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mercredi, février 24, 2016

Johnson, un intouchable selon Couillard

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Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard
PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, SIMON CLARKLe premier ministre du Québec, Philippe Couillard
Piqué au vif par un reportage paru dans les pages du Journal, samedi dernier, Philippe Couillard s’est porté à la défense de l’ex-premier ministre Daniel Johnson.
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard  «On a un ancien premier ministre du Québec dont l’intégrité est absolument saluée par tous, qui est absolument respecté dans toute la société, comme les anciens premiers ministres qui sont encore parmi nous», a plaidé le chef libéral.
Le premier ministre n’a pas du tout apprécié le reportage mettant en lumière le double rôle joué par l’ancien premier ministre, à la fois auprès du parti libéral et auprès de Bombardier.
«À la limite du délire»
Même des libéraux, sous le couvert de l’anonymat, ont témoigné en entrevue avec Le Journal de leur inconfort devant cette situation.
«Moi, j’ai trouvé que ces allégations sont à la limite du délire, je trouve ça incroyable», a déploré M. Couillard, à l’Assemblée nationale.
L’article rappelait entre autres que Daniel Johnson s'est impliqué dans l’élection partielle de Philippe Couillard dans Outremont, en 2013, avant d’apparaître aux côtés du chef libéral lors des élections générales de 2014, pour ensuite présider le comité de transition du gouvernement libéral après la défaite de Pauline Marois.
Depuis 1999, Daniel Johnson siège en tant qu’administrateur de Bombardier. Il doit aussi présider le conseil d’administration de la filiale chargée de chapeauter la Série C, dans laquelle le gouvernement Couillard vient d’investir 1 G$.
«Excessivement déplacé»
«Qu’on veuille même souligner une possible coexistence de conflit [d’intérêt], je trouve ça excessivement déplacé, insultant pour l’individu et dégradant même pour le débat public», a pesté Philippe Couillard.
Questionné à ce sujet, le ministre des Transports, Jacques Daoust, a indiqué qu’il n’avait «rien à voir avec ça».
«Je n’ai jamais rencontré M. Daniel Johnson dans le dossier Bombardier, a-t-il assuré. Le deuxième point : mon travail consiste à fermer le dossier de la transaction CSeries.»