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mardi, avril 05, 2016

Qui veut faire dérailler le procès de Nathalie Normandeau?

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Au moins quatre journalistes ont reçu le même appel de «Pierre», leur offrant le dossier de preuves amassées par l’UPAC: «1 500 pages d’affidavit, d’écoute électronique et autres témoignages recueillis par les policiers».

par  
Photo: Jacques Boissinot/La Presse Canadienne
Photo: Jacques Boissinot/
La Presse Canadienne
Le samedi 19 mars, deux jours après l’arrestation de Nathalie Normandeau par l’Unité permanente anticorruption (UPAC), mon téléphone se met à vibrer. L’écran tactile n’affiche aucun de mes contacts ni numéro de téléphone. Je réponds tout de même.
– M. Lacroix?
– Oui, qui est à l’appareil?
– Euh, aux fins de la discussion, disons que je m’appelle Pierre, me dit mon interlocuteur. Est-ce que je peux te parler de façon confidentielle?
L’homme au bout du fil veut discuter de l’arrestation de Nathalie Normandeau. Il soutient que la preuve amassée par l’UPAC ne tient que sur le témoignage de son ancien chef de cabinet, Bruno Lortie, également arrêté dans la rafle. Selon «Pierre», c’est Jean Charest lui-même qui avait imposé Lortie à Normandeau, sachant qu’il était un proche de Marc-Yvan Côté.
«Pierre» ajoute que Mme Normandeau a été abandonnée par l’entourage de Jean Charest.
«Pierre» me raconte également que le sort du patron de l’UPAC, Robert Lafrenière, est scellé. Le mandat de Lafrenière à la tête de l’UPAC est venu à échéance le 28 mars dernier, mais il demeure en poste jusqu’à ce que le gouvernement Couillard le nomme de nouveau ou le remplace. Lafrenière a déjà annoncé qu’il souhaitait un deuxième mandat de cinq ans. Cependant, selon «Pierre», Philippe Couillard n’en voudrait plus.
(Les libéraux insistent pour dire que la recommandation du comité de sélection, communément appelée la «short list», n’a été envoyée au bureau du premier ministre que vendredi. Il serait donc impossible que la décision ait filtré. À moins, bien sûr, qu’elle ait été prise bien avant la recommandation du comité.)
Le premier ministre aurait aussi passé la commande au Conseil du Trésor pour que cesse le «double dipping», une mesure susceptible d’irriter certains enquêteurs de l’UPAC, qui touchent leur salaire tout en conservant leur pension d’anciens policiers. Deux semaines après mon premier contact avec «Pierre», l’émissionEnquête publiait des courriels révélateurs sur les liens étroits entre le président de ce même Conseil du Trésor, Sam Hamad, et Marc-Yvan Côté.

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«Pierre» et moi discutons ainsi pendant une bonne demi-heure.
Au fil de la conversation, je tente de vérifier sa crédibilité afin de m’assurer que je n’ai pas affaire à un illuminé en manque d’attention. Les réponses qu’il me donne m’indiquent qu’il connaît bien les rouages du gouvernement. De plus, il a obtenu mon numéro de téléphone cellulaire qui n’est fiché nulle part, sauf sur une liste de la Tribune de la presse. Étrange…
L’affaire m’intrigue. Il propose de me rencontrer le mardi ou mercredi d’après, puisqu’il sera à Québec. «On pourrait se rencontrer dans un petit restaurant du quartier Saint-Roch, loin des regards de la colline Parlementaire. Je vous rappellerai lundi», dit-il avant de raccrocher.
Je suis curieux de savoir qui est cet homme qui me semble crédible. Mais que veut-il bien me dire? Quels renseignements compte-t-il me donner? Et surtout, va-t-il me rappeler?
Lundi matin, un peu avant 9 h, mon téléphone sonne à nouveau.
– Salut, c’est Pierre. Je te rappelle comme convenu.
– Oui, salut, j’attendais ton appel. As-tu du nouveau?
«Pierre» me raconte qu’après notre conversation de samedi matin, il a commencé à consulter la preuve amassée par l’UPAC. «Il y a au moins 1 500 pages d’affidavit, d’écoute électronique et autres témoignages recueillis par les policiers», me dit-il. Il propose de me refiler l’ensemble des fichiers contenus sur un CD.
«Il faudra que tu les copies et que tu détruises le disque ensuite. Il est codé et on pourrait remonter jusqu’à moi si on le retrouve», prévient «Pierre», qui s’inquiète d’une éventuelle perquisition à mon bureau quand je sortirai l’histoire. Il ajoute qu’il me recontactera le lendemain pour fixer l’heure du rendez-vous. Il n’a jamais rappelé.
Entre-temps, j’ai tout de même fait quelques appels au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ainsi qu’à l’Unité permanente anticorruption pour vérifier quelques faits. L’UPAC utilise-t-elle des disques pour stocker sa preuve? Pas dans ce cas-ci, me dit-on. Un collègue avec qui «Pierre» a aussi communiqué m’informe par la suite que ce dernier est au courant que j’ai fait ces appels et que cela l’inquiète. Comment «Pierre» a-t-il su?
Au moins trois autres journalistes, dont Michel Hébert, du Journal de Montréal, ont reçu le même appel de «Pierre» sans plus de suite. Manifestement, «Pierre» n’est pas une source, mais quelqu’un qui veut se servir des journalistes pour faire avancer sa cause. Voilà pourquoi je me sens à l’aise de raconter cette histoire.

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Mais qui est donc ce «Pierre» et quel intérêt avait-il à entreprendre toutes ces démarches? Après tout, si la preuve devait être divulguée dans les médias, le risque que cela entache le processus judiciaire serait bel et bien important.
«Soyez bien prudent avec les documents que vous recevrez», me dit le DPCP. La règle du sub judices’applique aussi aux journalistes. Peut-être est-ce justement le but. Donner la preuve à différents médias dans l’espoir que l’un d’eux la déballera publiquement et fera dérailler un procès avant même qu’il ne commence.
Qui aurait intérêt à faire dérailler le procès? La première réponse qui vient à l’esprit est la principale intéressée elle-même, Nathalie Normandeau. Si la preuve devait filtrer dans les médias, les avocats de Mme Normandeau auraient tout le loisir de déposer une requête en arrêt des procédures. Comment pourrait-on constituer un jury impartial dans un contexte semblable?
Or, elle aussi a été appelée par le fameux «Pierre». Son entourage confirme d’ailleurs qu’on a pris toutes les distances nécessaires pour ne pas être associé à sa démarche. Qui plus est, les avocats de l’ex-vice-première ministre n’ont toujours pas reçu la preuve en question. Difficile, dans ce contexte, de la laisser filtrer.
Est-ce l’œuvre d’un «indépendant» outré du sort que l’on réserve à Mme Normandeau? S’il faut croire ce qu’il en dit, la preuve retenue contre Normandeau ne serait pas très forte. Pourquoi alors prendrait-il le risque de la révéler?
Est-ce le travail de policiers frustrés qui tentent d’obtenir justice en dévoilant des informations? Après tout, les courriels de Marc-Yvan Côté impliquant Sam Hamad ne peuvent provenir que des perquisitions policières.
En tout cas, «Pierre» n’a jamais exigé le moindre sou pour ses informations, ce qui laisse penser que sa récompense est ailleurs.
Le mystère reste entier. Mais si on se fie aux commentaires de «Pierre», de nombreux politiciens — et pas seulement des libéraux — auraient intérêt à ce que le procès de Nathalie Normandeau n’ait jamais lieu et que la vie reprenne son cours, comme un long fleuve tranquille.

Sam Hamad sera de retour à l'Assemblée nationale jeudi

http://ici.radio-canada.ca/breve/

Le président du Conseil du Trésor, qui s'est retiré temporairement de ses fonctions, avait pris la direction de la Floride pour « faire le plein d'énergie » après la divulgation par l'émissionEnquête d'une série de courriels démontrant qu'il avait été une source d'information stratégique et faisait avancer les dossiers de Marc-Yvan Côté sous le gouvernement Charest.

Jean Charest voit de bons arguments en faveur d'une constitution pour le Québec

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/

PUBLIÉ LE LUNDI 4 AVRIL 2016 À 19 H 51
L'ex-premier ministre du Québec, Jean Charest
L'ex-premier ministre du Québec, Jean Charest
Jean Charest est d'avis qu'il y a des arguments solides pour l'adoption d'une constitution pour le Québec, et qu'elle aurait même possiblement empêché le Parti québécois de présenter sa controversée charte des valeurs.
LA PRESSE CANADIENNE
L'ex-premier ministre libéral a tenu ces propos à l'occasion d'une allocution à la faculté de droit de l'université américaine Yale, fin mars, lors d'un symposium intitulé : « Est-ce que le Québec a besoin d'une constitution écrite? » Les remarques de M. Charest, en anglais, ont été mises en ligne par le centre de diffusion de l'université.
Il a dit avoir accepté l'invitation de prononcer cette conférence parce que le contexte actuel est « intéressant » et aussi à la lumière d'un événement récent « qui lui a donné des raisons de s'inquiéter », soit la charte des valeurs de l'ancien gouvernement péquiste de Pauline Marois.
« L'une des questions qui m'est [alors] venue à l'esprit était : est-ce que cela se serait produit s'il y avait eu une constitution au Québec? » a-t-il dit.
Selon lui, une constitution pour la province ne pourrait être adoptée qu'après un référendum à ce sujet.
Pour cette raison, M. Charest, qui s'est décrit dans sa conférence comme « le général en temps de guerre » contre le référendum de 1995, n'aurait pu présenter de référendum sur une constitution pour le Québec.
La population aurait été confuse, a-t-il affirmé, y voyant un obstacle qui n'aurait vraisemblablement pas été surmonté.
Mais au-delà de cet enjeu, il y a lieu de se demander si une constitution serait une bonne chose pour le Québec, a-t-il expliqué.
« Sur de nombreux points, il y a des arguments solides et rationnels qui peuvent être faits en faveur d'une bonne constitution provinciale écrite », a dit M. Charest.
Et si une telle constitution avait existé en 2013, lorsque le projet péquiste de charte des valeurs a été déposé à l'Assemblée nationale, elle aurait peut-être pu empêcher un tel projet, qualifié par M. Charest d'offensant. Ou elle aurait à tout le moins permis de formuler des arguments plus solides pour s'y opposer, a-t-il fait valoir.
Également, une constitution provinciale aurait peut-être aidé les Québécois à renforcer leur sens d'identité, « ce qui sera toujours une préoccupation », a avancé celui qui a dirigé le Québec de 2003 à 2012.
M. Charest n'a pas détaillé le contenu d'une constitution québécoise. Tout au plus a-t-il suggéré certaines lois qui pourraient y être intégrées, comme la Charte de la langue française et la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.
Mais les bonnes circonstances doivent exister pour qu'une telle discussion ait lieu, a précisé l'ancien premier ministre, qui continue de faire l'apologie du fédéralisme.
« Je ne vois pas ce jour à l'horizon », a-t-il dit.
Et jusqu'à ce que ce jour arrive, M. Charest recommande de travailler avec les outils qui existent actuellement.

Le couvercle de la marmite Libérale vient de sauter

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À partir de maintenant, c’est sauve-qui-peut

Editorial de Vigile
mardi 5 avril

Dans des circonstances normales, les Libéraux n’auraient jamais été élus en avril 2014. Ils traînaient beaucoup trop de casseroles. Et n’eurent été des doutes surgis devant la Commission Charbonneau sur l’intégrité de Pauline Marois et de son conjoint Claude Blanchet, de l’impardonnable confusion du PQ sur sa propre option, de la division du vote des francophones, et de l’appui massif des médias au PLQ, ils n’auraient jamais été appelés à former le gouvernement.

Un important déficit de légitimité

Dès le départ, le gouvernement Couillard affichait un important déficit de légitimité comme je le soulignais dans un article paru un mois après l’élection :
« Quelle situation incroyable ! Le gouvernement Couillard vient à peine d’entrer en fonction que déjà il affiche un déficit de légitimité comme en sont affligés les gouvernements au pouvoir depuis trop longtemps.
Vous me direz à juste titre « Mais n’est-il pas majoritaire ? » et vous aurez raison… en partie. Mais en partie seulement.
Et malheureusement pour ce gouvernement, l’autre partie est plus importante.
Passons sur le fait que si le PLQ a bien fait élire 70 de ses candidats sur un total possible de 125, avec 41,52 % des suffrages exprimés, il n’a obtenu l’appui que de 1 757 071 électeurs sur les 6 012 440 inscrits, soit même pas le tiers.
Sur le simple plan de la démocratie, ce résultat devrait déjà lui inspirer une petite gêne dans ses élans pour tout chambouler et imposer sa marque, son monde et ses choix politiques. S’il devait dépasser les faibles limites de son mandat démocratique, la population se chargerait très rapidement de le rappeler à l’ordre, au besoin à coups de casseroles dans la rue.
Mais en démocratie, la légitimité ne repose pas que sur le résultat d’un scrutin, comme je l’ai démontré amplement dans un ouvrage publié en 1997 chez Stanké dans la foulée du référendum de 1995, La prochaine étape, Le défi de la légitimité. De nombreux facteurs y contribuent, à commencer par l’autorité morale qui repose d’abord et avant tout sur une perception d’intégrité.
Sur ce plan, le gouvernement Couillard est largement déficitaire, comme les événements de la semaine viennent de nous le démontrer, non pas tant par les gestes qu’il a posés que par son étiquette PLQ et sa filiation avec le gouvernement Charest. Il lui est impossible de renier l’un comme l’autre.
Et ce que nous avons vu jusqu’ici n’est encore que de la petite bière à côté de ce qui s’en vient, que ce soit devant la Commission Charbonneau, ou devant les tribunaux avec l’aboutissement judiciaire des nombreuses enquêtes policières en cours.
Qu’il s’y prenne comme il le voudra, le gouvernement Couillard ne pourra pas se libérer de ce boulet (merci Julie) qui va l’entraver pendant toute la durée de son mandat. L’hypothèque est si lourde qu’il faut même se demander s’il pourra le terminer.
Dans Le Devoir de samedi, dans un éditorial titré fort à propos « La boîte à surprises », Bernard Descoteaux évoque l’existence d’un « malaise palpable » au sein du conseil des ministres dont plusieurs membres risquent à tout moment de se faire interpeller par les médias ou la police, comme cela vient d’être le cas pour Sam Hamad.
Philippe Couillard lui-même n’est pas à l’abri. Au fur et à mesure que vont être révélés les dessous du scandale du CUSM, les questions vont surgir sur le rôle qu’il a joué et la responsabilité qu’il pourrait avoir, sinon dans la fraude que nous ont décrite les enquêteurs de la Commission Charbonneau, du moins dans le recrutement d’Arthur Porter pour diriger le CUSM après son fiasco à Détroit.
Couillard devra aussi répondre de ses liens d’amitié avec Porter. Plus on en apprend sur ce personnage, plus on se demande comment un homme qui exerce aujourd’hui la fonction de premier ministre a bien pu s’en enticher. […]

Climat invraisemblable

Les Québécois ont oublié le climat invraisemblable qui régnait au lendemain de l’élection du gouvernement Couillard. Il faut relire les articles ou les éditoriaux du Devoir à l’époque pour en prendre toute la mesure surréaliste. Le jour même de l’assermentation avait été assombri par la nouvelle qu’un des 41 députés Libéraux réélus faisait « l’objet d’une enquête policière en lien avec des allégations de financement illégal du Parti libéral du Québec ».
À cette occasion, le ministre Pierre Moreau, actuellement en congé de maladie (une vraie, celle-là), avait eu ces paroles prémonitoires, « Je ne suis pas entré en politique pour être dans une organisation criminelle ».
Un autre article paru à la même époque, intitulé Financement : un cocktail entaché d’irrégularités met en scène les protagonistes actuellement sous les feux de la rampe. On y retrouve même le nom de Lino Zambito qui, dans une entrevue radio-diffusée, vient tout juste de mettre en cause de façon très spectaculaire Sam Hamad dans les stratagèmes de financement politique.

L’argent sale

Le dossier Bibeau est toujours en suspens. Pourtant, quelques semaines avant l’élection de 2014, Le Devoir n’y va pas de main morte en titrant L’UPAC vise l’argentier du PLQ sous Charest - Marc Bibeau est au cœur d’une enquête sur un système de financement illégal du parti sur fond de collusion. Point besoin d’être grand clerc pour anticiper l’effet qu’auront les accusations lorsqu’elles seront portées, ni pour comprendre que Philippe Couillard ne parviendra jamais à dissocier son gouvernement de ces pratiques. Pour y parvenir, il faudrait qu’il pose un geste très spectaculaire, comme de restituer tout l’argent sale accumulé par le PLQ sous Jean Charest, un argent dont le PLQ continue à se servir sous Philippe Couillard. Ne retenez pas votre souffle !
Le fiasco entourant le Rapport de la Commission Charbonneau a pu un certain moment laisser croire aux Québécois que les malversations qu’elle avait identifiées et documentées demeureraient impunies. J’étais pour ma part convaincu qu’il ne s’agissait que d’une question de temps, et j’en voyais pour preuve le comportement erratique de Philippe Couillard, notamment dans le dossier Anticosti. Le premier ministre savait que ce dossier pouvait se retourner contre le gouvernement Charest, et il lui fallait s’en dissocier complètement, quelles qu’en soient les conséquences pour le Québec.
L’arrestation spectaculaire de Nathalie Normandeau et de Marc-Yvan Côté le jour du budget allait démontrer que le gouvernement Couillard n’échapperait pas au destin qui était déjà scellé dès son élection. Largement déficitaire sur le plan de la légitimité dès le départ, il ne parviendrait pas à surmonter ce handicap dans un contexte où ses propres politiques le rendraient impopulaire et où son intégrité serait régulièrement remise en question. Sur ce second point, on a pu découvrir au fil des mois que l’héritage de Jean Charest ne faisait qu’amplifier ses propres failles et maladresses.

Philippe Couillard lui-même

La situation déjà difficile du gouvernement Couillard après le gouvernement Charest se complique en raison de la personnalité et des antécédents du premier ministre actuel. Ses liens avec l’Arabie Saoudite posent problème. Il a révélé avoir détenu un compte dans un paradis fiscal pour fins d’évitement, mais rien ne nous dit qu’il n’en possède pas d’autres sinon sa parole d’honneur.
Hélas pour lui, des décisions douteusesdes intérêts financiers suspects , et certaines transactions avec des personnages peu reluisants comme Arthur Porter ou Hans Peter Black avec lesquels il s’est associé en affaires l’ont exposé de trop près à des contextes de fraude et de malversations pour que l’on ne ressente pas un malaise totalement incompatible avec l’exercice de ses fonctions de premier ministre, et que ne se pose pas la question de la confiance qu’on peut lui accorder.
La documentation est accablante, comme on le découvre sur le siteDossierCouillard.com.

Philippe Couillard franc-maçon

Et comme si cela ne suffisait pas, il se rajoute une affiliation à la franc-maçonnerie, réputée pour son goût du secret et des jeux d’influence, deux notions en opposition totale avec la transparence avec laquelle doivent se traiter les affaires publiques à chaque fois que le bien commun et l’intérêt collectif sont en jeu.
À ce sujet justement, on se demande pourquoi, « après 9 ans d’existence, le 27 février 2014 plus exactement [2 mois avant les élections], la revue en ligne de la Grande Loge du Québec disparaissait subitement du cyberespace. »
Parmi les documents supprimés se trouvait « un texte datant de 2006 qui pouvait éventuellement nuire à la réputation du futur premier ministre. » Il s’agissait du discours d’accueil à une soirée-hommage organisée en l’honneur d’Arthur Porter. Philippe Couillard y était présent, en compagnie entre autres de Michael Applebaum, ancien maire de Montréal, arrêté pour corruption dans l’exercice de ses fonctions. Encore une fois, Couillard se retrouve en compagnie de personnages douteux. À croire que c’est sa malédiction !
Selon des informations plus récentes d’une source sûre, Philippe Couillard serait encore attaché ou aurait été attaché à l’une des deux loges maçonniques de Québec. Quand on fait de la politique, c’est ce qui s’appelle « chercher le trouble ».
Je termine sur une leçon tirée de mon expérience personnelle que j’ai déjà évoquée sur Vigile dans un article intitulé Il n’y a pas de secrets, seulement des vérités qui attendent leur moment pour éclater au grand jour :
S’il y a une chose que j’ai apprise dans ma vie, c’est que tout ce qu’on cherche à cacher finit toujours par émerger, souvent au moment le moins opportun. […] Et la chose est encore pire lorsque s’écroule d’un seul coup tout l’édifice de coupe-feux qu’on avait mis en place pour s’assurer que la vérité ne sortirait jamais au grand jour.
Philippe Couillard va apprendre à ses dépens que lorsque les secrets sont nombreux, il se mettent à éclater autour de soi comme des grenades. Son gouvernement sera vite détruit en lambeaux, et il ne parviendra jamais à terminer son mandat, comme je l’avais anticipé dès son élection.

Les gouvernements du monde réagissent à la divulgation des «Panama Papers»

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Publié par Associated Press le mardi 05 avril 2016 à 07h29. Modifié par Charles Payette à 08h20.
Les gouvernements du monde réagissent à la divulgation des «Panama Papers»
Freedigitalphotos.net
LONDRES - Les gouvernements de la planète peinaient mardi à gérer les retombées de la divulgation des ?Panama Papers?, ces documents qui ont étalé au grand jour les transactions réalisées par des gens riches et célèbres dans des paradis fiscaux à l'étranger avec l'aide d'un cabinet d'avocat panaméen.
La Chine a estimé que des allégations selon lesquelles des dirigeants actuels et anciens, dont le président Xi Jinping, sont propriétaires de compagnies à l'étranger sont ?sans fondements?. Les médias officiels chinois ont ignoré la nouvelle, et les recherches pour ?Panama Papers? sont bloquées sur internet.

Le premier ministre islandais a promis de ne pas démissionner, même si des milliers de manifestants en colère réclament son départ et la tenue de nouvelles élections puisque ses liens possibles avec une compagnie étrangère pourraient le place en grave situation de conflit d'intérêts.

Le président ukrainien a été accusé d'abus de pouvoir et d'évasion fiscale pour avoir déplacé son entreprise de friandises à l'étranger, ce qui a possiblement privé son pays de millions de dollars en revenus fiscaux.

Ces informations découlent d'une vaste enquête menée par des médias du monde entier en collaboration avec le Consortium international pour le journalisme d'investigation (CIJI). Des documents vraisemblablement volés par des pirates informatiques au cabinet d'avocat Mossack Fonseca avaient tout d'abord été confiés au quotidien allemand ?Sueddeutsche Zeitung?.

Le recours à des sociétés fictives étrangères n'est pas nécessairement illégal. Des individus ou des compagnies peuvent les utiliser pour réduire leurs obligations fiscales, en profitant des conditions en vigueur dans des pays comme Panama, les îles Caïman ou Bermudes. La pratique fait toutefois grincer des dents, surtout quand elle est l'oeuvre de politiciens qui sont ensuite dénoncés pour ne pas avoir contribué à l'économie de leur propre pays.

Puisque ces compagnies camouflent aussi le nom de leurs propriétaires, elles peuvent être utilisées à des fins criminelles.

En Algérie, une compagnie qui gère les finances du ministre de l'Industrie a confirmé qu'il a des liens avec une société étrangère créée au Panama, mais assure que ses activités sont gelées pendant qu'il est membre du gouvernement.

Adolescente disparue à Longueuil

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Publié par Jacques Thériault pour CogecoNouvelles le lundi 04 avril 2016 à 20h35. Modifié par Charles Payette le mardi 05 avril 2016
Adolescente disparue à Longueuil
Mélissa Martin
(Cogeco Nouvelles) - Une adolesente de 14 ans de Longueuil, Mélissa Martin, est portée disparue depuis dimanche après-midi. Au moment de sa disparition, elle portait un manteau beige long de marque RUDSAK avec ceinture de cuir noir et capuchon avec fourrure, des jeans pâle, un chandail rayé et un sac à main blanc.
On en parle en ondes :
Le Service de police de l'agglomération de Longueuil demande l'aide du public pour retrouver la jeune fille.
Mélissa Martin mesure 5 pieds et pèse 105 livres. Elle les yeux bruns et les cheveux longs bruns foncé. Elle a un piercing à la lévre supérieure.
La police a des raisons de croire que sa sécurité et son développement pourraient être compromis.

Jean Charest défend ses anciens ministres

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 04 avril 2016 à 15h42. Modifié par Charles Payette le mardi 05 avril 2016
Jean Charest défend ses anciens ministres
L'ex-premier ministre Jean Charest/Cogeco Nouvelles/Archives
MONTRÉAL - Jean Charest a défendu lundi deux de ses anciens ministres, Nathalie Normandeau et Sam Hamad, qui, pour des raisons différentes, font l'objet de controverses ces temps-ci.
Les commentaires de Jean Charest
 
 
 
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En marge d'une allocution - perturbée par des manifestants - à l'Université McGill, l'ex-premier ministre a estimé que M. Hamad avait « posé un bon geste » en décidant de faire appel au Commissaire à l'éthique.
D'après des courriels internes de l'entreprise Premier Tech dévoilés par Radio-Canada, M. Hamad, qui s'est retiré volontairement de ses fonctions de président du Conseil du trésor, aurait transmis des informations stratégiques à l'ex-ministre libéral et organisateur politique Marc-Yvan Coté, qui occupait le poste de vice-président du conseil d'administration de l'entreprise.
« Je pense que M. Hamad a posé un bon geste, lorsqu'il a décidé lui-même, de son initiative, de faire appel au commissaire à l'éthique », a déclaré l'ex-premier ministre..

Quant à l'ancienne vice-première ministre Normandeau, visée par une kyrielle d'accusations — dont complot, corruption, fraude envers le gouvernement — après avoir été arrêtée par l'Unité permanente anticorruption (l'UPAC) le mois dernier, M. Charest a réitéré sa confiance à l'égard de cette dernière.
« Nathalie Normandeau, je la connais bien et depuis longtemps. J'ai toujours eu confiance en elle et j'ai toujours confiance en Mme Normandeau», a affirmé M. Charest concernant celle qui était sa vice-première ministre.

C'était la première fois que M. Charest commentait la rafle de l'UPAC, au cours de laquelle M. Côté a notamment été appréhendé.

Même si les faits allégués se seraient déroulés alors que M. Charest était premier ministre, celui-ci n'a pas voulu dire si une part de responsabilité lui revenait.
« Il faut mettre les choses en perspective, a dit l'ancien premier ministre. Il y a un processus qui est engagé et on va laisser les gens faire ce qu'ils ont à faire. On verra les résultats. »

L'allocution de M. Charest, qui portait entre autres sur les moyens de rétablir la confiance du public à l'endroit des institutions publiques, a par ailleurs été perturbée par des manifestants qui l'on invectivé en plus de brandir des affiches dénonçant le Plan Nord ainsi que les oléoducs.

Cela a même forcé ce dernier à écourter sa présence pour ensuite quitter l'établissement.

La Prairie: cérémonie funéraire samedi pour le pilote Gosselin tué aux Îles

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Publié par La Presse Canadienne le mardi 05 avril 2016 à 07h22. Modifié par Charles Payette à 07h40.
La Prairie: cérémonie funéraire samedi pour le pilote Gosselin tué aux Îles
Cogeco Nouvelles
LA PRAIRIE, Qc - Une cérémonie funéraire en mémoire du pilote d'avion Pascal Gosselin, l'un des deux membres d'équipage qui ont péri dans la catastrophe aérienne survenue mardi dernier aux Îles-de-la-Madeleine, aura lieu samedi après-midi prochain à La Prairie, sur la rive-sud de Montréal.
La famille de M.Gosselin recevra d'abord les condoléances au Complexe Espace Rive-sud, de 10h00 à midi et de 13h00 à 16h30. Les parents et amis proches seront ensuite conviés à la cérémonie de commémoration au même endroit, à 17h00.

Pascal Gosselin, qui est mort à l'âge de 46 ans, laisse notamment dans le deuil son épouse, trois enfants de même que son père, sa mère et deux soeurs.

On ignore encore les détails des funérailles de l'autre membre d'équipage qui a péri, Fabrice Labourel.

Les funérailles des autres victimes de l'accident auront lieu vendredi prochain en l'église Saint-François-Xavier, aux Îles-de-la-Madeleine. Il s'agit de l'ex-ministre et commentateur politique Jean Lapierre, de sa conjointe, Nicole Beaulieu, de sa soeur Martine et de ses frères Marc et Louis.

Ils seront inhumés en même temps que leur père de quatre d'entre eux, Raymond Lapierre, dont le décès récent était à l'origine de leur déplacement aux Îles-de-la-Madeleine.

Affaire Hamad: Premier Tech accuse le DGEQ de ternir son image

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 04 avril 2016 à 20h36. Modifié par Charles Payette le mardi 05 avril 2016
Affaire Hamad: Premier Tech accuse le DGEQ de ternir son image
QUÉBEC - La société Premier Tech a accusé lundi le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) de ternir «indument» son image avec l'annonce qu'il examinera ?fortement? les contributions politiques de l'entreprise.
Dans une réaction à cette décision annoncée lundi par le DGEQ, la directrice des relations publiques de l'entreprise, France Bégin Parent, a réfuté toute allégation que des membres de son personnel aient pu faire des contributions illégales.

?Les propos du DGE ternissent indument l'image de Premier Tech?, a-t-elle écrit dans un courriel transmis à La Presse Canadienne.

Mme Bégin Parent n'a pas voulu préciser si l'entreprise envisage des recours judiciaires contre l'organisme chargé de faire respecter la Loi électorale.

?Nous n'avons rien à ajouter pour le moment et continuons de suivre le dossier?, a-t-elle dit.

Une porte-parole du DGEQ, Alexandra Reny, a déclaré lundi que l'institution se penchait sur des allégations de financement politique illégal dont le président du Conseil du trésor, Sam Hamad, aurait bénéficié.

?On examine fortement la situation, a-t-elle dit. On n'est pas encore rendu à l'étape des vérifications.?

Cette décision survient à la suite de la diffusion d'un reportage de Radio-Canada démontrant que M. Hamad aurait pu recevoir des dons illégaux de la part de dirigeants de l'entreprise Premier Tech, a affirmé Mme Reny.

Certains dirigeants et administrateurs de Premier Tech, ainsi que des membres de leur famille, ont donné plus de 20 000 $ au Parti libéral du Québec (PLQ) de 2008 à 2012, indique le reportage.

Dans son courriel, Mme Bégin Parent a déclaré que ?toutes les contributions électorales faites par les dirigeants de Premier Tech, ou les membres de leur famille, ont été effectuées dans le plus strict respect des dispositions législatives applicables?.

?Affirmer ou laisser entendre le contraire est hautement préjudiciable et porte atteinte à la réputation de l'entreprise et de son personnel?, a écrit la porte-parole de Premier Tech.

La semaine dernière, le reportage a mis en évidence les liens unissant M. Hamad et l'ancien organisateur et ministre libéral Marc-Yvan Côté.

Selon des courriels internes de Premier Tech cités par Radio-Canada, M. Hamad, qui s'est retiré volontairement de ses fonctions samedi, a transmis des informations stratégiques à M. Côté, vice-président du conseil d'administration de l'entreprise, active dans les secteurs de l'horticulture et du traitement des eaux.

Lors d'une entrevue, lundi, Mme Reny a déclaré que le DGEQ examine si des représentants de l'entreprise, qui tentaient d'obtenir une aide financière supplémentaire du gouvernement, auraient pu faire des contributions illégales.

?Ce qui peut mener à une enquête, c'est l'étape des vérifications, pour nous c'est une étape majeure, a-t-elle dit. Mais là on est à la première étape, sur trois.?

La semaine dernière, le commissaire à l'éthique de l'Assemblée nationale, Jacques Saint-Laurent, a annoncé qu'il enquêtera sur les échanges de M. Hamad et M. Côté, pour déterminer s'il s'est placé en contravention du code des députés.

M. Côté a fait des représentations auprès de M. Hamad, pour le compte de Premier Tech, sans être inscrit au registre des lobbyistes, a reconnu l'entreprise la semaine dernière.

Daniel Labonté, porte-parole du Commissaire au lobbyisme, n'a pas été en mesure de dire si une vérification ou une enquête est en cours concernant ces interventions.

?Le commissaire est au fait des informations mais ne commente pas?, a-t-il dit.

Selon l'article 7.2.4 de la politique de communication du commissaire, ?lorsque cela lui est demandé, il confirme si une opération de vérification ou d'enquête est en cours?.

Depuis la Floride où il se trouve, M. Hamad a déclaré lundi qu'il demeure à la disposition du commissaire à l'éthique qui mène son enquête.

?J'attends son appel, a-t-il dit à Radio-Canada. J'espère lui parler le plus vite possible.?

M. Hamad a affirmé que les événements de la semaine dernière nécessitent qu'il se repose.

?Je suis parti pour refaire le plein d'énergie, a-t-il dit. Je suis brûlé. C'est pas évident, ce que je vis.?