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mercredi, février 24, 2016

Une Suédoise de 16 ans sauvée des griffes de Daech

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L'adolescente, originaire de la petite ville de Borås, dans le sud de la Suède, s'était rendue l'an dernier en Syrie, d'où elle était passée en Irak.
Les Kurdes ont secouru dans la région de Mossoul cette adolescente qui avait disparu le 31 mai dernier, poussée par son compagnon à se rendre en Syrie.
Cette Suédoise, âgée de seulement 16 ans, a été retrouvée en Irak. Les forces kurdes du contre-terrorisme ont porté secours à Marlin le 17 février dernier près de Mossoul, la capitale irakienne de l'État islamique, a affirmé mardi le Conseil de sécurité du Kurdistan autonome. Ce dernier aurait été contacté par les autorités suédoises et les membres de la famille pour localiser et sauver l'adolescente des griffes de Daech. Pour l'heure, le ministère suédois des Affaires étrangères s'est gardé de commenter l'affaire. À croire un haut cadre des forces de sécurité kurdes, interrogé par l'AFP, «L'opération a été menée secrètement dans le centre de Mossoul (...) sans affrontements», explique cette source qui préfère rester anonyme.
«Je veux revoir ma famille, et avoir une vie heureuse», a déclaré mardi Marlin, filmée par la chaîne locale Kurdistan 24. Elle actuellement soignée dans la région en attendant son retour prochain en Suède. La jeune fille est originaire de la petite ville de Borås, dans le sud du pays. D'après le Conseil de sécurité kurde, elle avait été «induite en erreur» par son petit ami de quatre ans son aîné, désireux de combattre en Syrie. «Je ne savais rien sur l'islam et Daech», plaide-t-elle aujourd'hui. Enceinte, elle avait disparu avec lui le 31 mai 2015. Sans passeport, elle explique avoir pris le train, des bus et fait du stop à travers toute l'Europe centrale et la Turquie. Le couple avait finalement rejoint l'État islamique en Syrie. De là, ils avaient été transférés en Irak.
Sur place, l'adolescente avait amèrement regretté son choix. «Nous n'avions rien ni électricité, ni eau, rien», relate-t-elle. Non musulmane, elle était placée sous un contrôle très étroit, explique le quotidien suédois Dagens Nyheter. Marlin avait néanmoins réussi à communiquer sa famille, ce qui lui était formellement interdit. Empruntant un téléphone, elle avait laissé un message désespéré à ses parents. «S'il te plaît, maman, je veux rentrer à la maison maintenant, je ne veux pas rester ici, je n'en peux plus», expliquait-elle . Elle racontait sa peur de mourir sous les bombes ou condamnée à mort et menaçait de se suicider. Elle demandait aussi à ses parents de ne pas lui répondre par peur des représailles.
Fin octobre, une première tentative pour secourir l'adolescente était tentée en vain. Entre-temps, l'adolescente a accouché d'un garçon, mais le sort de l'enfant n'est pas clairement établi. Le père, enrôlé dans les forces combattantes Daech, aurait été tué dans les combats près de Ramadi, croit savoir le quotidien Aftonbaldet.