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samedi, octobre 08, 2016

Référendum: «Personne ne croira» le prochain chef du PQ, dit Couillard

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Publié le 07 octobre 2016 à 11h37 | Mis à jour le 07 octobre 2016 à 11h37
Le premier ministre Philippe Couillard, photographié fin septembre.... (Photo Yan Doublet, archives Le Soleil)
Le premier ministre Philippe Couillard, photographié fin septembre.PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL
Tommy Chouinard
TOMMY CHOUINARD
Envoyé spécial
La Presse
(REYKJAVIK, Islande) Quel que soit le chef qui sera élu à sa tête vendredi soir, le Parti québécois sera toujours tenté de déclencher un référendum à la première occasion, même si l'option souverainiste « n'a plus d'avenir au Québec », soutient le premier ministre Philippe Couillard alors qu'il est en Islande.
Selon lui, Jean-François Lisée a un déficit de crédibilité lorsqu'il s'engage à ne pas déclencher un référendum sur la souveraineté dans un éventuel premier mandat de gouvernement. « Personne ne le croira », a-t-il dit vendredi, niant que M. Lisée, s'il devait devenir chef, le priverait d'un argument de poids en campagne électorale.
« Il dit ça, et un jour, si on a l'occasion d'en faire, on va en faire un pareil... On connaît la technique. On l'a déjà vu : souvenez-vous de la bonne vieille méthode de son maître, M. Parizeau, la cage à homards », a ajouté M. Couillard qui, incidemment, visitait des entreprises de transformation des produits de la pêche à Reykjavik.
Alexandre Cloutier ne sera pas davantage crédible, selon M. Couillard. L'aspirant-chef a promis de donner l'heure juste sur la tenue ou d'un référendum dans un premier mandat six mois avant les élections générales de l'automne 2018. Pour Philippe Couillard, « ça ne change rien » par rapport à M. Lisée. « Parce qu'à partir du moment où il y a un parti indépendantiste au Québec, tous les investissements sont paralysés, toute l'incertitude s'installe, toute l'instabilité s'installe encore, et on retombe encore dans les mêmes cercles vicieux ».
« La personne qui dirige le PQ, ça n'a pas d'importance », a-t-il ajouté lors d'une mêlée de presse. « Le problème du PQ, c'est son option. Ils ne sont pas capables de réaliser que leur option n'a plus d'avenir au Québec. La jeunesse n'est plus engagée dans cette option-là, c'est une différence fondamentale avec l'époque que moi j'ai connue. Tant qu'ils n'auront pas fait le constat objectif que leur option ne s'en va nulle part, ils n'iront pas plus loin, quelle que soit la personne qui les dirige. » Pour le premier ministre, « la force politique de leur idée, de leur option, est très faible maintenant ».
Quelques heures plus tôt, Philippe Couillard a prononcé un discours d'une dizaine de minutes lors de l'ouverture de l'assemblée annuelle de l'Arctic Circle, qui réunit 2000 participants de 50 pays pour discuter d'enjeux nordiques. C'est sa troisième participation à l'événement. Après avoir vanté le Plan nord en 2014 et plaidé l'urgence de la lutte contre les changements climatiques l'an dernier, il a fait cette fois la promotion de la Stratégie maritime de son gouvernement.
Lors de sa première visite, M. Couillard avait prononcé son allocution entièrement en anglais, ce qui lui avait valu des critiques. L'an dernier, son discours était en français ; une traduction simultanée était offerte. Vendredi, il s'est exprimé autant en français qu'en anglais, alternant les deux langues. « Comme vous avez pu le constater, une partie de mon discours sera en français. Cela vous permettra de vous reconnecter avec votre français du secondaire », a-t-il lancé à l'auditoire qui a accueilli la remarque avec quelques rires.

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