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lundi, janvier 04, 2016

À Montréal, les Québécois francophones sont-ils de trop?

http://www.journaldequebec.com/

MATHIEU BOCK-CÔTÉ
MISE à JOUR 
terrebonne  Il suffit de vivre à Montréal ou d’y passer de temps en temps pour constater que si c’est une ville où les Québécois francophones peuvent encore, du moins, dans certains quartiers, se faire servir dans leur langue, c'est de moins en moins une ville où la langue française est la langue commune des citoyens. Le français n’y est plus la norme, c’est une langue sur deux, et certainement pas la plus forte. Et la chose n’est plus seulement vraie au centre-ville, où le français n’est jamais vraiment parvenu à imposer ses droits.
Montréal est surtout une ville où il n’est plus nécessaire de parler français pour fonctionner quotidiennement. On fait passer cela pour un effet de la mondialisation sans jamais se demander si le régime canadien y est pour quelque chose. C’est ce qui arrive quand on décrète un peu bêtement que le politique ne compte plus dans la vie des peuples. On peut très bien vivre à Montréal sans jamais entrer en contact avec la culture québécoise, sinon pour l’éviter. Un peu comme si nous étions optionnels chez nous – et bientôt, on nous dira que nous sommes de trop.
N’est-ce pas le cas, d’ailleurs, lorsque certains Montréalais anglophones confessent souhaiter que Montréal se sépare culturellement ou institutionnellement du Québec pour ne plus avoir à se définir à partir de la référence nationale québécoise, qui écraserait son cosmopolitisme et l’empêcherait de prospérer? En gros, les Québécois francophones seraient xénophobes, sauf s’ils acceptent le rôle mineur que leur réserve le multiculturalisme montréalais. Alors, on les félicite et on les traite comme de jolis toutous domestiqués appelés à parler le bilingue et le franglais.
Ce désir de plus en plus décomplexé de dénationaliser la métropole, on l’a encore remarqué en 2013, avec le débat sur la Charte des valeurs. Plusieurs leaders montréalais voulaient que Montréal disposent d’un statut d’exception, comme si la métropole était une société distincte. Il ne s’agissait pas, ici, d’être pour ou contre la Charte des valeurs, mais d’offrir à Montréal un avenir séparé du Québec, de l’imperméabiliser contre la majorité historique francophone, comme si une forme d'humanité supérieure, parce que délivrée de l'enracinement national, devait se développer en paix dans la grande ville. C'est d'une arrogance absolue. La partition du Québec est déjà enclenchée sur le plan identitaire.
Évidemment, dans cette métropole que certains rêvent délivrée d’un Québec auquel on prête toutes les phobies, les francophones auront encore des droits, mais ils ne seront plus qu’une communauté parmi d’autres. Ils ne porteront plus la culture de convergence et devront l'accepter. Ils auront le charme des gens fiers d’être soumis, comme des petits cocus contents. En quelques décennies, nous serons passés de l’idéal d’un Montréal français à celui d’un Montréal bilingue. Les idéologues de la mondialisation viennent couvrir le crime en présentent cela comme un progrès de la diversité.
Mais l’optimisme linguistique demeure la doctrine officielle de nos élites qui répètent que tout va toujours pour le mieux, même si elles confessent discrètement, pour bien paraître, la nécessité d’une certaine vigilance pour assurer la survie du français en Amérique. Mais elles ont renoncé à faire du français une langue de pouvoir. C’est tout l’héritage de la Révolution tranquille qui se disloque sous nos yeux. Le Canada réservait depuis toujours au français un destin secondaire et il est en train de s’accomplir, comme on le voit sur la scène politique fédérale.
On aime se faire croire que la loi 101 nous a sauvés, et nous sauvera toujours. C’est faux. La loi 101 est une digue. En fait, c’en était une. Car c’est une digue fêlée, souvent torpillée par la Cour suprême et qui parvient de moins en moins à assurer l’intégration culturelle des immigrants. Nous nous réfugions derrière le mythe de la loi 101 et celui de sa toute puissance (on s’inquiète même de ses excès au moindre dérapage bureaucratique) pour ne plus avoir à réfléchir à ce qu’il faudrait faire pour assurer l’avenir français de la métropole. C’est commode. Mais c’est surtout lâche.

La CSQ promet de poursuivre la lutte à l'austérité

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Publié le 03 janvier 2016 à 12h58 | Mis à jour le 03 janvier 2016 à 17h41
Selon la présidente de la CSQ, Louise Chabot,... (PHOTO JEAN-MARIE VILLENEUVE, ARCHIVES LE SOLEIL)
PHOTO JEAN-MARIE VILLENEUVE, ARCHIVES LE SOLEIL
Selon la présidente de la CSQ, Louise Chabot, le gouvernement Couillard continue d'« étrangler financièrement » les services publics au profit du secteur privé.

MAGDALINE BOUTROS
La Presse Canadienne
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) a promis dimanche de poursuivre la lutte à l'austérité, malgré la conclusion d'une entente de principe avec le gouvernement Couillard sur les conditions de travail des employés de l'État.
« On sait que le gouvernement continue, persiste et signe dans sa volonté de réduire de façon ''exemplaire'' dans les services de garde, en santé, en éducation et ça, c'est un non-choix pour l'ensemble de la société québécoise », tonne la présidente de la CSQ, Louise Chabot, en entrevue à La Presse Canadienne.
Elle demande aux travailleurs de retrousser leurs manches afin de faire reculer le gouvernement avant le prochain budget.
« Si nous ne l'arrêtons pas, il va causer des dommages considérables à notre société », s'inquiète-t-elle.
Les politiques d'austérité mises de l'avant par le gouvernement de Philippe Couillard n'ont « rien à voir avec l'état des finances publiques, mais plutôt avec un préjugé favorable au secteur privé », dénonce-t-elle dans un communiqué.
Mme Chabot s'indigne de la tangente qu'a prise Québec en « étranglant financièrement » les services publics pour lancer « une véritable révolution du rôle de l'État au profit du secteur privé ».
La centrale syndicale dit vouloir profiter des assemblées générales qui seront organisées au cours des prochaines semaines pour relancer la mobilisation.
« Ça va prendre beaucoup de sensibilisation et d'information, c'est certain », convient Mme Chabot qui estime tout de même que les membres de la CSQ seront au rendez-vous pour poursuivre leur lutte pour la défense des services publics.
À l'occasion de ces assemblées, les membres de la CSQ seront invités à voter sur l'entente de principe, fixant les conditions de travail des employés de l'État, conclue par le front commun le 17 décembre.
Malgré plusieurs voix discordantes, Mme Chabot a confiance de voir les membres de la CSQ entériner l'entente.
« C'est certain qu'il y aura des espoirs déçus avec cette entente, glisse-t-elle. [...] Mais je pense que c'est une bonne entente. »

Arabie saoudite: Ottawa dénonce les exécutions et appelle au calme

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Publié le 03 janvier 2016 à 21h23 | Mis à jour le 03 janvier 2016 à 22h34
Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministre... (Photo La Presse Canadienne)
PHOTO LA PRESSE CANADIENNE
Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, rappelle que le Canada «s'oppose à la peine de mort».

La Presse Canadienne
OTTAWA
Le gouvernement du Canada dénonce l'exécution de 47 personnes en Arabie saoudite, dont un important leader religieux chiite.
Dans un communiqué publié dimanche soir, le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Dion, rappelle que le Canada «s'oppose à la peine de mort».
Il affirme que le Canada s'attend à ce que l'Arabie saoudite «protège les droits de la personne, respecte l'expression pacifique de la dissidence et garantisse un traitement équitable en matière judiciaire».
Le ministre souligne que le Canada «craint particulièrement que l'exécution du cheikh Nimr al-Nimr n'exacerbe les tensions» dans la région.
«Nous appelons les autorités saoudiennes ainsi que les dirigeants locaux et régionaux, y compris ceux de l'Iran, à travailler avec toutes les communautés pour désamorcer ces tensions et promouvoir la réconciliation», ajoute-t-il.
M. Dion a fait ces commentaires après que l'Arabie saoudite a annoncé, dimanche, la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, alors que les tensions entre les deux puissances régionales s'aggravent après l'exécution du chef religieux chiite.
Le leader suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis l'Arabie saoudite en garde contre la «vengeance divine», tandis que Riyad a accusé Téhéran de soutenir le «terrorisme».
Avant son arrestation en 2012, le cheikh Nimr Al-Nimr était l'une des figures les plus connues du mouvement de protestation de la minorité chiite saoudienne, et son exécution a été vivement dénoncée par les chiites de la région.
Des manifestants en colère sont entrés dans l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran dans la nuit de samedi à dimanche pour protester contre l'exécution du leader religieux. Certains d'entre eux ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur l'édifice, l'incendiant partiellement.

Jean-François Fortin quitte la vie politique

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Publié le 03 janvier 2016 à 11h14 | Mis à jour le 03 janvier 2016 à 16h32
Celui qui a représenté la circonscription Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia... (PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL)
PHOTO PATRICE LAROCHE, ARCHIVES LE SOLEIL
Celui qui a représenté la circonscription Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia à la Chambre des communes de 2011 à 2015 dit être «prêt à tourner la page».

MAGDALINE BOUTROS
La Presse Canadienne
Le chef du parti Forces et démocratie et ancien député bloquiste, Jean-François Fortin, a confirmé dimanche qu'il quittait la vie politique.
Il s'agit d'un «geste mûrement réfléchi», a-t-il écrit dans une lettre envoyée aux candidats de Forces et démocratie aux dernières élections fédérales et qui a été rendue publique dimanche sur le compte Facebook de la formation politique.
Plus tôt dans la journée, le journal régional L'Avantage avait publié un article en ligne faisant état du départ de la vie politique de M. Fortin.
Celui qui a représenté la circonscription Haute-Gaspésie-La Mitis-Matane-Matapédia à la Chambre des communes de 2011 à 2015, dit être «usé par la politique active».
«La politique a toujours été pour moi un moyen de contribuer plutôt qu'une finalité en soi», fait-il valoir ajoutant qu'il souhaite désormais poursuivre son implication loin des projecteurs.
«Ne vous y trompez pas, je souhaite encore consacrer mes énergies à changer notre monde, à refuser des situations inacceptables et à me battre pour la justice, l'égalité et le développement de ma région en faisant advenir une démocratie plus participative», précise-t-il sans détailler comment il s'y prendra.
«Maintenant, ma famille a besoin de moi, j'ai besoin d'elle», ajoute le père de quatre enfants âgés de 2 à 14 ans. La famille Fortin vit à Sainte-Flavie dans le Bas-Saint-Laurent.
M. Fortin dit souhaiter que le parti Forces et démocratie survive à son départ.
«Vous le savez, il est souhaitable parfois - dans ce type de projet novateur - que les porteurs de changements et d'espoirs soient remplacés et que les contributions puissent être renouvelées», écrit-il.
Jean-François Fortin a fait son entrée en politique fédérale en 2011, en se faisant élire sous la bannière bloquiste, alors que son parti subissait sa pire raclée électorale.
À l'automne 2011, il annonce sa candidature pour succéder à Gilles Duceppe à la tête du parti. Il sera toutefois retranché dès le premier tour du scrutin. Daniel Paillé sera couronné nouveau chef.
En 2014, le jeune politicien soutient la candidature d'André Bellavance à une nouvelle course à la direction du parti, mais c'est plutôt Mario Beaulieu qui remporte la faveur des membres.
Peu de temps après, M. Fortin claque la porte du parti. «Le Bloc Québécois auquel j'ai cru, auquel nous avons cru, n'existe plus», avait-il alors persiflé.
Quelques mois plus tard, en octobre 2014, il fonde avec l'ex-député du Nouveau Parti démocratique, Jean-François Larose, le parti fédéral Forces et démocratie, une formation qui fonctionne sans ligne de parti et qui se dit à l'écoute des réalités régionales.
Aux élections d'octobre 2015, Jean-François Fortin - désormais chef de Forces et démocratie - cherche à obtenir un nouveau mandat de ses électeurs.
La défaite sera toutefois amère, alors que le politicien de 42 ans termine la course au 4e rang, avec moins de 12 % des voix.
M. Fortin n'a pas répondu à notre demande d'entrevue.

Loto-Québec poursuivie pour 6 millions $

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Publié le 03 janvier 2016 à 18h25 | Mis à jour le 04 janvier 2016 à 00h03
Après quelques années d'existence seulement, la ligue «récréative»... (Photothèque Le Soleil)
PHOTOTHÈQUE LE SOLEIL
Après quelques années d'existence seulement, la ligue «récréative» comptait 40 000 membres dans 300 établissements, des bars pour la plupart, dans 17 régions du Québec.

(Québec) C'est ce mardi que débute à Montréal une poursuite de 6 millions $ contre Loto-Québec intentée par les fondateurs de la Ligue de tournois de poker du Québec. Ils reprochent à la société d'État d'avoir failli à ses obligations contractuelles et d'avoir détourné les membres de la ligue vers son site Internet Espacejeux.
C'est ce qu'on apprend dans les documents judiciaires disponibles en ligne. La poursuite a été déposée en 2011 par Pierre Martel et André Boyer, des joueurs réputés dans le milieu. En 2006, les deux hommes s'unissent pour créer l'Association des joueurs de tournois de poker du Québec. En 2007, ils fondent Poker Trail Management, qui devient le gestionnaire de la Ligue de tournois de poker du Québec (LPTQ).
Après quelques années d'existence seulement, la ligue «récréative» compte 40 000 membres dans 300 établissements, des bars pour la plupart, dans 17 régions du Québec. Elle s'autofinance grâce aux commandites et aux cotisations des membres.
En 2010, Loto-Québec, qui s'apprête à lancer son site de jeux sur le Web, approche la LPTQ en disant qu'elle désire «encadrer l'offre de poker en ligne et lutter contre la prolifération des sites de poker illégaux», mentionne la poursuite. Elle suggère donc d'établir un contrat de commandite/partenariat. Une offre que les dirigeants de la ligue voient comme une opportunité de développement.
Principalement, cette entente, signée début mars 2011, consiste à exposer le logo de Loto-Québec et d'Espacejeux sur le site de la LPTQ et divers supports promotionnels. En contrepartie, Loto-Québec doit verser 65 000 $ la première année et offrir des privilèges aux membres de la ligue. Mais un conflit éclate le même mois.
En effet, la poursuite mentionne que Loto-Québec a tardé avec plus d'un mois de retard à verser un premier paiement de 20 000 $ prévu le 18 mars.
Plus encore, MM. Martel et Boyer accusent Loto-Québec d'avoir «usé de moyens déloyaux pour capter une clientèle provenant des membres de la LTPQ», en tentant d'utiliser, à son seul bénéfice, les bases de données de la LTPQ et son expertise.
Ils donnent en exemple le fait que Loto-Québec a organisé des tournois destinés aux membres de la LTPQ sans impliquer Poker Trail Management et en a tenu d'autres sur Espacejeux au même moment où la ligue tenait les siens dans des établissements.
Contrat résilié en 2011
Selon la requête, Loto-Québec tentait toujours de détourner les membres de ligue après la résiliation du contrat en juin 2011, notamment en maintenant sur le site Espacejeux des offres permettant aux membres de la LTPQ de participer à des tournois en ligne à des prix préférentiels.
Poker Trail Management évalue ses pertes de revenus et de commandites à 1,5 million $. À cela, il faut ajouter d'autres sommes pour dommages et préjudices, atteignant un total de 6,1 millions $.
De son côté, Loto-Québec a intenté une poursuite de 235 000 $ pour diffamation après la diffusion par M. Boyer d'une vidéo dans laquelle il dénonçait les manquements contractuels de Loto-Québec. L'intimé a déjà qualifié cette poursuite de «poursuite-bâillon».

Après l’Arabie saoudite, le Bahreïn et le Soudan rompent avec l’Iran

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/

Radio-Canada avec Agence France-Presse, Reuters et Le Monde

À l'instar de l'Arabie saoudite, le royaume de Bahreïn et le Soudan rompent leurs relations diplomatiques avec l'Iran, exacerbant davantage le conflit confessionnel opposant sunnites et chiites au Moyen-Orient.
Ces décisions font suite à l'attaque de l'ambassade saoudienne à Téhéran et du consulat saoudien à Mashhad par des manifestants dans la nuit de samedi à dimanche. Les protestataires dénonçaient l'exécution du cheikh chiite Nimr Al-Nimr par le royaume wahhabite quelques heures plus tôt.
Au Bahreïn, où vit une majorité de chiites, la dynastie sunnite au pouvoir a demandé à tous les diplomates iraniens de quitter le royaume d'ici 48 heures, a annoncé l'agence bahreinie BNA.
Le Soudan, dont environ 70 % de la population est sunnite, a pour sa part décidé de rompre ses relations avec Téhéran et d'expulser l'ambassadeur iranien en poste à Khartoum, a annoncé lundi la télévision d'État Ekhbariya.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères dit agir en réponse aux « attaques barbares » contre les représentations diplomatiques saoudiennes en Iran. 
L'Arabie saoudite a rompu ses relations avec l'Iran dimanche.
Les Émirats arabes unis ont pour leur part décidé de réduire le niveau de leurs relations diplomatiques avec l'Iran, a fait savoir l'agence de presse officielle WAM. Le pays ne reconnaîtra plus un ambassadeur iranien, mais uniquement un chargé d'affaires, et le nombre de diplomates iraniens à Abou Dabi sera réduit.
En Irak, où les chiites sont au pouvoir depuis la chute de Saddam Hussein, deux mosquées sunnites ont été partiellement détruites par des explosions dimanche soir à Hilla, à une centaine de kilomètres au sud de Bagdad. L'affaire s'apparente à des représailles consécutives à l'exécution de Nimr Al-Nimr.
Des milliers d'Irakiens ont par ailleurs protesté contre l'exécution du dignitaire chiite saoudien en marchant par milliers à Bagdad et dans d'autres villes du Sud, dont Bassora, et les villes chiites saintes de Najaf et Kerbala. Les manifestants ont scandé des slogans attaquant la famille Al-Saoud, au pouvoir en Arabie saoudite.
En Iran, quelque 3000 personnes se sont rassemblés sur la place imam Hossein, à Téhéran. Ils ont hué la famille Al-Saoud et brûlé des drapeaux des États-Unis et d'Israël, considérés comme les principaux ennemis de l'Iran. Le drapeau saoudien ne peut pas être brûlé, car il porte une inscription du Coran, sacrée pour les musulmans.
Le cheikh Nimr Al-Nimr a été condamné à mort en octobre 2014 pour sédition, désobéissance civile et port d'armes. Il avait été une figure de proue du mouvement de protestation qui avait secoué l'est de l'Arabie saoudite, fief de la communauté chiite en 2011 et 2012.
Les chiites saoudiens, qui constituent environ 10 % de la population du royaume, et qui se plaignent régulièrement d'être marginalisés, le considéraient comme un héros, tout comme les chiites du Bahreïn, dont il prenait aussi la défense. 
Les relations entre l'Arabie saoudite et l'Iran étaient tendues bien avant cette affaire. Les deux pays s'affrontent notamment par alliés interposés dans le cadre des guerres civiles qui déchirent la Syrie et le Yémen. La dégradation de leurs relations risquent de compliquer les efforts visant à rétablir la paix dans ces deux pays.