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dimanche, janvier 03, 2016

Irak: 12 policiers tués dans une attaque de l'EI

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Publié le 03 janvier 2016 à 07h46 | Mis à jour à 09h06
Des soldats irakiens inspectent une maison lors d'une... (PHOTO HAIDAR MOHAMMED ALI, AFP)
PHOTO HAIDAR MOHAMMED ALI, AFP

Des soldats irakiens inspectent une maison lors d'une opération de désarmement de milices locales, le 3 janvier à Basra.

Agence France-Presse
TIKRIT
Des kamikazes du groupe État islamique (EI) ont tué au moins 12 membres des forces de sécurité irakiennes dans une attaque audacieuse menée dimanche contre un camp militaire, selon des responsables de la sécurité.
Équipé de fusils et de vestes piégées, le commando s'est introduit sur la base de Speicher, près de la ville de Tikrit, en plein milieu de nuit.Les djihadistes ont « profité du brouillard pour pénétrer dans Speicher », a précisé Mahmoud al-Sorchi, porte-parole de la force paramilitaire qui s'entraîne dans ce camp dans l'objectif de reprendre les territoires perdus dans la province de Ninive (nord).
Les policiers « ont réussi à tuer sept assaillants mais trois d'entre eux ont pu déclencher les explosifs qu'ils portaient », a-t-il indiqué, en précisant que trois officiers se trouvaient parmi les 12 morts. Vingt policiers ont été également blessés.
L'attaque a été revendiquée par l'EI, qui a affirmé que sept kamikazes avaient réussi à entrer sur l'immense base située à environ 160 km au nord de Bagdad.
Dans un communiqué publié en ligne, le groupe djihadiste précise que son commando a pu atteindre le centre du camp où s'entraînent quelque 1200 recrues, provoquant des affrontements qui ont duré quatre heures.
L'EI s'était partiellement emparé du camp de Speicher au cours de son offensive lancée en juin 2014 dans le centre et le nord de l'Irak. Il est accusé d'y avoir massacré plus de 1700 jeunes recrues, selon les estimations les plus hautes. Près de 600 dépouilles ont été exhumées par le gouvernement et les forces alliées après la reprise de Tikrit en avril 2015.
L'EI a récemment subi des revers en Irak en perdant le contrôle de la ville de Ramadi, chef-lieu de la grande province occidentale d'Al-Anbar, reprise fin décembre par les forces irakiennes.
Des combattants de l'EI restent dans la région de Ramadi mais sans être en position de monter une contre-attaque d'envergure, selon des sources militaires.
« Au cours des dernières 14 heures, les forces irakiennes ont nettoyé des centaines de mètres carrés dans la ville », a indiqué le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition antidjihadiste conduite par les États-Unis.
« Nous ne pensons pas que l'ennemi soit suffisamment fort pour être en mesure de reprendre la ville », selon lui. « Nous n'avons vu que de petits groupes de combattants [de quatre à huit individus] tentant de lancer des attaques ».
Dans ce contexte, l'EI a recours à des attaques suicide, comme près de Ramadi vendredi ou à Fallouja et Haditha ce week-end.
Les forces irakiennes veulent désormais tenter de reconquérir le reste de la province d'Al-Anbar et les territoires perdus dans le nord, en particulier Mossoul, la deuxième ville du pays et chef-lieu de Ninive.