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mardi, mars 22, 2016

Couillard n'exclut pas d'évincer Normandeau du PLQ

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Publié le 22 mars 2016 à 00h00 | Mis à jour à 00h00
Nathalie Normandeau, ancienne vice-première ministre, a été arrêtée... (PHOTO REUTERS)
Nathalie Normandeau, ancienne vice-première ministre,
a été arrêtée par l'UPAC la semaine dernière.
PHOTO REUTERS

MARTIN CROTEAU
La Presse
(Québec) Nathalie Normandeau pourrait être exclue du Parti libéral du Québec (PLQ), a indiqué Philippe Couillard lundi, alors que sa formation politique s'est terrée dans le mutisme sur la suite à donner à la rafle policière de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) qui a mené à l'arrestation de l'ancienne vice-première ministre.
De passage au Saguenay-Lac-Saint-Jean, où se déroule une élection partielle, le premier ministre n'a pas exclu la possibilité de retirer sa carte de membre à l'ancienne députée de Bonaventure. Celle-ci est accusée de complot, de fraude, de corruption et d'abus de pouvoir pour des gestes commis alors qu'elle siégeait au gouvernement de Jean Charest.
«Nos instances vont se prononcer là-dessus, vous avez vu, à l'égard de ce cas-là, a dit M. Couillard. Il faut savoir que, un, elle n'a pas été reconnue coupable. Mme Normandeau, elle est mise en accusation. Deuxièmement, elle n'a pas de fonction définie au sein du parti.»
«Ceci dit, il est important que notre comité d'éthique se penche sur la question», a-t-il ajouté.
Le PLQ a indiqué en fin de semaine que sa commission juridique et son comité d'éthique seront saisis du cas de Mme Normandeau. Ils pourraient recommander de révoquer son statut de membre.
Quand cet examen aura-t-il lieu? Les recommandations seront-elles rendues publiques? Le porte-parole du parti, Maxime Roy, a refusé de répondre aux questions de La Presse, dans une déclaration laconique par courriel qu'«aucun autre commentaire ne sera émis sur le sujet».
Le même mutisme régnait dans d'autres instances du Parti libéral. La présidente de la commission juridique, Émilie Nadeau, n'a pas rappelé La Presse, pas plus que l'ancien président du parti, Marc Tanguay. La commission-jeunesse du PLQ a refusé de commenter le dossier.
«Ça ne nous concerne simplement pas», a résumé le porte-parole de cet organisme, Frédéric Bourgeois-Leblanc.
Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, n'a pas ajouté son grain de sel au débat lorsqu'on l'a questionné sur le cas de Mme Normandeau.
«Je ne suis pas membre du PLQ, et ça m'étonnerait que je le devienne un jour, a-t-il dit lors d'un point de presse à Montréal. C'est une question intéressante, mais qui ne me concerne pas.»
Nathalie Normandeau n'est pas la seule libérale qui a été arrêtée lors de l'opération de l'UPAC, jeudi dernier. L'ex-ministre Marc-Yvan Côté et l'ancien chef de cabinet de Mme Normandeau, Bruno Lortie, ont aussi été épinglés. L'opération visait également Mario Martel et France Michaud, d'anciens dirigeants de la firme de génie-conseil Roche (aujourd'hui Norda Stelo).
Deux anciens membres du personnel de bureau de circonscriptions péquistes ont également été arrêtés jeudi dernier.
- Avec la collaboration d'Audrey Ruel-Manseau et de Tommy Chouinard

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