les déboires de son analyste Annie Trudel au Ministère étaient prévisibles, la machine l'a rejetée comme un corps étranger. Louise Boily, l'auditrice du Ministère, a souligné publiquement que ses doléances ne parvenaient pas au ministre Poëti, bloquées par son chef de cabinet Martin Massé.
Dans les officines, les mandarins avancent que Mme Boily n'a jamais digéré que les vérificateurs qu'elle avait déployés en région deviennent des « professionnels en contrôle de processus », échappant du même coup à sa férule.
Hamad devra attendre
Personne ne peut douter de l'intégrité de Sam Hamad. Mais par manque de jugement et excès de candeur, il peut se mettre dans le pétrin.
C'est ce qui est arrivé dans le dossier Premier Tech, l'entreprise qui attendait des subventions de Québec. Enivré par son amitié avec le radioactif Marc-Yvan Côté, Hamad a tout fait pour aider la société - dont le projet tenait la route par ailleurs. Pour Hamad, « tout faire » a vite voulu dire trop faire. Le rapport du Commissaire à l'éthique est impitoyable. 
Philippe Couillard veut ramener ce lieutenant de la première heure au Conseil des ministres, mais ce n'est pas pour demain. Il devra attendre le moment opportun.
Daoust dans la tourmente
Néophyte en politique, Jacques Daoust avait durement encaissé sa rétrogradation du Développement économique aux Transports. Puis il semblait avoir repris pied, jusqu'à ce que tout s'écroule autour de lui.
Il a dû avaler l'amendement de dernière minute sur l'industrie du taxi qu'a imposé le cabinet de Philippe Couillard  : le « projet pilote » pourra fonctionner avec deux types de chauffeurs, ce qui est contraire aux engagements pris par le ministre auprès de l'industrie et des partis de l'opposition.
Le dossier de l'aide à Bombardier n'est toujours pas réglé, on s'interroge sur le niveau de risque auquel s'exposerait Québec en cas d'échec sans bénéficier des gains si l'entreprise prospère.
Mais c'est le rôle de Jacques Daoust dans la vente des actions de Rona qui l'aura le plus touché. Deux ans plus tard, les procès-verbaux d'Investissement Québec, signés par son ami Louis Roquet, le président du conseil, le plongent dans l'embarras. On y a consigné que non seulement le ministre Daoust avait été informé de la vente, mais qu'Investissement Québec avait demandé sa bénédiction, lui qui soutenait n'en avoir jamais entendu parler.
Gaudreault s'impose
Depuis l'arrivée du député de Jonquière comme chef intérimaire du PQ, personne n'a versé de larmes sur le départ de Pierre Karl Péladeau. Gaudreault est autrement plus efficace que son prédécesseur à la période des questions à l'Assemblée nationale. Même s'il n'a pas la même prestance, qu'il porte obstinément des chemises à carreaux avec ses complets, il connaît au moins la joute parlementaire et il écoute la réponse avant de lancer une nouvelle question.
Ancien ministre des Transports, il a dû se garder une petite gêne dans la controverse des documents « falsifiés » - avec une pointe de démagogie, Bernard Drainville s'en est bien occupé. Mais quand Gaudreault a brandi en Chambre les procès-verbaux d'Investissement Québec qui incriminaient Jacques Daoust, les libéraux ont compris que la journée serait longue.
Legault sur une montée
Le chef de la CAQ entraîne son parti sur une montée lente mais sûre dans l'opinion publique. Ses interventions sur les sièges sociaux, l'emploi, l'éducation lui permettent de marquer des points. Les députés péquistes font parler d'eux surtout pour l'éventail des nuances de leur démarche référendaire. L'arrivée d'un chef au PQ, surtout s'il est un souverainiste mou, aura un impact négatif sur la popularité de la CAQ. Le vrai test de François Legault sera la partielle de Saint-Jérôme, la circonscription laissée vacante par Pierre Karl Péladeau, détenue auparavant par le caquiste Jacques Duchesneau. Philippe Couillard ne se pressera pas pour déclencher une partielle dans cette circonscription perdue d'avance. Legault doit faire oublier le résultat humiliant de son parti dans la partielle de Chicoutimi, où sa candidate n'a même pas eu assez de votes pour se faire rembourser ses dépenses électorales.
Un honneur pour David
La co-porte-parole de Québec solidaire en est à son dernier mandat. Elle aura l'honneur d'avoir fait adopter un projet de loi émanant d'un député, chose rare à l'Assemblée nationale. Sa loi empêchera les propriétaires d'évincer leurs locataires âgés. Sa collègue Manon Massé a également joué un rôle déterminant pour l'adoption d'un projet de loi permettant aux jeunes de changer d'identité sexuelle, une demande de longue date de la communauté LGBT.