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lundi, septembre 14, 2015

Jérusalem : nouvelles violences sur l'esplanade des Mosquées

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Les craintes des Palestiniens de voir les juifs autorisés à prier dans ce lieu saint ont été ravivées par des rumeurs sur un plan de partage de l'esplanade.


Publié le  | Le Point.fr

La police a dispersé les « mourabitate » (« sentinelles » en arabe) de l'esplanade des Mosquées.

Des heurts ont opposé lundi pour le deuxième jour consécutif Palestiniens et policiers israéliens sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, après le début du nouvel an hébraïque qui voit les juifs affluer vers le troisième lieu saint de l'islam. Sur l'esplanade même, les violences ont éclaté lorsque les policiers ont essuyé des jets de pierres de la part de jeunes musulmans masqués, a rapporté la police. Quelques dizaines de jeunes, selon des témoins, avaient passé la nuit dans la mosquée al-Aqsa, avec l'intention apparente de protéger l'esplanade contre le risque que les juifs attendus en matinée violent l'interdiction de prier sur les lieux et commettent un sacrilège.
Les violences se sont propagées aux ruelles de la vieille ville. Les policiers ont dispersé à coups de matraque et de grenades assourdissantes des groupes de quelques dizaines de manifestants, dont beaucoup de femmes âgées se proclamant « mourabitate » (« sentinelles » en arabe) scandant « Dieu est le plus grand » et insultant les policiers. Les policiers ont une nouvelle fois frappé des journalistes, parmi lesquels deux photographes de l'AFP. Un policier a poursuivi l'un d'entre eux et l'a fait tomber en le frappant violemment de sa matraque dans le dos et les jambes. Neuf personnes ont été arrêtées dans la matinée, selon la police.

Des centaines de visiteurs

L'ultra-sensible esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les juifs) et ses alentours avaient déjà été le théâtre de violences dimanche, avant le début dans la soirée des fêtes du nouvel an juif. L'approche de ces festivités a ravivé les tensions constantes provoquées par les revendications de certains juifs sur l'esplanade et la crainte chez les musulmans, nourrie par les mises en garde alarmistes et les rumeurs véhiculées sur les réseaux sociaux, que le gouvernement israélienn'accède à ces revendications. Malgré les violences, 650 juifs et touristes, bien plus qu'à l'ordinaire, ont effectué la visite dimanche et 500 lundi, selon la police.
L'esplanade des Mosquées est aussi révérée par les juifs comme le mont du Temple, lieu où se dressait le Second Temple détruit par les Romains, dont l'unique vestige, le mur des Lamentations, est situé en contrebas. L'esplanade, située à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem occupée et annexée par Israël, est régie par des règles tacites (appelées statu quo) qui autorisent les juifs à visiter les lieux à certaines heures, mais pas à y prier. Des juifs radicaux militent cependant pour pouvoir y prier et certains rêvent d'y construire le troisième Temple.

Les « sentinelles » interdites

Les inquiétudes musulmanes ont été récemment ravivées par des rumeurs persistantes sur un plan de partage de l'esplanade. Ces craintes sont renforcées par des visites comme celle effectuée dimanche, selon les médias, par le ministre israélien de l'Agriculture Uri Ariel. « Le mont du Temple nous appartient », avait-il dit lors d'une visite en 2013, selon des propos rapportés par le quotidien Jerusalem Post. Le site « doit être ouvert à la prière à toute heure et pour tous les juifs », avait-il ajouté. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, soumis à la pression de la Jordanie, gardienne de l'esplanade en vertu du statu quo, a répété dimanche n'avoir aucune intention de remettre en question les règles existantes. Plusieurs visiteurs juifs interrogés lundi ont refusé de répondre aux questions à leur sortie de l'esplanade.
« Nous sommes inquiets pour Al-Aqsa (nom donné par les musulmans à toute l'esplanade) parce qu'Israël veut la vider, comme il veut vider tout Jérusalem de ses musulmans. Nous n'allons pas prier au mur des Lamentations. Pourquoi devraient-ils prier à Al-Aqsa ? », demande Sanaa Rajabi, une « mourabitate » voilée et vêtue d'une abaya (longue robe noire traditionnelle). Israël a interdit les « sentinelles » la semaine dernière les accusant d'être « l'un des principaux facteurs de tensions sur le site ».
Les violences autour d'Al-Aqsa s'inscrivent dans un contexte de crispations continues entre Palestiniens et Israéliens, d'incidents permanents, avec aucune perspective de règlement du conflit. Un automobiliste israélien de 65 ans est mort après avoir perdu le contrôle de son véhicule, « apparemment à la suite de jets de pierres », alors qu'il circulait dans le sud de Jérusalem dans le quartier palestinien de Sur Baher dans la nuit de dimanche à lundi, a rapporté la police. Benjamin Netanyahu réunira mardi soir plusieurs ministres et responsables de la sécurité et de la justice sur les lanceurs de pierres. Il entend combattre le phénomène « par tous les moyens à sa disposition », a indiqué une source gouvernementale.
SUR LE MÊME SUJET

Le chef d'Al-Qaïda appelle à des attentats en Occident

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Mise à jour le dimanche 13 septembre 2015 à 10 h 20 HAE   Reuters
Le chef d'Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri (archives)
Le chef d'Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri (archives) 
Photo :  AFP/SITE INTELLIGENCE GROUP

Le chef d'Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, appelle les jeunes musulmans des États-Unis et d'autres pays occidentaux à mener des attentats dans ces pays, dans un message audio enregistré qui a été diffusé dimanche sur Internet.
« J'appelle tous les musulmans qui peuvent nuire aux pays de la coalition des croisés à ne pas hésiter », déclare Zaouahiri, en faisant référence aux États occidentaux.
« Nous devons désormais travailler à porter la guerre au coeur des maisons et des villes de l'Occident croisé et en particulier de l'Amérique », ajoute-t-il.
Ayman Al-Zawahiri suggère aux jeunes musulmans vivant en Occident de suivre l'exemple des frères Tsarnaev et Kouachi, auteurs respectivement de l'attentat contre le marathon de Boston et de celui contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris.
On ignore quand ce message a été enregistré, mais les allusions à un mollah Omar (chef des taliban) encore en vie laissent penser qu'il remonte à au moins deux mois. La mort du numéro un des taliban afghans a été annoncée fin juillet par le gouvernement de Kaboul.
Ayman Al-Zawahiri réitère sa position concernant le groupe djihadiste État islamique (EI), déjà énoncée dans un enregistrement diffusé mercredi, à savoir que ce groupe est illégitime, mais qu'il est prêt à faire cause commune avec lui pour combattre les Occidentaux et autres éléments hostiles, en Irak et en Syrie.
L'ancien médecin égyptien appelle à l'unité entre factions combattantes en Syrie et en Irak, où la coalition internationale sous conduite américaine bombarde les positions des insurgés islamistes. Il reconnaît cependant que l'unité sera un but difficile à atteindre. Pour régler les contentieux, il préconise la mise sur pied d'un tribunal indépendant s'appuyant sur la charia (loi coranique).

La diplomatie québécoise amputée d'encore 50 postes

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 Mise à jour le dimanche 13 septembre 2015 à 19 h 15 HAE  La Presse Canadienne
Le drapeau du Québec
Le drapeau du Québec  Photo :  ICI Radio-Canada

Le mouvement de repli du Québec à l'étranger se poursuit avec l'abolition de près du quart des postes composant son réseau de représentation internationale, selon ce qu'a appris La Presse Canadienne.
La diplomatie québécoise est en voie d'être amputée de 50 des 208 postes de fonctionnaires présents dans l'ensemble des délégations générales, délégations, bureaux et antennes autour du globe.
Le nombre de postes coupés a été confirmé par le cabinet de la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, qui effectue le grand ménage promis en mars. Elle n'avait cependant pas indiqué alors l'ampleur des coupes à venir.
En huit ans, de 2007 à 2015, son ministère aura littéralement fondu, perdant 144 postes, alors que le nombre d'employés à temps complet est passé de 576 à 432.
Des privilèges abolis
Du même souffle, on a appris que le gouvernement a décidé, toujours par souci d'économie, de sabrer toute une série de privilèges accordés à ceux à qui on a confié la tâche de représenter le Québec à l'étranger.
Ceux qui échapperont au couperet devront donc se contenter de moins bonnes conditions de travail, car de nouvelles compressions vont les frapper directement.
Ainsi, malgré les coupes budgétaires imposées au ministère des Relations internationales (MRI) l'an passé, la vente d'actifs dans les grandes capitales, la révision à la baisse du nombre d'employés et du nombre de bureaux et délégations, ce n'est pas suffisant : le personnel devra se serrer la ceinture.
À terme, Québec compte ainsi épargner entre 651 000 $ et 816 000 $ annuellement, effort additionnel exigé pour viser l'équilibre budgétaire.
Des primes et allocations sont revues à la baisse, d'autres sont carrément éliminées. Des dépenses liées aux frais de déplacement et aux frais de subsistance jusqu'ici admissibles à un remboursement par l'État ne le seront plus.
Une directive gouvernementale en ce sens, jamais rendue publique, a été adoptée en juin.
Pour respecter les conventions collectives, la nouvelle directive sera appliquée graduellement. Dans un premier temps, elle vise uniquement les employés embauchés après juin 2015. Les autres, déjà en poste, vont à tour de rôle perdre ces acquis quand leur contrat sera prolongé ou renouvelé.
Les diplomates doivent faire un effort
Aux yeux du gouvernement Couillard, le rayonnement du Québec à travers le monde doit désormais coûter moins cher, par tous les moyens disponibles, quitte à gratter les fonds de tiroir.
Par exemple, jusqu'à maintenant un employé en poste à l'étranger pouvait faire transporter sa voiture personnelle aux frais de l'État, lors de son entrée en fonction ou de son rapatriement au pays au terme de son contrat. Désormais, ce sera à ses frais.
S'il devait venir au Québec pour assister au mariage de son fils ou sa fille, un fonctionnaire installé à l'étranger pouvait réclamer le remboursement des frais de transport pour lui-même et sa conjointe ou son conjoint. Ce ne sera plus le cas.
Lors du décès de son père, de sa mère ou de son enfant, il ne pourra plus réclamer les frais de séjour pour assister aux funérailles. Seuls les frais de transport seront jugés admissibles.
On va également resserrer le remboursement des dépenses effectuées pour faire garder son enfant et pour les repas qu'il aura pris lors de déplacements en famille.
Les employés affectés dans un pays où la devise est forte apprécient avoir droit à une « prime de vie chère » visant à compenser la faiblesse de notre dollar. Cette prime est maintenue, mais la méthode de calcul est revue de manière à coûter moins cher.
Moins de bureaux et des projets sur la glace
Depuis l'élection des libéraux, le MRI a dû composer avec une coupe budgétaire de 5 millions de dollars annoncée en juin 2014, sur un budget total d'environ 100 M$.
Québec a fermé trois de ses bureaux à l'étranger : Taipei, Santiago et Moscou. La délégation d'Atlanta a été réduite. Le bureau du Québec à Berlin est devenu une simple antenne, celui de Washington a perdu sa vocation commerciale. On a fermé l'antenne installée depuis des années à Milan, en Italie.
En parallèle, Québec a annoncé son intention, qui demeure en suspens, d'ouvrir un bureau à Dakar, au Sénégal, d'assurer une présence dans la province du Shandong, en Chine, et aussi à Houston, au Texas.
Pour épargner davantage, le ministère a décidé en mars de vendre les résidences officielles du Québec acquises à Bruxelles, Munich, Londres et Mexico. On achètera de nouveaux appartements de fonction plus modestes.
Six mois plus tard, les résidences de Munich, Mexico et Bruxelles n'ont toujours pas trouvé preneurs, mais les choses ont bougé pour la résidence de Londres, dont la vente vient d'être conclue. Québec a déjà acheté une nouvelle résidence où loger le délégué de Londres, une transaction dont le montant n'a pas été dévoilé.

Ouverture du procès de Bruce Carson, un ex-conseiller de Stephen Harper

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Mise à jour le lundi 14 septembre 2015 à 7 h 05 HAE
Bruce Carson
Bruce Carson  Photo :  PC/Jake Wright

Le procès pour trafic d'influence de Bruce Carson, un ex-conseiller du premier ministre Stephen Harper, s'ouvre aujourd'hui, au palais de justice d'Ottawa. L'affaire pourrait perturber la campagne du chef conservateur.
Bruce Carson, qui a travaillé pour M. Harper jusqu'en 2009, est accusé en lien avec la vente prévue de systèmes de purification d'eau dans des réserves autochtones par l'entreprise H20 Pros, pour laquelle travaillait son ex-conjointe.
Il aurait ordonné que 20 % de tous les revenus obtenus grâce à la vente de système de filtration d'eau à des communautés des Premières Nations soient remis à cette femme, Michele Macpherson.
M. Carson a plaidé non coupable à cette accusation, tout comme à trois autres de lobbying illégal qui feront l'objet d'un second procès, probablement au début de l'année prochaine.
Selon son avocat, Patrick McCann, le procès devrait durer une seule journée, en raison d'une entente avec la Couronne. Les deux parties ont convenu de tenir le procès sur la base des témoignages livrés lors de l'enquête préliminaire.
Le procès, qui a déjà été retardé en raison de problèmes de santé de M. Carson, devait initialement durer 6 jours.
Toute cette affaire a commencé en mars 2011, après que le Réseau de télévision des peuples autochtones (RTPA) eut révélé que Bruce Carson aurait fait du lobbying illégal auprès du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien et de son ministre, John Duncan, pour le compte de H20.
M. Carson était alors directeur général de l'École de l'énergie et de l'environnement du Canada. Il n'était pas enregistré comme lobbyiste, sans compter que la loi lui interdisait d'agir de la sorte dans les cinq années suivant son départ de la vie politique.
Michele Macpherson, une ancienne escorte, selon RTPA, aurait pour sa part agi comme intermédiaire entre H20 Pros et les communautés autochtones. Elle aurait récolté des commissions pour chaque vente effectuée.
Bruce Carson n'en était pas à ses premières frasques avec la justice. Il avait été exclu du Barreau du Haut-Canada (Ontario) et condamné à une peine d'emprisonnement au début des années 1980 pour avoir fraudé des clients.
Il avait dévoilé ces faits au bureau du premier ministre lors de son embauche en 2006. Il avait aussi travaillé pour Stephen Harper lorsque ce dernier était chef de l'opposition.

SNC-Lavalin aurait autorisé les pots-de-vin au fils de Kadhafi, affirme Riadh Ben Aïssa

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Mise à jour le lundi 14 septembre 2015 à 8 h 39 HAE
Saadi Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, en compagnie de Riadh Ben Aïssa, alors vice-président à la division construction de SNC-Lavalin (photo prise à Toronto le 14 septembre 2009)
Saadi Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, en compagnie de Riadh Ben Aïssa,
 alors vice-président de la division construction de SNC-Lavalin
(photo prise à Toronto le 14 septembre 2009)

L'ex-vice-président de la division construction de SNC-Lavalin, Riadh Ben Aïssa, affirme que la firme a fait de lui un « bouc émissaire » et allègue que les hauts dirigeants de la compagnie ont sciemment approuvé des pots-de-vin et des cadeaux somptueux - dont l'achat d'un yacht et même les services de prostituées - afin d'obtenir des contrats auprès du régime libyen de Kadhafi.
Un texte de Anne PanasukTwitterCourriel
Est-ce que SNC-Lavalin savait que des pots-de-vin étaient versés pour obtenir des contrats en Libye?  Voilà la question au coeur de poursuites devant les tribunaux. SNC-Lavalin affirme que non, mais Riadh Ben Aïssa affirme que la plupart des hauts dirigeants de SNC savaient. Riadh Ben Aïssa implique nommément Pierre Duhaime, l'ancien PDG de SNC-Lavalin, Gilles Laramée, l'ex-chef des affaires financières, et Michael Novak, autrefois responsable de SNC-International.
Ces allégations très sérieuses se trouvent dans les documents - obtenus par CBC et Radio-Canada - de la défense de Riadh Ben Aïssa, dans le cadre d'une série de poursuites par l'entreprise SNC-Lavalin, qui elle-même fait face à des poursuites criminelles pour corruption à l'étranger.
« SNC essaie d'utiliser Riadh Ben Aïssa comme bouc émissaire en le présentant comme le seul responsable des gestes que SNC a approuvés et encouragés », peut-on lire dans les documents de la défense. « Après avoir agi malhonnêtement pendant des années, SNC-Lavalin essaie maintenant d'être exonérée en rejetant toute responsabilité sur Ben Aïssa. »
Riadh Ben Aïssa est de retour au Canada après avoir passé plus de deux ans dans une prison en Suisse, relativement à des accusations de corruption liée à ses activités à titre de vice-président chez SNC-Lavalin. M. Ben Aissa a plaidé coupable en 2014. Il avait été condamné à purger trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis.
Des millions de dollars en pots-de-vin pour des contrats
SNC-Lavalin poursuit Riadh Ben Aïssa, le blâmant d'être responsable des nombreux scandales qui ont éclaboussé SNC-Lavalin, notamment pour avoir entretenu des liens très proches avec l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi.
Ainsi, la défense de Riadh Ben Aïssa offre, pour la première fois, un compte-rendu détaillé de ses gestes au sein de SNC-Lavalin et marque ainsi une contre-attaque majeure contre son ancien employeur. Aucune de ces allégations n'a été prouvée en cour.
Dans cette poursuite, SNC-Lavalin réclame un remboursement de près de 2 millions de dollars auprès de Stéphane Roy, l'ancien vice-président des Finances et de la consultante Cindy Vanier, alléguant que les deux ont tenté de frauder la compagnie et qu'ils ont comploté pour assurer la fuite du fils de Mouammar Kadhafi, Saadi Kadhafi, vers le Mexique, allant à l'encontre d'une interdiction de l'ONU.
Riadh Ben Aïssa dément avoir été impliqué dans la fuite de Saadi Khadafi.
Riadh Ben Aïssa prétend que SNC-Lavalin a fait des pieds et des mains pour entretenir de bonnes relations avec Saadi Khadafi afin d'obtenir de lucratifs contrats pour SNC-Lavalin en Libye. 
« Non seulement, c'était connu, mais les hauts dirigeants faisaient tout pour maintenir de bonnes relations avec le fils du dictateur. »— Riadh Ben Aïssa, dans les documents de la défense

Riadh Ben Aïssa affirme que SNC-Lavalin a offert à Saadi Khadafi un yacht, des vêtements griffés et a payé pour un concert du rappeur 50 Cent.
Riadh Ben Aïssa est aussi nommé dans une deuxième poursuite par SNC-Lavalin, lui réclamant 127 millions de dollars, pour malversation. L'avocat de Riadh Ben Aïssa a déposé une requête pour faire rejeter cette demande.
Dans les documents de la défense, il décrit comment le pdg de l'époque, Jacques Lamarre, lui avait demandé de développer de nouveaux marchés en Afrique du Nord, en utilisant son amitié avec Saadi Khadafi. Riadh Ben Aïssa y détaille une longue liste de contrats d'une valeur de plusieurs milliards de dollars obtenus grâce à des pots-de-vin.
Un yacht, des prostitués et des Spice Girls en cadeau
Selon Ben Aïssa, les hauts dirigeants connaissaient très bien l'importance de Saadi Khadafi pour le travail de SNC-Lavalin en Libye.
Afin de cimenter ces liens, Ben Aïssa prétend que les hauts dirigeants de SNC-Lavalin ont notamment approuvé de nombreuses faveurs, dont :
  • l'embauche de professeurs universitaires comme tuteurs;
  • de l'aide pour obtenir un visa canadien;
  • considérer de nommer Saadi Kadhafi comme vice-président de SNC;
  • aider au financement de son équipe professionnelle de soccer.
Dans sa défense, il mentionne aussi l'achat d'un luxueux yacht de plus de 38 millions de dollars pour Saadi Kadhafi, une dépense « autorisée et validée par l'ex-chef des affaires financières de SNC-Lavalin, Gilles Laramée », indique le document de la cour.
L'émission Enquête avait dévoilé il y a deux ans qu'en Suisse, où Riadh Ben Aïssa a été reconnu coupable de corruption et de blanchiment d'argent, les autorités avaient retracé et saisi ce bateau pouvant héberger dix personnes et huit membres d'équipage.
De plus, lors de la visite de Saadi Khadafi au Canada, en 2008, SNC-Lavalin aurait tout payé : hôtels, restaurants, limousines, services de sécurité. La facture : presque 2 millions de dollars.
Saadi Khadafi traité royalement
Dans un reportage de l'émission Enquête en 2013, l'ex-PDG de la firme, Jacques Lamarre, avait raconté comment la visite de Saadi Khadafi au Canada leur avait coûté cher et que SNC-Lavalin avait dû assurer sa sécurité.
« Quand il est parti, j'étais tellement content. Il n'avait pas fait trop de stupidités. Par contre, on a là une facture de presque 2 millions de dollars. J'étais extrêmement fâché », a dit alors Jacques Lamarre.
Pierre Duhaime, l'ex-PDG, était « au courant et acceptait » que tout cet argent soit dépensé afin d'aider la famille de Saadi Kadhafi, lorsque le régime de Mouammar Kadhafi est tombé en 2011, allègue Ben Aïssa.
Il prétend que certaines de ces dépenses - dont plus de 25 000 $ en vêtements de Harry Rosen, « des services de prostitution et des billets pour un spectacle des Spice Girls » - ont été facturées à une compagnie Garda, puis payées par SNC.
« La majorité des hauts dirigeants de SNC savaient très bien que ces compagnies-écrans étaient en fait des pots-de-vin payés aux autorités libyennes en échange de l'obtention de contrats », allègue Riadh Ben Aïssa.
De plus, le fils de Kadhafi a visité de nouveau le Canada l'année suivante, et SNC a alors payé un spectacle du rappeur 50 Cent lors d'une fête avec des employés de SNC, une soirée qui aurait coûté 550 000 $, selon Ben Aïssa.
Il déclare aussi dans sa défense que ce sont des employés de la compagnie qui se seraient occupés de payer les dépenses de rénovations du condo torontois de Saadi Khadafi, rénovations qui auraient été autorisées par Jacques Lamarre lui-même, alors PDG de la firme.
Selon Ben Aïssa, ils auraient même payé la femme de Saadi Khadafi en tant qu'employée de SNC-Lavalin au bureau au Maroc, pendant et après le conflit en Libye, alors qu'elle n'y travaillait pas.
Pas de commentaires des principaux nommés
Joints par CBC, la plupart des hauts dirigeants nommés par Ben Aïssa ont choisi de ne pas commenter.
L'avocat, de Pierre Duhaime, l'ex-PDG de SNC-Lavalin, a fait savoir que ni lui ni son client ne souhaitaient commenter les allégations tenues dans la défense de Riadh Ben Aïssa.
Joint au téléphone, l'ex-chef des affaires financières de SNC-Lavalin, Gilles Laramée, qui a pris sa retraite, ne souhaite pas commenter. Il ne le fera qu'en Cour, s'il doit le faire, a-t-il précisé.
Michael Novak, qui a également pris sa retraite, a rétorqué que les allégations de Riadh Ben Aïssa étaient fausses.
« Personne ne savait que c'était lui (Riadh Ben Aïssa) qui était derrière les compagnies-écrans (qui servaient d'agents commerciaux). SNC-Lavalin International n'avait pas à vérifier qui étaient ces agents qui recevaient les paiements », a-t-il expliqué lors d'une conversation téléphonique.
« Ce n'est pas mon rôle de vérifier cela », a-t-il ajouté. « Nous [SNC-Lavalin international] on faisait seulement le côté marketing on ne s'impliquait pas dans la vente ou la signature des contrats. [...] La division de Riadh Ben Aïssa avait le contrôle de tous les contrats et relation d'affaires. »
Les autres poursuites contre Ben Aïssa
Riadh Ben Aïssa fait face, avec d'autres coaccusés, à deux autres poursuites civiles de la part de SNC-Lavalin, qui désire récupérer les sommes des supposés pots-de-vin payés en Libye et aussi au Centre de santé universitaire de McGill (CUSM), à Montréal. Il fait également face à une poursuite au criminel dans le dossier du CUSM.
En ce qui concerne la poursuite de SNC-Lavalin pour se faire rembourser plus de 127 millions de dollars payés pour obtenir des contrats en Libye, l'avocat de Riadh Ben Aïssa affirme que si la Suisse a reconnu Riadh Ben Aïssa coupable de corruption et de blanchiment d'argent, elle l'a toutefois acquitté de l'accusation de gestion déloyale envers son employeur. Lors des procédures suisses, SNC-Lavalin a, en effet, reconnu ne pas être une victime en ce qui concerne les paiements effectués à deux des compagnies-écrans, Duvel et Dinova.
Dans l'acte d'accusation, on peut lire : « La partie plaignante [SNC-Lavalin] n'estime cependant pas avoir été victime d'une escroquerie par rapport à ces versements. Faute de preuves, il y aura lieu d'acquitter Riadh Ben Aïssa également par rapport à ce volet de l'affaire. »
L'avocat de Riadh Ben Aïssa soutient donc que SNC-Lavalin ne peut prétendre qu'au Canada il y a eu paiement illégal à ces deux compagnies alors qu'elle aurait dit le contraire en Suisse.

Le second procès Guy Turcotte débute aujourd'hui

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 13 septembre 2015 à 11h00. Modifié par Charles Payette le lundi 14 septembre 2015
Le second procès Guy Turcotte débute aujourd'hui
Illustration de Guy Turcotte lors de sa comparution en novembre./Photo: illustration de Mike McLaughlin / Presse Canadienne
MONTRÉAL - Le drame a bouleversé les Québécois qui ont suivi de près toutes les tentatives de la Couronne pour envoyer en prison Guy Turcotte pour le meurtre de ses deux enfants, Olivier, 5 ans et d'Anne-Sophie, 3 ans, survenu le 20 février 2009.

Aujourd'hui, les yeux seront rivés de nouveau sur l'ex-cardiologue alors que débutera son second procès au palais de justice de St-Jérôme.
Le reportage de Maxime Denis
 
 
 
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L'ex-cardiologue de St-Jérôme est accusé d'avoir assassiné ses deux enfants en 2009 en les poignardant à de multiples reprises.

Son premier procès, hautement médiatisé, avait duré près de deux mois et le second pourrait bien être encore plus long, le juge André Vincent ayant réservé trois mois pour la présentation des témoins et les plaidoiries des avocats.

La sélection des jurés doit commencer lundi: 12 personnes seront choisies, ainsi que quelques remplaçants, pour écouter la preuve et rendre un verdict.

La Couronne, représentée par Me René Verret, un procureur d'expérience qui a déjà plaidé dans une vingtaine de procès pour meurtre devant jurés, pourra ainsi entamer la présentation de sa preuve le 21 septembre. Il fera entendre au moins 22 témoins.

Quant à la défense, sa stratégie n'a pas encore été dévoilée et les avocats de Guy Turcotte, Guy et Pierre Poupart, n'ont pas à ouvrir leur jeu à l'avance.

La Couronne en avait appelé du verdict rendu en juillet 2011 car elle souhaitait que l'homme soit déclaré coupable de double meurtre et envoyé derrière les barreaux.

En 2013, la Cour d'appel a annulé le verdict et ordonné la tenue d'un second procès. Elle a tranché que le juge du procès avait commis une erreur en donnant ses instructions au jury.

Selon la Cour d'appel, le juge du procès a erré dans ses directives aux jurés.

Guy Turcotte est en libération conditionnelle depuis le mois de décembre 2013.

Ottawa affiche un surplus de 1,9 milliard $

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 14 septembre 2015 à 09h08. Modifié par Charles Payette à 09h36.
Ottawa affiche un surplus de 1,9 milliard $
OTTAWA - Le gouvernement du Canada rapporte un surplus de 1,9 milliard $ pour l'exercice 2014-2015, ce qui lui permet un retour à l'équilibre budgétaire un an plus tôt que prévu.

Le gouvernement anticipait un déficit de 2 milliards $.
Le surplus annoncé lundi met fin à une série de six déficits consécutifs et devrait résonner dans la campagne électorale.

Le gouvernement Harper a prédit un surplus de 1,4 milliard $ pour l'exercice 2015-2016. Ses adversaires attendent toutefois un déficit, puisque l'économie est actuellement en récession.

Campagne électorale: Jean Chrétien et un éventuel référendum volent la vedette

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 13 septembre 2015 à 16h52. Modifié par Charles Payette le lundi 14 septembre 2015
Campagne électorale: Jean Chrétien et un éventuel référendum volent la vedette
Jean Chrétien et Justin Trudeau/La Presse Canadienne
MONTRÉAL - C'est un ancien premier ministre du Canada qui aura été au premier plan du 43e jour de la campagne électorale fédérale, dimanche.
Le chef du NPD, Thomas Mulcair
 
 
 
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L'ancien dirigeant libéral Jean Chrétien, qui faisait campagne aux côtés du chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, a fait réagir la classe politique avec sa lettre ouverte, publiée samedi, dans laquelle il disait avoir «honte» de la gestion de la crise des migrants par le premier ministre sortant Stephen Harper.

De passage près d'Ottawa, où il faisait une annonce sur le taux d'imposition aux petites entreprises, le chef conservateur a répondu aux critiques de l'ancien premier ministre, affirmant que «la très grande majorité» des Canadiens étaient fiers de leur pays.

M. Chrétien a également accusé M. Harper d'avoir abandonné la tradition d'un Canada «avancé et progressiste» qui faisait la promotion de la paix et de la stabilité — des caractéristiques qui suscitaient l'admiration des autres pays, selon lui. Or, M. Harper a souligné dimanche que le Canada était admiré «plus que jamais» par la communauté internationale.

Par contre, les propos de M. Chrétien ont été salués par son ancien adversaire, le chef du Bloc québécois Gilles Duceppe.

S'il avait été indépendant, le Québec aurait eu la même politique étrangère que celle adoptée par les anciens premiers ministres du Canada — sauf celle de Stephen Harper, a soutenu le chef bloquiste, qui était à Gatineau dimanche.

«Je pense que ça joue au détriment du Canada. Et le Québec écope aussi de cette image projetée à l'extérieur», a-t-il remarqué.

Mais Jean Chrétien était aussi impliqué activement dans la campagne avec son successeur, Justin Trudeau, à Hamilton, où il a discuté d'un autre sujet bien de son temps, la question nationale du Québec.

Comme M. Trudeau le fait depuis le début de la campagne, M. Chrétien a décoché une flèche à l'endroit du chef néo-démocrate Thomas Mulcair, dont la position ne serait pas claire sur les règles à adopter advenant un nouveau référendum sur la souveraineté du Québec.

«Quand c'est l'avenir du pays, il faut savoir les règles. C'est ce qui s'est passé en Angleterre. La Grande-Bretagne m'avait consulté au moment de leur référendum (en Écosse), j'ai insisté pour que la question soit claire», a lancé l'ex-politicien.

Quelques minutes plus tôt, le chef libéral avait souligné que M. Mulcair voulait «faciliter» l'accession à l'indépendance pour la province. «La réalité, c'est qu'il n'aime pas en parler en anglais, mais il en parle tout le temps en français», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Chrétien a été questionné sur la possibilité que le Canada accueille par mégarde des criminels s'il accepte de recevoir plus de réfugiés comme il le propose.

«Il y a toujours des risques (...) Il y a toujours des gens dans notre société qui peuvent causer des problèmes, mais on a nos (policiers), les surveillances nécessaires pour contrer ça. Mais on ne peut pas anticiper tout. Il faut être capable d'ouvrir nos portes quand la misère est devant nous», a-t-il expliqué

Nouveau chef du gouvernement en Australie

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   Reuters
Malcolm Turnbull, à son arrivée au Parlement, lundi, pour le vote qui a entraîné la chute de Tony Abbott.
Malcolm Turnbull, à son arrivée au Parlement, lundi, pour le vote
qui a entraîné la chute de Tony Abbott.
  Photo :  GI/Stefan Postles

Favorable à un changement de cap politique, le ministre australien des Communications Malcolm Turnbull a pris lundi la tête du Parti libéral (conservateur), battant le premier ministre Tony Abbott lors d'un vote interne, et va donc devenir le nouveau chef du gouvernement.
Il s'est imposé par 54 voix contre 44.
Julie Bishop, ministre des Affaires étrangères, devient numéro deux du parti.
Ancien entrepreneur ayant fait fortune dans les nouvelles technologies, Malcolm Turnbull reprochait au premier ministre d'être incapable de faire face aux difficultés économiques du pays.
« Le premier ministre n'a pas été en mesure d'apporter les réponses dont notre pays a besoin dans le domaine de l'économie. Il n'a pas été à même de créer le climat de confiance nécessaire au monde de l'entreprise », avait-il déclaré à la presse avant son élection. « Ce qu'il nous faut, c'est un style de gouvernement différent. »
Quelques heures avant l'annonce de la candidature de Malcolm Turnbull, Tony Abbott avait minimisé les rumeurs, refusant de se laisser aspirer par « les ragots et les jeux politiques de Canberra ».
Le premier ministre, au pouvoir depuis septembre 2013, était déjà apparu affaibli par la fronde d'une partie des députés libéraux en février dernier.
Il avait réussi à mettre en échec une motion de censure interne, mais les médias australiens avaient alors été unanimes à le juger trop fragilisé pour continuer à diriger le pays efficacement, compte tenu du nombre important de cadres du parti qui avaient alors voté contre lui.
Ces querelles internes ont eu pour effet d'affaiblir le Parti libéral, largement devancé dans les sondages par l'opposition travailliste.
Devant la presse, Malcolm Turnbull a précisé qu'il avait décidé de défier Tony Abbott après avoir été pressé de le faire « depuis longtemps par un grand nombre de gens ».
Malcolm Turnbull étant parvenu à ses fins, l'Australie en est à son cinquième premier ministre en huit ans et Tony Abbott est le troisième chef de gouvernement limogé à la suite d'une fronde interne depuis 2010, après ses prédécesseurs travaillistes Kevin Rudd et Julia Gillard.