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vendredi, juin 17, 2016

Oléoduc: les provinces de l'Ouest devraient payer une redevance, selon la CAQ

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Publié le 16 juin 2016 à 18h00 | Mis à jour le 16 juin 2016 à 18h00
Le chef de la CAQ, François Legault... (PHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE)
Le chef de la CAQ, François LegaultPHOTO ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

PIERRE SAINT-ARNAUD
La Presse Canadienne
La Saskatchewan et l'Alberta devraient payer une redevance pour avoir un droit de passage de leur pétrole en sol québécois, selon le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault.
En marge de la visite du premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, venu faire la promotion du pipeline Énergie Est au Québec, M. Legault a ainsi rappelé qu'il prône l'idée d'une redevance payée au Québec non seulement par le promoteur du projet, TransCanada, mais aussi par les provinces productrices et le gouvernement fédéral.
«Il faut que le Québec demande et mette clairement sur la table que s'il n'y a pas des milliards de dollars de retombées pour le Québec, même si on réglait les inquiétudes environnementales, il n'est pas question qu'on prenne des risques sans qu'il y ait des retombées importantes pour le Québec», a-t-il affirmé en entrevue avec La Presse Canadienne.
«Ça devrait être un mélange entre les provinces, le gouvernement fédéral et TransCanada», a-t-il précisé quant à la provenance de ces milliards.
La CAQ n'a pas une position «dogmatique» face au pipeline, a ajouté le chef caquiste, selon qui Énergie Est doit remplir trois conditions, soit de rencontrer toutes les exigences environnementales et de sécurité, modifier son tracé pour épargner davantage de terres agricoles et, d'abord et avant tout, assurer des retombées significatives.

«La première condition, ce sont les milliards de dollars qu'on devrait exiger d'abord, avant même de se parler de quoi que ce soit d'autre», a-t-il martelé.
François Legault soutient qu'il serait possible de négocier, avant que le projet ne soit approuvé, «un pourcentage, de l'ordre de 10 ou 20 pour cent du coût du pétrole qui circulerait sur le territoire québécois pour exportation, un genre de droit de passage».
Il fait valoir que la menace de cesser les paiements de péréquation au Québec si celui-ci refuse le passage du pétrole de l'Ouest - menace formulée par le premier ministre Wall en janvier dernier, mais qu'il a retirée en présence du premier ministre Philippe Couillard à Montréal jeudi - ne tiendrait tout simplement plus la route puisque les revenus ainsi obtenus permettraient éventuellement au Québec de ne plus recevoir ces paiements de redistribution de la richesse canadienne.
«Mon objectif c'est qu'on atteigne au Québec la péréquation zéro. Je ne veux pas qu'on dépende éternellement de la péréquation», a déclaré M. Legault, reprenant ainsi un thème qui lui est cher.
François Legault ne s'est pas gêné pour écorcher au passage le premier ministre Couillard dans ce dossier.
«Ce que je déplore, c'est le manque d'ambition de Philippe Couillard pour demander des retombées financières importantes. (...) Là où Philippe Couillard manque le bateau, c'est de ne pas clairement exiger une forme de redevances», a-t-il dit.

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