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lundi, octobre 26, 2015

Politique : les vire-capot libéraux

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LÉO-PAUL LAUZON
MISE à JOUR 
  De l’opportunisme dégoulinant
Léo Paul LauzonÇa ne se peut tout simplement pas d’être aussi hypocrites et opportunistes dans la vie. Il y a comme ça des individus qui peuvent, du jour au lendemain, se revirer sur un dix cents et dire tout le contraire de ce qu’ils avaient comme principes et valeurs la veille.
Pour un peu plus de pouvoir, d’argent, de visibilité, d’honneur et de promotions, ils se métamorphosent en un rien de temps. Pour se défendre, ils prétendent avoir évolué, avoir changé de croyance, avoir enfin découvert la vérité et qu’ils veulent dorénavant mieux défendre le bien-être collectif. Des gens sinistres et cyniques que certains partis politiques aiment, des héros comme Philippe Couillard et le Parti libéral du Québec raffolent.
Monique Sauvé, la dernière girouette en liste
Madame Monique Sauvé était, jusqu’au début du mois d’octobre 2015, présidente du groupe communautaire du Réseau des carrefours jeunesse-emploi du Québec qui, austérité libérale oblige, a subi d’importantes coupes budgétaires afin de lui permettre de faire supposément beaucoup avec beaucoup moins. Toujours la même vieille rengaine éculée. Il est donc tout à fait normal que la dame Sauvé ait ramassé, dans ses anciennes fonctions, de façon virulente le gouvernement Couillard a plusieurs reprises. Elle ne portait pas les libéraux dans son cœur.
Et puis voilà, badang, la dame, issue du communautaire, probablement suite à l’intercession du Saint-Esprit, trouve soudainement plein de qualités au PLQ et plein d’avantages à varger dans les budgets des groupes communautaires, dont le sien, et décide, contre toute attente, de se joindre au parti de Philippe Couillard, qui l’accueille à bras ouverts. La dame représentera le PLQ aux prochaines élections partielles dans Fabre. La dame Sauvé me fait penser au nouveau ministre libéral de l’Éducation, François Blais, qui du temps qu’il était professeur à l’Université Laval portait à gauche et défendait avec acharnement le revenu de citoyenneté. Puis, pour une poignée de prestige et de pouvoir qui lui a monté à la tête, le monsieur Blais a changé d’idée. Seuls les fous ne changent pas d’idée comme ils disent. Il a même affirmé : « Investir maintenant dans l’éducation (publique) serait maladroit » (La Presse, 3 octobre 2015).
L’animatrice de radio Véronyque Tremblay
Oh que Véronyque, au temps qu’elle était animatrice à la station FM 93 de Québec, « blastait » régulièrement le gouvernement Couillard et sa milice d’universitaires lucides. Elle s’opposait férocement, avec raison, aux hausses prestigieuses dans les tarifs d’électricité et des garderies décrétés par Couillard + Cie qui viennent frapper de plein fouet la classe moyenne et qui accentuent les odieuses inégalités économiques. Puis, elle jurait ne jamais vouloir faire de politique active, car elle refusait, selon son échelle de principes nobles et vertueux, de rentrer comme un mouton dans les rangs de la ligne de parti si c’est contraire à ses valeurs. Une femme de principes que je vous dis. Et les gens la croyaient.
Puis, boum, la girouette Tremblay effectue un virage à 180 degrés et se joint au PLQ à titre de candidate. Et tout d’un coup, elle est maintenant entièrement d’accord avec les politiques régressives du Parti libéral du Québec qu’elle dénonçait de façon virulente la veille. Voilà pourquoi la population est si cynique envers leurs élus. Félicitations à votre mise en scène et à votre programme madame Tremblay.
L’ex-présidente de la CAQ, Dominique Anglade
Il n’y a pas d’âge à l’opportunisme. On peut être jeune et penser strictement à son petit « moi », sa carrière, l’argent, à se faire voir, etc. La nouvelle libérale Mélanie Joly, celle qui avait juré demeurer à la politique municipale et qui fait toujours dans le superficiel selon moi, et Dominique Anglade sont des exemples probants : « Une ex-présidente de la CAQ rejoint les rangs des libéraux » (Le Journal de Montréal, 25 septembre 2015).
Dans son éditorial paru dans Le Devoir du 28 septembre 2015 et intitulé « Anglade chez les libéraux : l’opportuniste », Antoine Robitaille mentionne ceci à juste titre, sur la transfuge libérale : « Madame Anglade est depuis longtemps une adepte de l’opportunisme ». Le journal Les Affaires pose cette question à plusieurs jeunes personnalités :" Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu? » Réponse de Mme Anglade? « Lorsqu’une occasion se présente, si on l’analyse trop, elle finit par passer. Il faut la saisir et après se demander comment on va faire pour que ça fonctionne. » » Je comprends mieux maintenant pourquoi déjà les libéraux l’aiment beaucoup. La recette parfaite du PLQ afin de se dénicher une bonne job lucrative dans le privé. Définitivement, madame, vous avez un bel avenir chez les libéraux et vous allez bien vous entendre avec Philippe Couillard.
Du temps où la dame était à la Coalition avenir Québec, elle dénonçait vigoureusement la corruption érigée en mode de vie au Parti libéral du Québec. Et puis, soudainement, il n’y a plus de corruption chez les libéraux, puisque comme elle l’a dit : « Aujourd’hui, on est là, à un autre moment, avec un leadership qui est renouvelé, au Parti libéral » (« Anglade au PLQ. Le contexte politique a bien changé depuis 2012 », Le Devoir, 26 septembre 2015). Madame Anglade, vous tenez des propos pas très gentils pour l’ancienne équipe libérale formée des Jean Charest, Raymond Bachand, Yves Bolduc, Nathalie Normandeau, Line Beauchamp, Clément Gignac et cie. Vous pensez vraiment que c’est mieux maintenant, à plusieurs points de vue, avec Philippe Couillard, Gaétan Barrette, David Heurtel, Martin Coiteux, François Blais, Lise Thériautlt et cie?
Une bonne pour finir sur la dame Anglade que l’on peut qualifier, sans grand risque de se tromper d’arriviste : « Anglade dénonce les positions “radicales” de la CAQ » (La Presse, 26 septembre 2015). Je suppose que Philippe Couillard et sa gang de bûcherons sont plutôt du type « modéré » madame Anglade? Après ça, on se demande pourquoi : « Méfiance extrême envers les élus. Les Québécois sont ceux qui jugent le plus sévèrement leur gouvernement » (La Presse, 19 octobre 2011). Et ils ont bien raison. Élus libéraux et affairistes se rejoignent à cet effet comme le dénonce le titre de cet autre article : « Les Québécois se méfient des gens d’affaires, au grand dam du Conseil du patronat » (Le Devoir, 23 septembre 2014). Allez, amis du patronat, faites pas vos innocents vous autre aussi. Comportements ultras égoïstes, collusion, corruption, cartel et leurs prix et tarifs shylockiens, évasion fiscale dans les paradis fiscaux, pollution et irrespect de l’environnement, droit bafoués des travailleurs, etc., et après, fraudait vous aimer quand même?
Un autre petit méné caquiste : Simon-Pierre Diamond
En 2008, il y a eu l’ex-député de la CAQ, Simon-Pierre Diamond, qui est passé au clan libéral même après avoir tenu les propos suivants sur deux de ses collègues caquiste eux aussi passés chez les libéraux avant lui, tel que rapporté dans l’éditorial d’Antoine Robitaille du Devoir : « Les gens qui se donnent aux plus offrants, on en voit souvent au centre-ville tard le soir, mais au Parlement, des gens qui font le trottoir, nous en voyons très rarement ». Pas pantoute d’accord avec vous monsieur Diamond. Moi, je pense qu’il y en a beaucoup plus au parlement de Québec, et encore plus chez les libéraux, que j’en observe au centre-ville. 
Gaétan Barrette, le « king » des faiseux
Grosse nouvelle en 2012 : « Le docteur Barrette candidat pour la CAQ. Le président de la Fédération des médecins spécialistes promet de redresser la situation en santé » (La Presse, 1er août 2012). Gaétan Barrette, très fanfaron avec le monde et les employés ordinaires, mais très complaisant et même complice avec les pharmaceutiques, les médecins, les pharmaciens et les cliniques et hôpitaux privés.
Pis, voyant que le vent tourne à la faveur du Parti libéral du Québec : « Gaétan Barrette. Candidat pour le PLQ » (La Presse, 3 mars 2014). Couillard et Barrette font la paire. Les deux proviennent de firmes privées en santé et militent tous deux pour toujours plus de privé en santé et moins de public. Pour eux, la santé et l’éducation sont équivalentes à n’importe quel produit de consommation allant des crottes de fromage aux chars : « Couillard. À la défense du privé en santé » (La Presse, 13 mars 2014). Et aussi : « Couillard à la défense des médecins » (Le Devoir, 12 mars). Et encore en 2008 : « Couillard livre un plaidoyer pour le privé en santé » (La Presse, 10 décembre 2008). Et terme d’ineptie, François Blais, David Heurtel et Gaétan Barrette sont sur le podium mondial. Les seuls qui peuvent les « challenger », ce sont d’autres libéraux, des conservateurs ou des républicains américains comme Donald Trump. Voici une autre connerie larguée par Gaétan Barrette, très imbu de sa propre personne : « Des coupes agressives pour garantir la survie du système de santé, dit Barrette » (Le Devoir, 26 juin 2014). Tout de même incroyable de formuler une telle énormité et de se trouver bon. C’est carrément insultant de se faire déballer de telles énormités qui sont dans les faits méprisantes.
Le même Barrette qui joint le PLQ, comme si de rien n’était, après avoir clamé en août 2012, lors d’un débat sur la santé : « Le Parti libéral, c’est le partie de la passivité ». Et aussi, il a mentionné, entre bien d’autres, que « On a un gouvernement libéral de lobby qui ne répond qu’au lobby. Ce n’est pas compliqué, faites le bon lobby et vous allez avoir ce que vous voulez du gouvernement libéral. C’est le mensonge du ministre Bolduc (ex-ministre de la Santé et de l’Éducation). On n’a qu’à voir, il a cédé pour les médicaments pour le cancer et maintenant il cède aux pharmaciens. On prend toutes sortes de décisions tout croche à Québec ». Ce même Barrette qui a cédé amicalement aux demandes, non seulement des pharmaceutiques et des pharmaciens, mais aussi de ses amis spécialistes à qui il a accordé de juteuses augmentations de salaire et permis d’arnaquer davantage les patients captifs en autorisant les frais accessoires qui leurs seront chargés en toute impunité. Monsieur Barrette, vous le savez bien, le PLQ n’est pas seulement le parti politique au service des puissants lobbies politiques, mais aussi le maître toutes catégories confondues de la corruption et du mensonge.
Après, les élus feignent être surpris et même dévastés que la population ne les respecte pas et qu’elle n’a aucune confiance en eux. Ces opportunistes ont ce qu’ils sèment. Le respect, ça se mérite.

La camisole de force du fédéralisme?

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JEAN-FRANÇOIS CARON
MISE à JOUR 
  À intervalles réguliers, certains commentateurs se risquent à avancer la mort prochaine du mouvement souverainiste.
jean-françois caronCes derniers ne devraient pas se bercer d’illusions: tant que le Québec fera partie du système fédéral canadien, rien ne pourra empêcher plusieurs Québécois de voir dans la souveraineté une finalité naturelle à l’évolution politique du Québec moderne enclenchée depuis la Révolution tranquille.
Toutefois, il est vrai que le déclin constant des derniers résultats du Parti québécois et du Bloc québécois a de quoi laisser songeur.
Il est vrai que le déclin constant des derniers résultats du Parti québécois et du Bloc québécois a de quoi laisser songeur.
Cette situation nous force à nous interroger sur ce qui explique le rapprochement de plus en plus important des Québécois avec des partis fédéralistes, et ce, tant à Ottawa qu’à Québec. Je me permets une explication: la comparaison avec d’autres peuples sans État est plus qu’éclairante et montre à quel point l’éveil de la patrie semble être directement lié à un facteur politique conjoncturel, à savoir l’ouverture de la société fédérale à l’égard des demandes émanant de ses communautés nationales minoritaires. L’exemple de la Catalogne le montre d’ailleurs très bien.
Le cadenas espagnol
Jusqu’à tout récemment, les Catalans qui souhaitaient se séparer de l’Espagne étaient fort peu nombreux. Tout a changé lorsque les juges du Tribunal constitutionnel invalidèrent en juin 2010 les principales dispositions d’un statut qui visait à accorder plus d’autonomie à cette région espagnole et qui avait été appuyé quatre ans plus tôt par la population catalane dans une proportion de près de 74 % à l’occasion d’un référendum.
Cette incapacité de remettre en question les normes constitutionnelles de l’État espagnol provoqua une réaction qui permit aux indépendantistes de voir leurs appuis augmenter de manière significative. Ce fut également le cas des milieux nationalistes catalans traditionnels qui évoluèrent d’une position autonomiste vers un discours franchement sécessionniste.
En fait, l’image d’une Espagne fermée aux demandes catalanes a eu pour effet de faire disparaître du paysage politique l’option mitoyenne historiquement dominante d’un nationalisme autonomiste au profit d’une polarisation entre les tenants d’une approche indépendantiste pure et dure et ceux du maintien de liens avec le reste du pays.
Le fédéralisme canadien n’est pas parfait, mais...
Certes, à première vue, le fédéralisme canadien ne se distingue pas par son ouverture. Les échecs des accords du lac Meech et de Charlottetown le montrent bien et ont bien failli mener à l’éclatement du pays il y a 20 ans. Toutefois, lorsque l’on gratte un peu plus en profondeur, force est d’admettre que la situation n’est pas si dramatique qu’il y paraît.
Depuis 1995, le Québec a pu bénéficier d’un amendement constitutionnel qui lui a permis d’établir ses commissions scolaires linguistiques, a pu rapatrier les compétences dans le domaine de la formation de la main-d’œuvre, mettre en place un régime distinct d’assurance-emploi et a été en mesure de mettre fin (momentanément certes) au déséquilibre fiscal avec Ottawa. En somme, affirmer que le fédéralisme canadien constitue un carcan pour le Québec est quelque peu exagéré.
À moins que le nouveau gouvernement Trudeau n’en vienne à adopter une attitude de fermeture à l’égard des demandes du Québec, la stagnation de l’option souverainiste risque de perdurer encore longtemps. Tant et aussi longtemps que les Québécois verront leurs demandes être accommodées, ils continueront à s’identifier avec le fédéralisme canadien et favoriseront plutôt l’option mitoyenne de l’autonomisme.

La souveraineté sans référendum

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MICHEL HÉBERT
MISE à JOUR 
Bloc drapeau du Québec  Devant l’impasse actuelle, Jacques Parizeau n’hésiterait pas à déclencher des élections référendaires pour faire du Québec un pays.
Mais encore faudrait-il que les souverainistes se serrent les coudes. Au plus serré possible. L’état actuel des troupes est décevant; les hommes d’honneur partent, éreintés. Gilles Duceppe, Stéphane Bédard quittent la scène...
Il y aurait de quoi faire pourtant. À la fin de sa vie, Monsieur enviait la frondeur politique des Catalans. Et, 20 ans après 1995, son épouse Lisette Lapointe reformule le souhait de feu son époux: pourquoi pas des élections référendaires pour accéder à l’indépendance?
«Depuis 40 ans, le moyen privilégié a été le référendum, mais, ce pourrait être une élection référendaire», suggère Mme Lapointe dans ses souvenirs du 30 octobre 1995.
M. Parizeau estimait que le PQ se complique la vie en s’imposant une victoire électorale en prélude d’une victoire référendaire. Il y a un chemin plus court vers l’indépendance.
En Catalogne, un vote pour un député indépendantiste était un vote pour l’indépendance. Alors, avec une majorité parlementaire, rien n’empêche (sauf Madrid) l’indépendance, croit-on maintenant à Barcelone.
Lisette Lapointe précise les choses à sa place: à la majorité parlementaire devra s’ajouter la majorité des suffrages exprimés. Le PQ pourrait faire l’indépendance avec ces deux majorités.
«Avec une majorité de députés élus sous la bannière souverainiste, et plus de 50 % des voix, le nouveau gouvernement pourrait légitimement amorcer le processus d’indépendance», écrit-elle.
Le Québec est entré dans la confédération sans référendum ni élection, rappelle Mme Lapointe. Pourquoi tant d’embûches pour en sortir?
«À l’élection du 27 septembre, les souverainistes, majoritaires au Parlement de la Catalogne, ont obtenu le mandat de préparer l’indépendance. Ils nous ont longtemps observés, à nous maintenant de nous inspirer de leur courage et de leur confiance», écrit Mme Lapointe.
Interrogé récemment sur l’éventualité d’élections référendaires, Pierre Karl Péladeau, avait repoussé ce scénario. Le nouveau chef du PQ n’a pas voulu d’emblée déroger à la tradition étapiste. Mais, si l’exemple catalan inspirait M. Parizeau, sans doute inspire-t-il M. Péladeau. Monsieur proposait un référendum APRÈS l’indépendance, sur un nouveau modèle de société québécoise.
Le prochain scrutin sera en fait une élection référendaire. Les libéraux et les caquistes voudront sûrement présenter les choses ainsi. Alors, comme on dit au PQ, aussi bien la jouer «all in»...

Une véritable refondation

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JOSEPH FACAL
MISE à JOUR 
  Quatre Québécois sur 10 se disent souverainistes.
Bloc drapeau du QuébecC’est trop élevé pour qu’on puisse conclure avec certitude que la souveraineté ne se fera jamais.
C’est trop faible et stagnant pour poser avec confiance qu’un appui majoritaire à cette idée se dessinera bientôt.
La foi de beaucoup de souverainistes s’est aussi ramollie. Ils se disent vaguement croyants, mais ne pratiquent plus.
Concrètement, les souverainistes ne se sentent plus obligés de voter pour des partis souverainistes.
Éparpillement
Sur la scène fédérale, le Bloc vient de récolter l’appui de moins d’un souverainiste sur deux.
Sur la scène québécoise, les souverainistes qui logent ailleurs qu’au Parti québécois ne semblent pas à la veille d’y retourner.
J’en tire trois observations.
Premièrement, cet éparpillement rend caduc le vieux scénario d’un PQ dirigeant seul le mouvement souverainiste et fixant à sa convenance la démarche référendaire.
Deuxièmement, si ce sont les marques de commerce des partis politiques qui ont mal vieilli, plutôt qu’une idée dont les jeunes n’ont jamais entendu parler sérieusement, alors c’est à une véritable refondation de leur mouvement que les souverainistes doivent s’atteler.
Dans l’histoire, beaucoup de mouvements sociaux ont fait de tels exercices, desquels sont parfois nés de nouveaux partis politiques.
Bref, il faudrait TOUT remettre sur le métier et ne rien exclure a priori.
C’est à une véritable refondation de leur mouvement que les souverainistes doivent s’atteler.
Troisièmement, ne rien exclure, c’est se reposer froidement la question de la pertinence du Bloc québécois, devenue incontournable à la lumière du pire score de son histoire.
Je conviens que ce n’est pas facile. J’ai participé à l’élection partielle dans Laurier Ste-Marie qui se solda par la victoire de Gilles Duceppe le 13 août 1990.
Le Bloc n’existait même pas encore. Nous présentions Gilles Duceppe comme «un candidat indépendant appuyé par Lucien Bouchard».
J’ai participé à l’assemblée de fondation du Bloc à Sorel-Tracy le 15 juin 1991. C’était tellement broche à foin que nos premières cartes de membre n’avaient pas de date d’échéance.
Pendant la campagne fédérale de 1993, j’avais moi aussi mon t-shirt disant: «Je participe à la première et dernière campagne du Bloc».
Il faut aujourd’hui voir les choses en face. Quelque chose s’est brisé, peut-être irrémédiablement, en 2011.
Plus largement, un contingent bloquiste à Ottawa fait-il grimper l’appui à la souveraineté? Non.
Peut-il stopper les initiatives d’un gouvernement fédéral majoritaire? Non.
Peut-il prétendre être la voix autorisée du Québec? Plus maintenant.
Et qui voudra succéder à Gilles Duceppe?
Les 10 députés élus doivent évidemment honorer leur mandat. Mais refuser de se poser la question de l’existence du Bloc commence à ressembler à de l’acharnement thérapeutique.
Ce n’est plus du raisonnement. C’est un acte de foi doublé d’un déni du réel.
Pragmatisme
À l’origine, la création du Bloc reposait sur un calcul essentiellement tactique dans la perspective d’un référendum. On oublie aussi qu’il y avait un mouvement souverainiste vigoureux avant le Bloc.
Il faut de nouveau porter sur le Bloc un regard purement pragmatique.
C’est le résultat des élections québécoises de 2018 qui déterminera s’il sera encore pertinent de tenter d’envoyer des souverainistes à Ottawa.

Il y a 20 ans, j’ai voté Oui

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JÉRÔME LANDRY
MISE à JOUR 
Bloc drapeau du Québec  Je ne pourrai jamais oublier la journée de mon premier vote à l’âge de 18 ans. C’était il y a 20 ans, le 30 octobre 1995. C’est avec beaucoup de fierté et d’émotion que j’ai voté OUI à la question qui nous était posée sur l’indépendance du Québec.
Ce n’était pas un geste banal pour moi, pas un simple vote entre deux options, j’ai même milité pour le OUI.
Dans les journées qui précédaient le référendum, j’arborais avec fierté mon macaron vert portant l’inscription «Oui et ça devient possible» avec un beau symbole «peace and love».
À l’époque, je fréquentais le cégep Limoilou. Les étudiants qui s’affichaient pour le NON se comptaient sur les doigts d’une main parmi les milliers d’autres qui s’étaient rangés dans le clan souverainiste.
Il faut dire que le camp du OUI avait un accès direct aux salles de cours. Tour à tour, les élus péquistes, les syndicalistes de la CSN étaient venus dans nos classes de sciences politiques nous chanter les louanges du pays indépendant.
L’effet Dumont
Je me souviens aussi de notre rencontre à l’école avec un jeune politicien du nom de Mario Dumont alors âgé de 25 ans. Il était à peine plus vieux que nous et il venait de tourner le dos au «vieux» Robert Bourassa.
Il avait aussi l’air de savoir où il s’en allait avec cette histoire de nouveau pays, il inspirait la confiance et le calme. Il y avait aussi Lucien Bouchard, un des rares politiciens qui réussissait à capter l’attention des adolescents que nous étions comme celle des plus vieux.
Mais avec du recul, je sais que la raison principale de mon appui à la souveraineté était tout simplement que je n’avais rien à perdre. Facile de plonger dans l’inconnu quand tes parents paient ton logement et ton épicerie!
Et à bien y penser, j’ai aussi voté OUI, un peu parce que mon père votait NON...
Devenir fédéraliste
Vous savez pourquoi notre génération est devenue pratiquement indifférente à la question nationale ou carrément fédéraliste?
Parce qu’on a arrêté de détester les «maudits Anglais».
En 1995, internet était à peine entré dans nos vies. En 1995, on voyageait moins qu’aujourd’hui, on était moins ouverts à ce qui venait de l’étranger.
En 1995, on pensait que les autres Canadiens nous détestaient.
On sait aujourd’hui que le Canada n’est peut-être pas un pays parfait, mais on sait aussi que les Québécois ne correspondent pas tout à fait à la définition de «peuple opprimé».
Nouvelle génération
Dans mon temps, en 1995, le Parti libéral était loin d’être le plus populaire chez les jeunes comme c’est le cas maintenant.
Et le plus grand drame pour ceux qui rêvent encore à l’indépendance en 2015, c’est de constater l’indifférence de ceux qui ont aujourd’hui 18, 19, 20 ans.
Pour eux, le nationalisme ne veut rien dire. Quand je les écoute, ils veulent sauver la planète, ils parlent de justice sociale, d’environnement.
Contrairement à nous il y a 20 ans, ils ne sont ni pour ni contre l’indépendance, ils s’en fichent tout simplement.

« La prochaine fois sera la bonne ! »

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MISE à JOUR 

LISETTE LAPOINTE


Lisette Lapointe  Ce jour-là, la planète Québec a tremblé... Ce n’était pas une partie de poker, pas une joute électorale pour le pouvoir, c’était un référendum pour réaliser la souveraineté, pour FAIRE du Québec un pays !
C’est un bien difficile moment que cet anniversaire! Vingt ans déjà depuis le référendum du 30 octobre 1995, perdu de si peu, volé plutôt. Mais en même temps, un devoir de mémoire s’impose à l’égard de l’inébranlable détermination d’un homme qui a consacré un quart de siècle de sa vie adulte à construire le pays et à préparer ce moment, le chef du camp du Oui, Jacques Parizeau.
Ce soir-là, il a pris acte du résultat: 49,4 % pour le Oui. C’était la défaite: le Non l’emportait. Il allait donc démissionner de son poste de premier ministre, de député de l’Assomption et de chef du Parti québécois. Ça, c’était décidé depuis très longtemps. Bien sûr, avec un résultat aussi serré, il aurait pu rester... Et mettons les pendules à l’heure, il n’a pas démissionné à cause de la fameuse phrase prononcée ce soir-là et que certains lui ont reprochée pendant des années... Il l’a fait par conviction, persuadé que d’autres devaient immédiatement reprendre le flambeau et réussir là où il avait échoué. C’était son plan depuis le début et il l’a suivi.
C’est d’ailleurs l’une des premières choses qu’il m’a dites trois ans plus tôt, en mars 1992, quelques mois avant notre mariage, lorsqu’il m’a demandé si j’acceptais de l’accompagner dans sa quête du pays. 
UN PLAN CLAIR
Il savait où il allait, son plan était clair et il me l’a décrit précisément: «D’abord, à la prochaine élection, faire élire un gouvernement du Parti québécois avec le mandat très clair de réaliser la souveraineté du Québec; puis, 8 à 10 mois plus tard, tenir un référendum pour réaliser la souveraineté du Québec. Si je gagne, je reste le temps de mettre le train sur les rails; si je perds, je pars immédiatement. Veux-tu faire ce chemin avec moi? Viendrais-tu à nouveau travailler à mes côtés?» Je saisissais pleinement toute la gravité de ses paroles et le sens de sa demande. Je savais que Jacques Parizeau ne parlait jamais pour ne rien dire. Bien sûr que j’allais être à ses côtés! L’élection a eu lieu le 12 septembre 1994: le Parti québécois a été élu et le référendum sur la souveraineté s’est tenu le 30 octobre 1995. 

LE JOUR « J »
Je crois que je n’ai jamais eu aussi peur ni ne me suis sentie aussi mal qu’en ce 30 octobre 1995! J’aurais voulu ne pas être là, l’avoir convaincu que c’était trop casse-cou... mais non, au contraire, malgré les doutes soulevés par certains, je l’ai encouragé, appuyé dans sa détermination jusqu’au bout!
Après une nuit passablement agitée, on s’est réveillés dans le cadre impersonnel d’un hôtel du centre-ville de Montréal. Ses gardes du corps avaient insisté: pas question de passer ces quelques derniers jours de campagne au 40, rue Robert, le domicile que nous avions délaissé pour la résidence officielle du 1280, rue des Braves, à Québec, depuis l’élection de septembre 1994. «Ce serait trop risqué, avaient tranché Jacques Prieur et Victor Landry, ses fidèles gardes du corps.
Il est très préoccupé. L’atmosphère générale laisse entrevoir une victoire, mais ce qui le perturbe et le tracasse, ce sont les mots d’ordre de certaines communautés à leurs membres de voter en faveur du Non et la grande manifestation «d’amour», soutenue par le gouvernement du Canada, qui a eu lieu trois jours plus tôt, réunissant plus de 150 000 Canadiens venus de partout au Canada et qui a dû coûter une petite fortune, sûrement au moins autant que les dépenses autorisées des camps du Oui et du Non réunis. C’est pour lui inacceptable: un détournement de la démocratie!
Il a passé une partie de la nuit à réfléchir, à écrire. «Tu veux bien me dire quel est ton pronostic», m’a-t-il demandé au petit-déjeuner? Je me suis glissée derrière lui et j’ai passé mes bras autour de son cou... Il a attrapé ma main et l’a retenue contre son cœur: «Je t’aime, madame!» Je n’ai rien trouvé de mieux à répondre que «Et moi donc!»  Et j’ai pensé, pour le meilleur et pour le pire... Malgré moi, j’ai frissonné. Mon Dieu, me suis-je dit, qu’est-ce qui arrivera, si jamais... Et ces milliers de gens qui ont une telle foi en lui. Et lui qui porte tout ce poids sur ses épaules... Je savais bien que si jamais... la suite serait terrible! «Les perdants ont toujours tort», disait-il.

UNE JOURNÉE FÉBRILE
«Si je perds, je pars » –Jacques Parizeau
L’agenda de la journée était serré. Je me souviens d’une séance de massage à l’hôtel qui ne nous a pas du tout détendus... Nous sommes tout de même sortis de l’hôtel ragaillardis et de bonne humeur. Nous sommes allés voter, la fatigue ressentie le matin s’atténuant peu à peu, laissant place à la fébrilité contagieuse qui régnait au sein de l’équipe. Puis, il y a eu la tournée habituelle, les poignées de main chaleureuses, l’accolade avec les militants dans les maisons de service, les sourires et les phrases convenues à l’intention de la meute de journalistes affamés... 
En cette journée bien spéciale, il avait accepté d’être suivi par un jeune journaliste du réseau TVA qu’il appréciait particulièrement, Stéphan Bureau. Il était également entendu qu’il lui accorderait une entrevue de fond, entrevue qui serait sous embargo pour une semaine. Ça lui permettrait d’aller au fond des choses... 
L’entrevue débuta au milieu de l’après-midi dans le local de campagne de son comté de l’Assomption, comté dont il était si fier. 
Marie-Josée Gagnon, son attachée de presse, et moi étions assises par terre dans le corridor de son bureau, devant un petit moniteur, pour tenter d’entendre ce qu’il disait. Quelle ne fut pas notre stupéfaction de l’entendre dire: «Si je perds, je pars»! «Oh non! Il ne l’a pas dit en entrevue!» J’étais consternée... J’avais toujours cru que si le Non l’emportait, mais que le résultat était serré, nous pourrions, à quelques-uns (Serge Guérin et moi, entre autres) le convaincre de ne pas partir... Là, c’était cuit! Et quand, l’agitation passée, je suis entrée dans son bureau, il m’a regardée avec son petit air du chat qui a avalé le canari... Il était bien fier de lui, il l’avait dit!
La douleur de la défaite référendaire est visible.
Fin d’après-midi, c’est l’enregistrement à Télé-Québec du discours qui serait diffusé dans tout le Québec et le Canada après la victoire du Oui... Enfin, un dernier tour d’horizon avec son équipe dans son bureau de la tour d’Hydro-Québec: les pronostics sont bons, on va gagner...
Un peu avant 20 h, arrivée au lieu de rassemblement du camp du Oui. Le Palais des Congrès... rien de moins! Des salles, des salons pour tout ce qu’on peut imaginer de fervents... Et nos familles dans l’un d’entre eux à une cinquantaine de mètres du nôtre. Toutes les demi-heures, j’allais les saluer, leur expliquer ce qu’il se passait, les encourager, les rassurer... Je pense en particulier à mon père (84 ans) qui avait quitté ce qu’il chérissait le plus, son poste de président de la FADOQ, pour retrouver sa liberté de parole et qui avait fait campagne comme un jeune homme, jouant souvent le rôle de vedette américaine, réchauffant la salle avant l’entrée de Jacques... Comme il y en aurait des gens à consoler si jamais... 
Au début et pendant une bonne partie de la soirée, le Oui est en avance. On va gagner! Puis, l’écart se rétrécit peu à peu et ça devient plus ou moins cinquante-cinquante. C’est presque insoutenable... Puis, le verdict tombe: 49,4 % de Oui. Nous avons perdu! Perdu par quelque 50 000 voix sur cinq millions de votes exprimés. Perdre de si peu... Je le regarde, j’ai la gorge nouée, je ne sais que trop ce qui risque de se passer: même des proches collaborateurs le lâcheront, le téléphone cessera de sonner, tout pour que le paria, l’ennemi public numéro un se sente seul au monde... 
Mario Dumont, Lucien Bouchard et (en haut à gauche) Jacques Parizeau et Lisette Lapointe faisant campagne ensemble.
MOMENT FATIDIQUE
Comme tous ceux qui sont présents à ses côtés à ce moment-là, j’ignore ce qu’il va dire. Il peut parfois être d’une franchise brutale et il n’a jamais eu la langue de bois. Mais je crains plus que tout qu’il annonce sa démission. Je dois l’en dissuader. D’abord, j’entreprends de le convaincre de renoncer à le faire le soir même, alors que les rues sont pleines de milliers de citoyens frustrés par cette défaite crève-cœur. J’invoque que sa démission ne pourrait qu’échauffer davantage les esprits. Puis je tente de le convaincre de rester en fonction encore un peu, car perdre par 50 000 voix sur 5 millions de suffrages exprimés, ce n’est pas comme perdre par 10 points... Mais Jacques Parizeau demeure inflexible. Sa décision est prise depuis des années... 
Il annoncera sa démission le lendemain. On le sait maintenant, s’il avait pu prévoir ce qui s’est passé ensuite, il n’aurait pas démissionné et, qui sait, le Québec serait peut-être déjà un pays... Mais c’est une autre histoire...
Dans les dernières années de sa vie, Jacques Parizeau a sévèrement critiqué et blâmé son parti, le Parti québécois, pour son manque de clarté, considérant qu’il avait perdu son âme et renié sa raison d’être. Il le jugeait responsable de la dispersion des souverainistes dans différents mouvements et partis politiques. Mais il n’a jamais perdu confiance en l’avenir! À ses yeux, d’ailleurs, le succès de la jeune formation politique indépendantiste, Option nationale, fondée en 2011 et dirigée par Jean-Martin Aussant qui comptait 8000 membres, essentiellement des jeunes, après seulement une année d’existence, confirmait que la souveraineté n’était pas l’affaire d’une seule génération.
Dans l’autobus du Oui.
RECOMMENCER À CROIRE ET SE REMETTRE AU TRAVAIL
«Si, par exemple, tous les partis souverainistes s’unissaient pour former une Alliance pour le oui» –Lisette Lapointe
Oui, bien sûr, ces mauvais souvenirs font mal, très mal même, et Jacques Parizeau en a souffert durant des années, mais s’il est un message qu’il nous livrerait aujourd’hui, c’est bien de retrousser nos manches et de nous remettre au travail.
Et pour se donner l’élan nécessaire pour recommencer, ce serait peut-être une bonne idée de se remémorer les bons souvenirs et les belles réalisations de cette quête du pays de 1995: le pays si proche, si près, à portée de main; les dizaines de milliers de militants qui y ont cru et qui ont travaillé avec passion pendant des années; les 55 000 personnes qui ont participé aux consultations sur l’avenir du
Québec en 1995; la coalition de trois partis politiques qui, au-delà de leurs différences et de leurs intérêts personnels, se sont unis pour former le camp du Oui; l’extraordinaire mobilisation qui s’est exprimée par un taux de participation exceptionnel de 94 % et, bien sûr, le formidable état de préparation du Québec et l’inébranlable détermination du chef du camp du Oui, Jacques Parizeau. Ce n’est pas rien!
Dans une de ses dernières chroniques dans Le Journal de Montréal, en avril 2014, il soulignait avec enthousiasme l’arrivée de Pierre Karl Péladeau au Parti québécois et sa volonté exprimée clairement et fortement de contribuer à faire du Québec un pays. Il disait aussi que la course à la chefferie permettrait de confirmer l’orientation future du Parti québécois. C’est fait!

Lisette Lapointe s’est rendue à nouveau en Catalogne en septembre dernier pour appuyer les tenants de l’indépendance.
TOURNÉ VERS L’AVENIR
Aujourd’hui, il nous rappellerait sans doute que nous ne sommes pas seuls à vouloir notre pays, qu’avec la mondialisation, les conditions sont plus favorables que jamais. C’est ainsi qu’il l’exprime dans un livre à paraître en novembre, intitulé Ils ont vécu le siècle, regroupant une série d’entrevues réalisées par la jeune journaliste québécoise Mélanie Loisel, à qui il accordait un entretien en août 2014: 
«On a encore tendance, au Québec, à avoir le vieux réflexe de dire que notre indépendance serait une forme de repli sur soi-même. Mais il est impossible de se replier sur soi dans le monde mondialisé dans lequel on vit. La mondialisation est en train de changer les façons de faire et ce n’est pas sans raison que des peuples qui n’ont toujours pas de pays cherchent à devenir indépendants. Les Écossais en Grande-Bretagne, les Catalans en Espagne, les Flamands en Belgique...»
La Catalogne a été l’une de nos destinations de prédilection au cours des 20 dernières années. Nous y séjournions presque chaque fois que nous allions à notre vigne, à Collioure, dans le sud de la France. Sa dernière visite date de novembre 2014, où nous avions tenu à être présents, au moment de la consultation populaire sur la souveraineté, remportée haut la main par les souverainistes. Il avait à nouveau été fort impressionné et touché par la détermination et le courage du peuple catalan qui persiste malgré les menaces et les représailles exercées à son endroit et à l’endroit de ses leaders politiques par le gouvernement de Madrid. 
À l’invitation d’amis, je m’y suis rendue à nouveau en septembre dernier et j’ai pu assister à l’extraordinaire mobilisation des souverainistes catalans, qui sont descendus dans les rues de Barcelone, le jour de la Diada, leur Fête nationale, pour réclamer calmement, mais fermement leur indépendance. Encore cette année, et pour la quatrième année de suite, ils étaient plus d’un million dans la rue! Vraiment impressionnant! 
Avec l’élection du 27 septembre, les souverainistes, majoritaires au Parlement de la Catalogne, ont obtenu le mandat de préparer l’indépendance. Ils nous ont longtemps obser­vés, à nous maintenant de nous inspirer de leur courage et de leur confiance. 

Jacques Parizeau et Lisette en 2014, un couple visiblement amoureux.

Il reste trois ans avant le prochain rendez-vous électoral au Québec: tout le temps voulu pour bien préparer la prochaine fois en refusant de se laisser distraire par les habituel­les sombres prédictions des adversaires de la souveraineté. «Retourner chaque pierre», disait Jacques Parizeau. 
Et si, pour relancer la discussion, on imaginait un chemin différent? Si, par exemple, tous les partis souverainistes s’unissaient pour former une Alliance pour le Oui et demandaient clairement aux Québécois de leur donner le mandat de réaliser l’indépendance? C’est vrai que depuis 40 ans, le moyen privilégié a été le référendum, mais ce pourrait aussi être une élection référendaire. Avec une majorité de députés élus sous cette bannière souverainiste et plus de 50 % des voix, le nouveau gouvernement pourrait légitimement amorcer le processus d’indépendance. Ce ne serait pas un sacrilège: le Québec est bien entré dans le Canada sans référendum ou élection sur cette question, pourtant fondamentale...
Il le croyait profondément: «La prochaine fois sera la bonne!»

Aspirée dans le filtre du spa d'un hôtel de Beauport, une fillette a dû être opérée

http://www.985fm.ca/national/nouvelles/

Publié par Charles Payette pour (Québec) FM93 le lundi 26 octobre 2015 à 09h33. Modifié par Jonathan Bernard à 13h32.
Aspirée dans le filtre du spa d'un hôtel de Beauport, une fillette a dû être opérée
Freedigitalphotos.net
(98,5 FM) - Une fillette de cinq ans a été été grièvement blessée dans le spa de l'hotel Ambassadeur de Beauport, vendredi dernier, après avoir été aspirée dans le filtre. Elle a ensuite dû être opérée d'urgence.
Audrey Lapointe suivi de Félix Tremblay
 
 
 
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Interrogée par le 98,5FM, la mère de la petite Mélody, Audrey Lapointe, a spécifié qu'il n'y avait pas de grille de protection.
Choquée par le manque de sécurité sur place, la mère de la petite Mélody, Audrey Lapointe, explique aussi qu'elle n'a pu obtenir la collaboration des employés de l'hôtel pour obtenir une ambulance alors que sa fille criait et était en pleurs.
Elle a dû monter à sa chambre pour appeler elle-même les services d'urgence, après avoir essuyé quatre refus de l'employée à l'accueil. «Elle avait les intestins sortis du rectum tellement ça avait aspiré fort», a expliqué la mère.
Extrait sonore (première partie)
La fillette devra être hospitalisée durant trois semaines.
Le Service de police de la ville de Québec a ouvert une enquête.
Le porte-parole de l'hôtel, Félix Tremblay, assure pleine et entière collaboration à l'enquête, et confirme avoir engagé des inspecteurs afin de s'assurer que le spa était en bon état, et répondait à toutes les exigences en matière de sécurité. Il s'explique cependant mal le refus de l'employée de contacter le 911...
Extrait sonore (deuxième partie)