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jeudi, mars 17, 2016

Budget Leitao: 500 M$ pour l'éducation et abolition de la taxe santé

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 17 mars 2016 à 16h14.
Budget Leitao: 500 M$ pour l'éducation et abolition de la taxe santé
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QUÉBEC - Voici les points saillants du budget 2016-2017 déposé jeudi par le ministre des Finances, Carlos Leitao:
- Québec présente un budget 2016-2017 équilibré, sans hausses de taxes ni d'impôts.

- Les dépenses gouvernementales sont en hausse, passant de 1,7 pour cent de croissance, en 2015-2016, à 2,7 pour cent, en 2016-2017. Le financement supplémentaire du réseau de l'éducation passe de 0,9 pour cent cette année à 3 pour cent l'an prochain. La croissance du budget consacré à la santé sera plus modeste, à 2,4 pour cent, soit bien en deçà de l'augmentation annuelle des coûts de système.

- Le réinvestissement en éducation, notamment pour la prévention du décrochage scolaire, atteint 500 millions $ répartis sur trois ans. On embauchera du personnel spécialisé pour les élèves en difficulté, particulièrement en milieu défavorisé. Une somme de 150 millions $, répartie sur trois ans, est réservée à cette fin.

- La taxe santé devait être éliminée progressivement à compter de l'an prochain, mais le gouvernement devance d'un an ce projet. Elle sera totalement abolie en 2018. Pour la majorité des citoyens, l'économie sera cependant modeste, soit de 25 $ cette année.

- Le nouveau mode de financement des garderies, modulé en fonction du revenu des parents, a soulevé la controverse. Québec corrige le tir en réduisant de moitié la contribution additionnelle exigée pour le deuxième enfant. Pour un revenu familial de 100 000 $, le tarif quotidien passe de 11,41 $ à 9,36 $. La mesure est rétroactive à 2015.

- Les investissements en infrastructures devraient atteindre 88 milliards $ au cours de la prochaine décennie, dont 9,6 milliards $ cette année. En priorité, les rénovations des écoles primaires et secondaires accapareront 700 millions $ de cette somme.

- Un nouveau crédit d'impôt de 20 pour cent à la rénovation résidentielle ?écoresponsable?, Rénovert, remplace le précédent, Logirénov.

- Québec anticipe une croissance économique faible, de 1,5 pour cent en 2016, et de 1,6 pour cent en 2017.

- Les revenus anticipés cette année dans les coffres de l'État devraient atteindre 102 milliards $, en hausse de 3 pour cent, tandis que les dépenses consolidées plafonneront à 100 milliards $, en hausse de 2,5 pour cent.

- Québec réoriente 2 milliards $ de ses surplus actuels vers le Fonds des générations pour diminuer la dette du Québec.

Tir groupé de l'opposition sur le budget Leitao

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 17 mars 2016 à 16h20. Modifié par 98,5 fm à 17h26.
QUÉBEC ? Malgré un excédent budgétaire, le gouvernement Couillard vient une fois de plus faire la preuve de son incapacité à relancer l'économie du Québec, dénonce l'opposition.
Pour des raisons différentes, le Parti québécois (PQ), la Coalition avenir Québec (CAQ) et Québec solidaire (QS) n'ont pas été impressionnés par le troisième budget du ministre des Finances, Carlos Leitao, déposé jeudi.

Dans leurs conclusions, les trois formations politiques ont entre autres estimé que les surplus budgétaires avaient été engrangés sur le dos des contribuables et des familles.

Entre autres, le PQ et la CAQ n'ont pas manqué de souligner les faibles perspectives de croissance économique et de création d'emplois pour les deux prochaines années.

Annuellement, le gouvernement Couillard prévoit une création inférieure à 30 000 emplois, a souligné le porte-parole péquiste en matière de finances publiques, Nicolas Marceau. Il a rappelé que le budget ne fait aucunement mention de la promesse électorale de 250 000 emplois supplémentaires.

Quant aux mesures économiques, certaines sont intéressantes, croit M. Marceau, mais la plupart du budget ne représente que du ?recyclage? ainsi que de la bonification de mesures déjà existantes.

?C'est 250 pages de mesures économiques mais l'emploi baisse, a-t-il affirmé. Ça ne s'invente pas.?

À l'instar du PQ, la CAQ s'est désolée de constater qu'après un recul de 4,7 pour cent en 2015, les investissements anticipés des entreprises afficheront une croissance nulle pour l'exercice 2016.

Pour le chef caquiste François Legault, Québec aurait dû se servir du surplus de 2 milliards $ versé au Fonds des générations afin de réduire les impôts des contribuables, ce qui, à son avis, aurait aidé à stimuler la croissance économique.

L'abolition plus rapide de la taxe santé ne sera pas suffisante, croit-il.

?La plus grande austérité depuis deux ans, c'est celle du portefeuille des Québécois, a affirmé le chef caquiste. Pour la relance, il faut avoir un consommateur qui contribue. L'austérité du portefeuille des Québécois n'aide pas.?

L'opposition a également été déçue de la progression du financement en éducation, qui passera de 0,9 pour cent cette année à 3 pour cent l'an prochain. Pour les trois formations politiques, cela est loin du signal fort promis par le gouvernement Couillard la semaine dernière.

?C'est l'équivalent de 50 cents par jour, par élève, a affirmé le coporte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir. Nos enfants valent mieux que cela. Le réinvestissement en éducation ne représente que 87 millions $ en services directs.?

?On va stabiliser le patient, mais celui-ci est toujours branché au respirateur artificiel?, a de son côté observé M. Legault.

Par ailleurs, le chef de la CAQ dit avoir constaté que les paiements de péréquation sont estimés à 10 milliards $ en 2016-2017, ce qui, selon lui, constitue une hausse de 5,7 pour cent.

Compte tenu de la baisse des cours du pétrole, ce montant diminuera inévitablement dans le futur, s'est alarmé M. Legault.

?Nulle part dans le budget on explique comment la province assumera cette baisse?, a prévenu le chef caquiste.

Quant au nouveau mode de financement des garderies, modulé en fonction du revenu des parents, le PQ a jugé que les modifications apportées dans le budget étaient insuffisantes.

Pour 30 000 familles, le gouvernement Couillard réduit de moitié la contribution additionnelle exigée pour le deuxième enfant.

M. Marceau a estimé que pour le bien du fardeau fiscal des familles, il valait tout simplement mieux revenir au mode de tarification universel autrefois appliqué.

Qui sont les personnes arrêtées par l'UPAC?

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Arrestations par l'UPAC: le Parti libéral a changé, dit Philippe Couillard

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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 17 mars 2016 à 11h02. Modifié par 98,5 fm à 12h12.
Arrestations par l'UPAC: le Parti libéral a changé, dit Philippe Couillard
QUÉBEC - Les arrestations de membres influents du Parti libéral du Québec et de l'ancienne vice-première ministre Nathalie Normandeau n'ont rien à voir avec la situation actuelle, a déclaré jeudi le premier ministre Philippe Couillard.
M. Couillard a insisté sur les réformes apportées ces dernières années aux règles de financement des partis politiques, qui ont changé le contexte.

Selon le premier ministre, l'abaissement du seuil maximal de contribution à 100 $ a été un élément déterminant qui a changé les façons de faire.

Lors d'un point de presse, M. Couillard a affirmé que les personnes arrêtées jeudi matin par l'Unité permanente anticollusion (UPAC) ont mené leurs activités dans un autre contexte.

Sans vouloir minimiser l'importance de l'événement, le premier ministre a souligné que cette rafle souligne l'indépendance des services policiers.

M. Couillard a reconnu l'impact de l'arrestation de Mme Normandeau, tout en limitant sa réaction à celle requise par ses fonctions.

«C'est certain qu'on voit l'aspect personnel mais étant donné mon rôle et mes fonctions, ma remarque doit se limiter à saluer l'indépendance du processus, la qualité également des actions menées par ces organismes là et souhaiter que justice soit faite avec tous les principes que ça comprend dans notre société», a-t-il dit.

Dans un échange avec la presse parlementaire, M. Couillard a déclaré que ces arrestations témoignent d'une autre époque.

«Le parti que je dirige actuellement a une pratique exemplaire en financement politique, on fait du financement populaire», a-t-il dit.

La députée de Québec solidaire Françoise David a affirmé que la déclaration de M. Couillard était prématurée, dans le contexte où des ministres en fonction actuellement étaient soumis aux anciennes exigences de récolter 100 000 $ en dons chaque année.

«C'est certainement prématuré de dire que ça n'a aucun rapport avec le Parti libéral actuel puisqu'il y a aujourd'hui à l'Assemblée nationale des députés et des ministres qui étaient là à cette époque-là, a-t-elle dit. Alors, on verra. Moi, je ne veux préjuger de rien, mais on verra, là, il y a quand même des gens qui sont encore là, il y a des ministres à 100 000 $ qui sont encore là.»

Selon Mme David, il ne faut pas exclure la possibilité que l'UPAC effectue d'autres arrestations.

«Je vous rappelle qu'il y avait quand même pas mal de gens du Parti libéral qui avaient été nommés dans le rapport de la commission Charbonneau, a-t-elle dit. Est-ce que toutes ces personnes vivront une arrestation? Nous n'en savons rien.»

Le député péquiste Pascal Bérubé a estimé que les arrestations de sept personnes, dont l'ex-ministre libéral Marc-Yvan Côté, est sans précédent.

«Ce matin, c'est spectaculaire, on n'a jamais vu ça de mémoire de politicien et de journalistes», a-t-il dit.

Nathalie Normandeau arrêtée : qui est surpris?

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MISE à JOUR 
Nathalie Normandeau a donc été arrêtée !
Pas étonnant, entre vous et moi...
Voici d’ailleurs l’extrait d’une chronique que j’ai publiée en novembre dernier...
Lors de son passage devant la Commission Charbonneau, l’ex-ministre des Affaires municipales a déclaré, sur le fameux système des prête-noms :
« Je savais qu’il se faisait du financement sectoriel au Parti libéral du Québec mais ce que je ne savais pas comme ministre, c’est tous les stratagèmes qui ont été développés pour apporter une contribution à des partis politiques. Ça a été dévoilé par votre Commission... 
— Mais, de rappeler France Charbonneau, ce système de prête-noms avait déjà été mis à jour en 2006 par le rapport Moisan, non ?
— Oui, oui, dans ce sens-là, on s’entend, de répondre Nathalie Normandeau. Mais quand je suis ministre, j’arrive en 2003, je sais pas qu’il y a des prête-noms... »
Attendez une minute, là.
Madame Normandeau a occupé différents postes de ministre de 2003 à 2011 et elle ne connaissait pas l’existence d’un système de prête-noms... alors que ce système avait été dévoilé dès 2006 ?
Ben coudonc.
Ni vu, ni connu
Extrait du rapport de la Commission Charbonneau (page 582) :
« Plusieurs témoins interrogés par la Commission ont déclaré qu’ils étaient conscients de commettre des gestes illégaux lorsqu’ils participaient à des activités de financement sectoriel reposant sur le recours à des prête-noms et le remboursement des contributions par les entreprises.
« Quatre témoins de la firme Roche ont livré des témoignages non équivoques à cet égard. L’ingénieur André Côté a affirmé que les partis politiques ne pouvaient ignorer que les contributions étaient remboursées, compte tenu de l’importance des montants en jeu : ̋ C’est utopique de penser que les partis pensaient que c’étaient des individus qui payaient ça à même leur salaire... ̋ »
Même Marc-Yvan Côté, qui était ministre libéral dans les années 80-90, a reconnu devant la Commission qu’il savait que le recours à des prête-noms enfreignait la loi !
« Je savais que des prête-noms n’étaient pas permis. »
Mais l’ex-vice-première ministre, elle, ne le savait pas ? Elle ne soupçonnait pas que son parti utilisait cette stratégie ?
Alors que tout le milieu de la construction le savait ?
Ben coudonc.
On est censé avaler cette couleuvre ?
Des caves
Dans son témoignage devant la Commission Charbonneau, Nathalie Normandeau a dit que les entrepreneurs qui participaient aux activités de financement du PLQ n’obtenaient aucune faveur de la part du parti.
« Il n’y a jamais eu de retour d’ascenseur », a-t-elle déclaré sous serment.
Or, voici ce qu’on peut lire dans le volumineux rapport de la Commission Charbonneau (page 611) :
« Il apparaît peu probable que ces professionnels de l’ingénierie et de la construction auraient versé des centaines de milliers de dollars en nourrissant l’illusion d’obtenir ̋certaines choses ̋ qu’ils n’auraient jamais obtenues même après de nombreuses années de contributions... »
En d’autres mots : nous prenez-vous pour des caves, madame Normandeau ?

La commission libère les libéraux

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MISE à JOUR 
Donc, il n’y aura pas de blâme.
La commission Charbonneau consacre des pages et des pages aux agissements problématiques de Marc Bibeau, Nathalie Normandeau et Jean Charest, mais aucun blâme ne sera porté.
Ben coudonc.
HEIN, DES PRÊTE-NOMS?
Prenons juste le cas de Nathalie Normandeau.
(Je sais que c’est ma compétitrice directe à la radio, mais je parle de sa carrière politique, ici, pas de son travail de coanimatrice...)
Lors de son passage devant la commission Charbonneau, l’ex-ministre des Affaires municipales a déclaré, sur le fameux système des prête-noms:
«Je savais qu’il se faisait du financement sectoriel au Parti libéral du Québec, mais ce que je ne savais pas comme ministre, c’est tous les stratagèmes qui ont été développés pour apporter une contribution à des partis politiques. Ça a été dévoilé par votre commission...
— Mais, de rappeler France Charbonneau, ce système de prête-noms avait déjà été mis au jour en 2006 par le rapport Moisan, non?
— Oui, oui, dans ce sens-là, on s’entend, de répondre Nathalie Normandeau. Mais quand je suis ministre, j’arrive en 2003, je ne sais pas qu’il y a des prête-noms...»
Attendez une minute, là.
Madame Normandeau a occupé différents postes de ministre de 2003 à 2011 et elle ne connaissait pas l’existence d’un système de prête-noms... alors que ce système avait été dévoilé dès 2006?
Ben coudonc.
NI VU NI CONNU
Extrait du rapport de la commission Charbonneau (page 582):
«Plusieurs témoins interrogés [...] ont déclaré qu’ils étaient conscients de commettre des gestes illégaux lorsqu’ils participaient à des activités de financement sectoriel reposant sur le recours à des prête-noms et le remboursement des contributions par les entreprises.
«Quatre témoins de la firme Roche ont livré des témoignages non équivoques à cet égard. L’ingénieur André Côté a affirmé que les partis politiques ne pouvaient ignorer que les contributions étaient remboursées, compte tenu de l’importance des montants en jeu: “C’est utopique de penser que les partis pensaient que c’étaient des individus qui payaient ça à même leur salaire...”»
Même Marc-Yvan Côté, qui était ministre libéral dans les années 80-90, a reconnu devant la commission qu’il savait que le recours à des prête-noms enfreignait la loi!
«Je savais que des prête-noms n’étaient pas permis.»
Mais l’ex-vice-première ministre, elle, ne le savait pas? Elle ne soupçonnait pas que son parti utilisait cette stratégie?
Alors que tout le milieu de la construction le savait?
Ben coudonc.
On est censé avaler cette couleuvre?
DES CAVES
Dans son témoignage devant la commission Charbonneau, Nathalie Normandeau a dit que les entrepreneurs qui participaient aux activités de financement du PLQ n’obtenaient aucune faveur de la part du parti.
«Il n’y a jamais eu de retour d’ascenseur», a-t-elle déclaré sous serment.
Or, voici ce qu’on peut lire dans le volumineux rapport de la commission Charbonneau (page 611):
«Il apparaît peu probable que ces professionnels de l’ingénierie et de la construction auraient versé des centaines de milliers de dollars en nourrissant l’illusion d’obtenir “certaines choses” qu’ils n’auraient jamais obtenues même après de nombreuses années de contributions...»
En d’autres mots: nous prenez-vous pour des caves, Madame Normandeau?

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Les grandes lignes de la carrière publique de Nathalie Normandeau

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MISE à JOUR 
  Alors qu’on apprenait jeudi matin que Nathalie Normandeau a été arrêtée par l’UPAC, voici un retour sur sa carrière et les principaux événements qui ont marqué sa vie publique au cours des dernières années.
Celle qui a été mairesse de Maria, en Gaspésie, a ensuite représenté la circonscription de Bonaventure de 1998 à 2011 à l’Assemblée nationale.

Députée du Parti libéral du Québec (PLQ), Mme Normandeau a été vice-première ministre du Québec sous le gouvernement de Jean Charest et notamment ministre des Affaires municipales de 2005 à 2009.

Numéro 2 du gouvernement Charest, elle avait annoncé sa démission et son retrait de la vie politique le 6 septembre 2011, évoquant des raisons personnelles et le besoin de relever de nouveaux défis.

En janvier 2012, elle était nommée vice-présidente développement stratégique au sein de la firme Raymond Chabot Grant Thornton. Elle est entrée dans ses fonctions en mai suivant.

À l’automne 2012, Nathalie Normandeau s’était notamment retrouvée dans l’embarras à la suite du témoignage devant la commission Charbonneau de l’entrepreneur Lino Zambito, qui avait affirmé lui avoir offert des billets au Centre Bell pour le spectacle de Céline Dion et un bouquet de 40 roses pour souligner ses 40 ans.

En novembre 2013, l’ancienne députée libérale quittait ses fonctions chez Raymond Chabot Grant Thornton «d’un commun accord» avec son employeur pour se «permettre un temps de réflexion» et prendre «le recul nécessaire pour faire le point» sur sa carrière professionnelle.

Le mois précédent, le DGE avait montré du doigt l’ex-ministre dans une histoire de financement illégal, en lien avec une activité de financement du PLQ tenue en octobre 2008 à Québec, une activité qui aurait profité «plus spécifiquement à Mme Nathalie Normandeau», avait écrit le DGE.

En juin 2014, Nathalie Normandeau a témoigné devant la commission Charbonneau. Elle avait défendu son droit d’exercer son pouvoir discrétionnaire alors qu’elle était ministre.

Elle s’était montrée surprise et outrée par les allégations entendues dans les mois précédents à la commission Charbonneau, des allégations selon lesquelles des firmes auraient usé de stratagèmes de corruption pour obtenir des contrats.

«Si c'est ça, que l'UPAC fasse son travail. Et j'espère que les enquêtes en cours vont donner des résultats. Parce que si ça s'est fait, ça s'est fait à l'insu du ministère et de la ministre que j'étais», avait-elle affirmé sous serment.

En décembre 2014, Nathalie Normandeau a reçu un préavis de blâme de la commission Charbonneau.

En janvier 2015, elle amorçait une nouvelle carrière, en devenant la coanimatrice vedette de l’émission Normandeau-Duhaime, sur les ondes du FM 93 à Québec, aux côtés d’Éric Duhaime.

Dans le rapport de la commission Charbonneau déposé le 24 novembre 2015, le nom de Nathalie Normandeau revenait à 175 reprises dans le document de 1700 pages. En ondes lors de son émission quotidienne le jour même, Nathalie Normandeau avait de nouveau défendu son intégrité, réitérant qu’elle n’avait rien à se reprocher.

«S’il y en a qui pensent que je me suis mis de l’argent dans les poches en faisant de la politique, enlevez-vous ça de la tête. J’ai toujours fait mon travail de façon intègre et honnête», avait-elle martelé.

Elle avait alors mentionné avoir été «trahie» par des gens de son entourage, sans nommer personne. Lors de son témoignage à la commission Charbonneau en 2014, elle avait affirmé que son chef de cabinet n’avait «peut-être» pas fait preuve de la même prudence qu’elle en refusant de céder aux pressions des firmes de génie qui finançaient illégalement son parti.

Le nom de Normandeau retiré de la page Web de son émission au FM93

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MISE à JOUR 
  Alors qu’on attend toujours la réaction de la direction de la station du FM 93 à la suite de l’arrestation de son animatrice vedette Nathalie Normandeau, le ménage a déjà été amorcé sur le site Web de la station de radio.

L’émission, qui s’intitulait Normandeau-Duhaime, s’appelle désormais Duhaime le midi, sur la page web de l’émission.

Comme vous vous en doutez surement, c'est une journée difficile aujourd'hui. Je serai cependant en ondes à compter de 11h au .
La photo de Nathalie Normandeau aux côtés d’Éric Duhaime a disparu. Ce dernier apparaît désormais sans sa comparse de la dernière année sur la photo de l’émission.

L’animateur Sylvain Bouchard avait déjà confirmé en ondes un peu après 8h que Nathalie Normandeau ne serait pas en ondes jeudi midi.

Les médias sont en attente d’un communiqué qui doit être publié incessamment par la station de radio de Québec.
 Quelques semaines plus tôt, lors de son embauche, lorsque questionné sur les allégations qui pesaient sur l’ancienne ministre libérale, le directeur de la programmation Pierre Martineau avait alors déclaré ceci :«On ne prend pas des décisions sur un coup de tête en discutant deux minutes sur un coin de table, a-t-il répondu. Toutes les questions qui devaient être posées ont été posées», avait-il déclaré au Soleil.

Plus de détails à venir...

L'ex-ministre Normandeau sera accusée de corruption, de fraude et d'abus de confiance

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PUBLIÉ AUJOURD'HUI À 8 H 05 | Mis à jour il y a 5 minutes
Nathalie Normandeau à la commission Charbonneau
Normandeau arrêtée par l'UPAC

L'ex-ministre libérale des Affaires municipales Nathalie Normandeau, son ex-chef de cabinet Bruno Lortie, et l'ex-vice-président de la firme de génie-conseil Roche, Marc-Yvan Côté, devront répondre à des accusations de corruption, de fraude et d'abus de confiance, après avoir été arrêtés jeudi matin par l'Unité permanente anticorruption (UPAC).
L'ex-président de Roche, Mario Martel, une ex-vice-présidente de la même firme de génie, France Michaud, figurent également au nombre des accusés, tout comme deux hommes associés au Parti québécois, soit Ernest Murray, un ex-responsable du bureau de circonscription de Pauline Marois dans Charlevoix, et François Roussy ex-maire de Gaspé et ancien attaché du député Gaétan Lelièvre.
Les activités de financement politique de l'ex-vice-première ministre du Québec Nathalie Normandeau ont été scrutées à la loupe lors des audiences de la commission Charbonneau. Mme Normandeau et MM. Lortie et Côté ont tous été entendus à ce sujet.
Tous avaient nié avoir quoi que ce soit à se reprocher.
La commission avait démontré que Mme Normandeau avait utilisé son pouvoir discrétionnaire à 14 reprises pour financer des infrastructures municipales dans l'Est du Québec, dans des dossiers où les municipalités concernées faisaient affaire avec Roche.
Or son chef de cabinet, Bruno Lortie, s'est appuyé pendant des années sur son ami Marc-Yvan Côté, lui-même un ex-ministre libéral, pour organiser des cocktails de financement au profit de Mme Normandeau, qui devait amasser des dons totalisant 100 000 $ par année.
L'UPAC n'a pas publiquement confirmé ces opérations, mais a annoncé qu'elle tiendra une conférence de presse portant sur le dénouement des enquêtes Joug et Lierre à 11 h. Le patron de l'UPAC, Robert Lafrenière, sera accompagné pour l'occasion du responsable de la direction des enquêtes sur la corruption, André Boulanger.
Les enquêtes Joug et Lierre portent notamment sur des soupçons d'abus de confiance, de corruption, de fraude et de financement illégal.
Le premier ministre Philippe Couillard a souligné que les arrestations montrent que l'UPAC fait son travail en « toute indépendance », tout en faisant valoir que son gouvernement évolue dans un contexte « tout à fait différent ». 
Le PLQ qu'il dirige, a-t-il dit, préconise des « pratiques exemplaires » en matière de financement politique, et il ne fait plus que du « financement populaire ». En ce sens, les arrestations d'aujourd'hui ne disent « rien » sur les libéraux d'aujourd'hui.
La ministre de la Justice du Québec, Stéphanie Vallée, a refusé de commenter « les opérations policières en cours ».
Plus de détails à venir.

Budget : services publics, dette et réductions d'impôts priorisés

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Publié le 16 mars 2016 à 20h41 | Mis à jour le 16 mars 2016 à 20h48
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.... (La Presse Canadienne)
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard.LA PRESSE CANADIENNE

JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
La nouvelle marge de manoeuvre dans les coffres du gouvernement servira à mieux financer les services publics, réduire la dette et diminuer le fardeau fiscal des Québécois, a promis mercredi le premier ministre Philippe Couillard, à la veille du dépôt du prochain budget.
Le troisième budget du ministre des Finances, Carlos Leitao, sera déposé jeudi. On sait déjà que l'équilibre budgétaire sera atteint, après six années de déficits.
On sait aussi qu'une certaine marge de manoeuvre, qui pourrait atteindre autour de 2 milliards $, devrait permettre au gouvernement d'adoucir un peu son image de champion de la stricte austérité budgétaire, après deux années d'importantes compressions imposées à l'appareil de l'État, de hausses de taxes et de tarifs.
Mais malgré ce coussin monétaire, acquis au prix de sacrifices certains, le gouvernement Couillard, rendu à mi-mandat, cherche toujours à projeter une image de frilosité rigoriste.
Ainsi, traditionnellement, la veille d'un budget, le ministre des Finances affiche fièrement une toute nouvelle paire de chaussures. Mais mercredi, M. Leitao a brisé la tradition, préférant se présenter devant les médias avec aux pieds une bonne vieille paire de chaussures. Son message aux Québécois : évitons de dépenser, à moins que ce soit vraiment « nécessaire ».
Le gouvernement va « dépenser là où nous jugeons être utile et nécessaire », a-t-il dit, en exhibant ses souliers usagés, symbole de sa philosophie budgétaire.
Les évaluations varient sur le montant exact des sommes amputées par le gouvernement à ses programmes depuis deux ans. L'économiste Pierre Fortin calcule qu'il y en a eu pour environ 2,5 milliards $.
La part du lion à l'éducation
Le secteur de l'éducation devrait avoir la part du lion des surplus. Récemment, le premier ministre a haussé les attentes en annonçant que le budget contiendrait un réinvestissement massif en éducation, un secteur particulièrement touché depuis deux ans, du primaire à l'université.
Dans le passé, M. Couillard a toujours dit que la moitié d'éventuels surplus servirait à éponger la dette, par une contribution au Fonds des générations, l'autre moitié se transformant en baisses d'impôts.
L'abolition progressive de la taxe santé fait aussi partie des engagements du gouvernement.
Lors d'une mêlée de presse, mercredi matin, M. Couillard a dit que « la nouvelle réalité économique » faisait en sorte que son gouvernement allait orienter son action autour de quatre grands thèmes : la formation, l'innovation, l'économie libre de carbone et le souci d'« attirer et garder les talents chez nous ».
Ces thèmes trouveront « un écho » dans le budget 2016-2017, a promis M. Couillard.
Il a aussi reconnu que les deux dernières années avaient été « difficiles » sur le plan des finances publiques et que des « efforts importants » avaient été exigés de toute la société pour arriver à boucler un budget sans déficit.
Le premier ministre a également affirmé que la faible croissance économique, 1,3 % en 2016 et 1,6 en 2017 selon Desjardins, n'avait rien à voir avec les décisions budgétaires du gouvernement.
Obsédé par les dépenses
La situation économique du Québec est très préoccupante, a commenté le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau.
Depuis 10 mois, aucun emploi n'a été créé au Québec, a-t-il déploré mercredi, lors d'un point de presse visant à énumérer ses attentes budgétaires.
« L'obsession » du premier ministre Couillard pour l'élimination rapide du déficit « a entraîné des impacts majeurs sur les familles », notamment par l'augmentation des frais de garde, a dénoncé M. Péladeau.
« Il n'y a pas de stratégie industrielle, il n'y a pas de politique économique », a-t-il ajouté, reprochant au gouvernement d'être obsédé par la colonne des dépenses, au lieu de miser sur celle des revenus en utilisant les leviers à sa disposition.
Le porte-parole péquiste, Alexandre Cloutier, a évalué le manque à gagner dans le réseau de l'éducation à 1,4 milliard $. Il a ajouté que selon HEC Montréal le gouvernement devrait investir 2 milliards $ dans le réseau pour combler les coupes des deux dernières années.
« Les Québécois sont angoissés, ils sont endettés », a renchéri le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, convaincu que M. Couillard « est allé trop loin » en alourdissant le fardeau fiscal par des hausses de taxes et de tarifs.
La priorité doit donc aller aux baisses d'impôts pour relancer l'économie, selon le chef caquiste qui préconise « un remède de cheval ».

Mines : Khadir préoccupé de voir KPMG conseiller le gouvernement

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Publié le 16 mars 2016 à 19h04 | Mis à jour le 16 mars 2016 à 19h04
« Des compagnies minières, assistées de firmes comptables comme... (PHOTO MICHEL TREMBLAY, ARCHIVES LE QUOTIDIEN)
PHOTO MICHEL TREMBLAY, ARCHIVES LE QUOTIDIEN
« Des compagnies minières, assistées de firmes comptables comme KPMG, s'organisent pour déclarer leurs coûts ici, mais leurs profits ailleurs », a noté Amir Khadir.

ALEXANDRE ROBILLARD
La Presse Canadienne
QUÉBEC
Le député de Québec solidaire Amir Khadir a exprimé sa préoccupation, mercredi, de voir que la nouvelle stratégie minière gouvernementale a été élaborée grâce aux travaux d'une firme de consultants qui a récemment fait les manchettes dans un dossier d'évasion fiscale.
M. Khadir a noté que KPMG avait élaboré le « document présenté aux ministères, organismes et autres » en annexe de la politique.
Le député a souligné que la firme de consultants offre également ses services de conseil en finance et comptabilité à plusieurs entreprises du secteur.
Le cabinet du ministre délégué aux Mines, Luc Blanchette, a affirmé mercredi que KPMG a établi un portrait du secteur minier au début des travaux sur la nouvelle politique.
M. Blanchette a présenté mardi sa nouvelle « vision stratégique », qui établit les grandes orientations pour le développement minier au Québec.
Les coûts ici, les profits ailleurs
Dans un point de presse, M. Khadir a rappelé que KPMG a récemment obtenu la clémence des autorités fiscales fédérales pour des clients qui ont placé des millions de dollars dans un paradis fiscal.
« KPMG a guidé la main du ministre pour écrire sa stratégie minière, a-t-il dit. Autrement dit, le gouvernement dit à KPMG : voici comment tu peux me guider pour mieux dépouiller le peuple du Québec de nos richesses naturelles. »
Selon le député, une part des redevances minières échappent au gouvernement du Québec grâce aux opérations comptables des entreprises du secteur.
« Des compagnies minières, assistées de firmes comptables comme KPMG, s'organisent pour déclarer leurs coûts ici, mais leurs profits ailleurs, a-t-il dit. (...) C'est des entreprises de leur sorte qui assistent les compagnies minières pour structurer leurs opérations comptables qui font en sorte qu'on est floués. »
Les travaux de KPMG se sont limités au soutien du ministère avec l'élaboration d'un « diagnostic » sur l'industrie minière, a indiqué l'attachée de presse de M. Blanchette.
« KPMG a supporté le ministère et contribué aux travaux en produisant un diagnostic, a écrit dans un courriel Gabrielle Fallu. KPMG a produit un état de situation de l'industrie minière, dès le début des travaux de la vision, à l'automne 2014. »
La stratégie annoncée par M. Blanchette a ensuite été élaborée sans implication directe de la firme KPMG, a précisé l'attachée de presse.
« Le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles a élaboré la vision stratégique en collaboration avec les ministères et organismes, sans aucune contribution de KPMG », a-t-elle écrit.
L'Agence du Revenu du Canada (ARC) a conclu une entente de remboursement d'impôt avec une vingtaine de riches clients du cabinet comptable KPMG qui ont placé 130 millions à l'île de Man, dans la mer d'Irlande, un paradis fiscal.
Cette entente a suscité la controverse, car les clients du cabinet ne seront pas mis à l'amende et ne seront pas poursuivis.