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mardi, septembre 08, 2015

Élections Canada 2015 La démocratie canadienne est-elle malade?

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Le jour se lève sur la colline du Parlement, à Ottawa. (26-06-15)
Le jour se lève sur la colline du Parlement, à Ottawa. (26-06-15) 
Photo :  Radio-Canada

La démocratie canadienne est-elle malade? Près de 25 millions de Canadiens seront appelés aux urnes le 19 octobre. Mais que vaut leur vote?
Un texte de Sophie Langlois au TéléjournalTwitterCourriel
La légitimité du Parlement est affaiblie, selon Jean-Pierre Kingsley, qui a dirigé Élections Canada pendant 17 ans, par un système parlementaire qui accorde trop de pouvoirs au premier ministre. La discipline de parti, imposée par le Bureau du premier ministre, étoufferait les débats.
« On s'approche du moment où on pourra dire que la légitimité du Parlement est entachée. »— Jean-Pierre Kingsley, ancien directeur d'Élections Canada

Tous les mardis, du 8 septembre au 6 octobre, le Téléjournal se penche sur les enjeux fondamentaux auxquels fait face le Canada, alors que la campagne électorale bat son plein. Cet article est le premier d'une série de cinq. Le reportage de Sophie Langlois sera diffusé mardi soir, à 22 h, à ICIRadio-Canada Télé.
« Le rôle du député a été réduit et ça coûte cher à notre démocratie. Quand, de nos jours, voit-on un député se tenir debout et prononcer un discours qui va à l'encontre de la ligne dictée par le parti? »
La taille du Conseil privé, le ministère au service du premier ministre, a plus que doublé en 40 ans. Jean Chrétien est celui qui a le plus engraissé le Conseil privé, qui est passé de 576 à 886 fonctionnaires de 1995 à 2005. Stephen Harper est le seul à avoir réduit ses effectifs, de 886 à 778.
Pour voir l'évolution du Conseil privé sur votre appareil mobile, cliquez ici.
Quels sont les rôles respectifs du Bureau du premier ministre et du Conseil privé?

Le Bureau du premier ministre (ou Cabinet, CPM) : considéré comme l'une des institutions les plus puissantes du pays, le CPM comprend le premier ministre, ainsi que ses plus proches collaborateurs et conseillers. En plus d'assurer la liaison avec la presse, le CPM suggère des candidatures aux nombreuses nominations par décret, comme la direction des Sociétés d'État, les juges de la Cour suprême et le gouverneur général. Le CPM est dirigé par le Chef du cabinet, actuellement Ray Novak.

Le Bureau du Conseil privé (ou BCP) : il s'agit de l'organisme central de la fonction publique qui appuie le premier ministre ainsi que le Cabinet et ses structures décisionnelles. Contrairement au CPM, le BCP donne des conseils impartiaux et objectifs basés sur l'expertise de la fonction publique et en concertation avec les ministères du gouvernement fédéral ou des gouvernements provinciaux. Le BCP est dirigé par le greffier du Conseil privé.
La discipline de parti, de plus en plus rigide
Le sénateur conservateur à la retraite Hugh Segal, qui a aussi été directeur de cabinet de Brian Mulroney, a osé voter quelques fois contre des projets de loi du gouvernement Harper.
Mais il juge que la discipline de parti est effectivement devenue trop rigide au Canada. « Notre système y gagnerait s'il y avait plus de liberté en place », estime-t-il.
« Cela dépend de la personnalité des chefs. En ce moment, aucun ne tolère la dissidence. Ni les néo-démocrates, ni les libéraux, ni le Parti conservateur. »— Hugh Segal

Pour celui qui dirige maintenant le Collège Massey de l'Université de Toronto, il faut absolument modifier le mode de scrutin. « Il faut avoir un système où le vote de chacun compte. À mon avis, c'est la faiblesse la plus sérieuse de notre démocratie. »
Les projets de loi mammouth critiqués
Les projets de loi omnibus, qui permettent au gouvernement de modifier d'un coup des dizaines de lois sans étude sérieuse ni débat mine aussi la légitimité du Parlement, selon Jean-Pierre Kingsley.
« Dans ces fameux projets de loi budgétaires omnibus, qui peuvent avoir 450 pages, il y a toutes sortes de modifications importantes qui ne sont pas reliées au budget, déplore l'observateur. On touche aux lois sur l'immigration, sur les Autochtones, la loi électorale, ça échappe au rôle des parlementaires, qui votent sans connaissance de cause. »
« Si les députés ne savent pas sur quoi ils votent, ça veut dire que moi, l'électeur, je ne compte plus dans le système. »— Jean-Pierre Kingsley

Limiter le poids de l'argent dans les campagnes
Nos deux experts jugent aussi que le prochain gouvernement devra modifier la loi sur les élections à date fixe, afin de contrôler les dépenses qui sont faites sans limites, en période préélectorale. « Si on accepte une influence trop sérieuse de l'argent, dit M. Segal, on est en train de dire que la politique c'est seulement pour ceux qui sont riches. Si on fait ça, on crée des divisions entre les classes économiques et sociales, ça peut être très, très négatif pour l'avenir du Canada. »
Quelles sont les promesses des partis?
Radio-Canada a demandé à chaque parti ses engagements sur différentes questions : accès à l'information, réforme du Sénat, droit de parole des fonctionnaires, etc. Voici leurs réponses.
Pour voir les promesses des partis sur votre appareil mobile, cliquez ici.

Élections Canada 2015 Duceppe sonne l'alarme à propos des transferts en santé

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 Mise à jour le mardi 8 septembre 2015 à 17 h 22 HAE  La Presse Canadienne
Gilles Duceppe en point de presse à Montréal.
Gilles Duceppe en point de presse à Montréal.  Photo :  PC/Paul Chiasson

La santé devrait être un enjeu prioritaire de la présente campagne électorale, et le Bloc québécois promet d'en faire son « premier cheval de bataille ».
Le chef bloquiste Gilles Duceppe y est allé de ce message, mardi, prévenant que ses adversaires fédéraux représentaient une menace pour la pérennité du financement des soins de santé dans les provinces.
Les besoins auxquels sont confrontés les gouvernements provinciaux sont « plus pressants que jamais » en raison du vieillissement de la population, a fait valoir le chef bloquiste, en point de presse à Montréal, en ce 38e jour de campagne.
« Il s'agit certainement de l'enjeu le plus important de ces élections fédérales. Le plus urgent, c'est de rétablir les transferts en santé pour donner de l'oxygène au système », a-t-il plaidé.
Car le spectre du déséquilibre fiscal plane toujours sur les provinces, surtout depuis que le gouvernement conservateur de Stephen Harper a annoncé qu'il limiterait l'augmentation des transferts en santé à compter de 2017, a averti M. Duceppe.
« Nous allons exiger du gouvernement fédéral qu'il prenne en compte dans le calcul des transferts les effets du vieillissement de la population. Pour le Québec, ça signifie 7,3 milliards de dollars de plus en santé sur les 10 prochaines années », a-t-il souligné.
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a demandé aux chefs des partis fédéraux de se pencher sur cet enjeu dans une lettre envoyée il y a plus de trois semaines, les exhortant à bonifier le Transfert canadien en matière de santé (TCS) et à l'ajuster aux réalités démographiques.
En date de mardi, seul le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, a répondu à la missive, s'engageant simplement à travailler en partenariat avec les provinces afin de conclure une entente à long terme sur le financement des soins de santé.
Le chef néo-démocrate Thomas Mulcair a aussi promis récemment de s'asseoir avec ses homologues provinciaux et territoriaux pour convenir d'un accord, mais son hésitation à réitérer en contexte électoral son engagement d'annuler les compressions a suscité une certaine inquiétude.
Selon Gilles Duceppe, on ne peut faire davantage confiance au chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) à ce chapitre - car en promettant d'équilibrer le budget à tout prix, il a choisi de se ranger dans le camp de l'austérité et de ses chantres, les banquiers de Bay Street, a-t-il déploré.
« Si rien ne change, dans 30 ans, Ottawa aura entièrement payé sa dette, tandis que le Québec et les provinces seront quasiment en faillite », a affirmé M. Duceppe au lendemain d'un conseil général au cours duquel la plateforme de son parti a été adoptée.
Dans son rapport sur la viabilité financière de 2015 publié en juillet dernier, le directeur parlementaire du budget (DPB) a souligné que les dépenses en santé, liées au vieillissement de la population, continuent de faire mal aux administrations des provinces.
Le document précise que « la croissance des dépenses en santé des administrations infranationales dépasse celle de l'économie » et qu'Ottawa pourrait remédier à la situation en augmentant le TCS.
Par exemple, « en combinant une hausse des versements au titre du TCS à une réduction de la croissance excédentaire des coûts en santé, on pourrait faire disparaître ou réduire sensiblement l'écart financier des administrations infranationales », est-il écrit.
Les conservateurs défendent leur bilan en matière de santé : « Les transferts aux provinces en matière de santé sont les plus hauts de notre histoire et ils vont continuer de croître de façon prévisible, soutenue et sans précédent avec le gouvernement Harper », a écrit la porte-parole du parti, Catherine Loubier.
« C'est plutôt dans la demeure de Gilles Duceppe et du Bloc qu'il semble y avoir péril », a-t-elle ajouté.
Des prestations pour la garde d'enfants non imposables

À Saint-Eustache, Gilles Duceppe a promis que le Bloc québécois réclamerait des prestations pour la garde d'enfants non imposables, pour remplacer la prestation universelle (PUGE) bonifiée par le gouvernement juste avant le déclenchement de la campagne électorale.

Cette prestation augmentée a été critiquée parce qu'elle devra être remboursée en bonne partie en impôt sur le revenu. Le Bloc québécois estime que les parents devront ainsi payer 325 $ en moyenne par enfant.

Le communiqué publié par le parti mentionne qu'il « pourrait envisager » la mesure proposée par les libéraux à ce sujet, soit d'augmenter l'allocation versée aux familles de la classe moyenne et de la rendre non imposable, en augmentant l'impôt des plus riches. Gilles Duceppe accuse le NPD de ne rien proposer en ce sens en raison de la promesse des néo-démocrates d'atteindre l'équilibre budgétaire.

L'ASSE se prépare à un automne chaud pour lutter contre l'austérité

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Mise à jour le mardi 8 septembre 2015 à 15 h 44 HAE   Radio-Canada avec La Presse Canadienne
Hind Fazazi, de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
Hind Fazazi, de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE)

Fidèle à sa réputation d'organisation combative, l'ASSE prévient qu'aucun moyen ne sera exclu pour combattre les politiques d'austérité du gouvernement Couillard. Et, comme prévu, elle se mêlera aux syndicats des secteurs public et parapublic qui doivent manifester cet automne dans le cadre de la négociation pour le renouvellement de leurs conventions collectives.
L'Association pour une solidarité syndicale étudiante a rencontré les médias, mardi, pour annoncer sa campagne de mobilisation de l'automne. Celle-ci commençait d'ailleurs par des journées d'action dans plusieurs campus ce jour-là pour la rentrée.
En faisant ce qu'elle qualifie d'« actions de visibilité », l'ASSE veut signifier sa solidarité avec les enseignants « qui luttent pour de meilleures conditions de travail, mais aussi pour la qualité de notre éducation », a expliqué Hind Fazazi, de l'ASSE en entrevue sur ICI RDI. 
D'autres actions sont prévues : ainsi l'ASSE prévoit tenir un rassemblement en faveur de l'éducation, les 26 et 27 septembre à Montréal. Ce rassemblement doit réunir des associations étudiantes de différents horizons, de même que des enseignants et des travailleurs syndiqués du secteur de l'éducation, espère l'ASSE.
Puis le 30 septembre, où 34 000 membres de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) feront la grève, les étudiants membres de l'ASSE entendent se montrer solidaires de cette action. 
« Les moyens que nous avons en tant que syndicat étudiant, c'est la grève. Les piquets de grève, c'est ce qui nous permet de faire entendre nos revendications. »— Hind Fazizi, de l'ASSE

« Nos moyens d'action sont à la hauteur de ce que le gouvernement fait comme attaque aux services publics », explique Hind Fazizi.
« Cet automne, nous voulons agir conjointement avec les syndicats du milieu de l'éducation. [...] Bien évidemment, il y aura des votes de grève dans les campus dans les prochaines semaines. Toutefois on va axer notre action sur la concertation avec les milieux syndiqués, qui sont nos alliés. »— Hind Fazizi, de l'ASSE

Le regroupement précise par ailleurs que des assemblées générales étudiantes auront lieu au cours des prochaines semaines, dans les différents établissements, pour décider des moyens de pression à adopter pour combattre l'austérité dénoncée.
L'ASSE propose des solutions de rechange à cette austérité, parmi lesquelles l'augmentation du taux d'imposition des entreprises, sauf pour les PME, de même que l'instauration de 11 paliers d'imposition pour le revenu des particuliers.
La Fondation 1625 met en garde l'ASSE
Le fait que L'ASSE n'exclut « aucun moyen pour combattre les politiques d'austérité du gouvernement » pousse la Fondation 1625 à mettre en garde cette association.
Rappelons que la Fondation 1625 est un organisme à but non lucratif créé en 2012 afin d'amasser des fonds dans le but de soutenir les étudiants qui ont été victimes de la grève. 
La Fondation 1625 estime qu'au printemps dernier, la vaste majorité de la population s'était opposée aux moyens pris par l'ASSE et ses membres, « notamment l'intimidation, le blocage des salles de classes, la provocation des affrontements avec les forces policières ainsi que le vandalisme de nos universités ».
« L'ASSE veut encore recourir aux mêmes moyens qui ont fait des milliers de victimes en 2012 et en 2015 en prenant les étudiants en otage pour mener leur lutte idéologique. [...] La Fondation 1625, seul rempart entre les associations étudiantes extrémistes et les étudiants désirant compléter leur diplôme en paix, utilisera encore toutes les ressources nécessaires afin de contrecarrer l'ASSE, et ce, dans tous les établissements d'enseignement supérieur du Québec. »— Miguaël Bergeron, associé à la Fondation 1625

La Fondation 1625 invite l'ASSE à faire part de ses revendications sans s'attaquer aux étudiants.

France Enfant puni dans une laveuse: les parents devant la justice

http://tvanouvelles.ca/lcn/infos/lemonde/archives/

Première publication 8 septembre 2015 à 11h18

Par Eve Szeftel | Agence France-Presse
À voir ci-dessus: la mère se confie en entrevue au Parisien

À lire sur le même sujet:
En 2011, il avait mis son fils de trois ans dans un lave-linge qu'il avait mis en marche avant d'aller surfer sur Internet. Quatre ans plus tard, Christophe Champenois répond de «meurtre aggravé» devant la justice française, qui va aussi interroger l'absence de réactivité des services sociaux.

«Pour le moment je ne me souviens de rien du tout», a déclaré l'accusé à l'ouverture du procès mardi, devant la cour d'assises de Melun, au sud-est de Paris, où il comparaît toute la semaine au côté de son ancienne femme de 29 ans, jugée pour «complicité».

(archives, Agence France-Presse)

Atteint actuellement d'une tumeur au cerveau, cet homme de 37 ans a beaucoup varié dans ses dépositions, affirmant d'abord que son fils était tombé dans l'escalier, puis accusant sa compagne de l'avoir mis dans la machine à laver, avant d'admettre qu'il était «possible» qu'il l'ait fait et de plaider la «surdose» médicamenteuse.

Première version le 25 novembre 2011, il appelle les services de secours en mentionnant un «petit souci»: son fils est tombé dans les escaliers, il lui a donné un bain pour le rafraîchir et le garçon a dû se noyer car de l'eau sort de sa bouche

Mais la soeur aînée de la victime, âgée de 5 ans, met à mal cette version: «Papa a mis Bastien dans la machine à laver car il fait des bêtises à l'école», a-t-elle déclaré au médecin venu sur place, une version qu'elle maintiendra tout au long de l'enquête.

Quant à la mère, elle avoue avoir vu son compagnon placer le petit dans le lave-linge, dont le chargement se faisait par le haut, puis avoir mis la machine en route, d'abord en mode essorage puis en mode lavage.

L'enfant a crié pendant 5 minutes

Pendant que Christophe Champenois surfait sur Internet, elle a fait un puzzle avec sa fille, raconte-t-elle aux enquêteurs. Elle dit avoir entendu son fils crier pendant 5 minutes jusqu'à ce que son compagnon le sorte de la machine et déclare, en constatant qu'il ne respire plus: «Comme ça il ne nous emmerdera plus.»

«Je suis là pour défendre quelqu'un qui passe pour avoir commis un acte monstrueux mais qui n'est pas un monstre», a affirmé Me Jean-Christophe Ramadier, avocat de Christophe Champenois, avant l'ouverture du procès.

La mère de Bastien, en 2011 (archives, AFP)

Quant à son ex-épouse, elle aurait été incapable de protéger son enfant en raison de la «peur» que lui inspirait son conjoint.
Le procès doit aussi se pencher sur la responsabilité des services de protection de l'enfance, qui avaient reçu une douzaine de signalements concernant la famille de Bastien avant le drame.

L'instruction a permis d'établir que le petit garçon étaitrégulièrement battu par son père, gros consommateur de cannabis et d'alcool, qui avait aussi pour habitude de l'enfermer dans un placard et menaçait de le «balancer par la fenêtre» du 2e étage

Même s'il perd par un seul siège, Harper ne cherchera pas à garder le pouvoir

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Mise à jour le lundi 7 septembre 2015 à 22 h 13 HAE
Le chef conservateur Stephen Harper en entrevue avec le chef d'antenne Peter Mansbridge de CB
Le chef conservateur Stephen Harper en entrevue avec
 le chef d'antenne Peter Mansbridge de CBC

Le chef conservateur Stephen Harper affirme qu'il ne tentera pas de s'accrocher au pouvoir dans l'éventualité où un autre parti que le sien remporte l'élection sans obtenir de majorité parlementaire, et ce, même si seule une poignée de sièges les sépare.
Advenant ce scénario, « je ne voudrais pas être premier ministre », a-t-il assuré au cours d'une entrevue diffusée lundi au réseau CBC, même si, sur papier, cela est possible.
« Je pense que le parti qui remporte le plus de sièges doit former le gouvernement », a-t-il indiqué.
« Dans notre pays, [...], nous avons ce qu'on appelle un système [parlementaire] de Westminster », du nom de celui qui existe au Royaume-Uni, a-t-il expliqué. « Nous n'élisons pas plein de partis qui, comme le font certains pays, se réunissent ensuite pour décider qui va gouverner. Nous demandons aux gens de choisir qui formera le gouvernement », a ajouté M. Harper.
Dans certains pays, comme Israël ou l'Italie, c'est la formation apte à rassembler la plus vaste coalition autour d'elle lui qui peut aspirer au pouvoir et pas nécessairement celle qui est arrivée en tête.
« Nous croyons évidemment que nous remporterons l'élection et que nous aurons une forte majorité », a cependant ajouté le premier ministre sortant, qui est au pouvoir depuis 2006.
Le chef conservateur exclut toute possibilité de former une coalition avec un autre parti ou toute autre procédure qui lui permettrait de demeurer premier ministre. Par exemple, s'il perd par quelques sièges seulement, il pourrait tenter de convaincre des députés de partis d'opposition de se joindre à son gouvernement. 
Stephen Harper, qui a été l'un des joueurs clés dans la fusion de l'Alliance canadienne et du Parti progressiste-conservateur, a remporté deux élections successives à la tête d'un gouvernement minoritaire avant de remporter une majorité électorale en 2011.
Dans une biographie qui lui est consacrée publiée le mois dernier, le journaliste du Globe and Mail John Ibbitson affirmait que Stephen Harper démissionnerait sur-le-champ s'il ne remportait pas l'élection du 19 octobre prochain.
Le journaliste ajoutait qu'il ne dirigerait pas le pays plus d'un an s'il était porté à la tête d'un gouvernement minoritaire et qu'il démissionnerait en cours de mandat même s'il conduisait ses troupes à une victoire marquée par une deuxième majorité. Dans cette hypothèse, M. Ibbitson avançait le début de 2018, soit près de deux ans avant le déclenchement de la prochaine élection, en 2019.

« La vie des chrétiens à Bagdad est pourrie. »

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Mise à jour le lundi 7 septembre 2015 à 15 h 12 HAE

Loin de la conférence internationale qui doit se tenir mardi sur les victimes de violences ethniques et religieuses au Moyen-Orient, l'église Saint Odisho de Bagdad pourrait passer inaperçue dans la capitale irakienne, même un jour de grand-messe.
Un texte de Marie-Eve Bédard, envoyée spéciale en Irak TwitterCourriel
Une quinzaine de femmes voilées d'un léger tissu de dentelle d'un côté; les hommes, encore moins nombreux de l'autre. Ils ne sont plus qu'une poignée de fidèles.

Pour voir les photos sur votre appareil mobile, cliquez ici.
Beaucoup de ces chrétiens assyriens ont perdu la foi...en leur pays. Pourtant, la présence des chrétiens ici remonte à 50 ans après Jésus-Christ.
« Nous avons perdu 80 % des gens dans cette seule paroisse en douze ans. Imaginez pour Bagdad ou tout le pays. C'est très dur de voir mes amis, ma famille quitter le pays. »— Père Martin David, prêtre à l'église Saint Odicho

Même son de cloche du côté de l'église anglicane St-George de Bagdad. Devant des fortifications de béton anti explosion et des fils barbelés, David Natak, un policier chrétien, monte la garde armé de sa kalachnikov.
« Regardez, on dirait une prison, pas une église. Il n'y a presque plus personne, les gens ont peur venir prier. C'est comme ça depuis 2003, depuis les Américains. »— David Natak, policier
Trois fois moins de chrétiens
Sous l'occupation américaine, pendant une guerre civile où s'entretuaient les musulmans chiites et sunnites, les chrétiens n'ont pas été épargnés.
Selon le gouvernement, 70 % de ceux qui ont fui temporairement leurs maisons pour échapper à la persécution ne les ont jamais récupérées. Elles ont été saisies illégalement par des familles bien pistonnées dans une bureaucratie corrompue qui en possèdent aujourd'hui les titres officiels. La majorité n'est donc jamais revenue à Bagdad.
Avant la première guerre du Golfe en 1991, on estime que 1,5 million de chrétiens vivaient en Irak. Au fil des guerres et des conflits, l'inexorable hémorragie s'est poursuivie. Aujourd'hui, il ne seraient plus que 500 000.
David le policier envie ceux qui sont maintenant en Europe, aux États-Unis ou au Canada. Au cours des trois dernières années, l'église anglicane a été la cible d'attentats de trois attentats à la bombe. Armé ou pas, David a peur lui aussi.



Chercher refuge ou bien rester?
C'est pourtant à Bagdad que quelque 130 familles chrétiennes de Mossoul se sont réfugiées. Depuis quelques mois, elles vivent dans un camp ouvert par les autorités irakiennes et administré par des groupes religieux.
Le camp est relativement confortable. Eau courante, génératrice, télévision; les petites roulottes préfabriquées offrent un semblant de normalité aux déplacés de Mossoul. Pour la première fois en plus d'un an, ils pourront même envoyer leurs enfants à l'école du quartier dans quelques semaines.
Mais beaucoup de ces familles sont aux prises avec un dilemme impossible à résoudre : partir ou rester.
Assis sur le petit lit qu'il partage avec sa femme, Saïd Elia raconte qu'après l'arrivée du groupe État islamique, il n'avait que deux choix pour rester chez lui, à Bartela : payer une taxe de protection aux nouveaux maîtres des lieux ou se convertir à l'Islam. Il a choisi l'exil.
« Il n'y a pas d'espoir de pouvoir retourner dans nos villes, dans nos maisons. Tout le monde est parti. Ceux qui ont de l'argent quittent l'Irak illégalement. La situation est terrible. »— Saïd Elia, déplacé

Lui aussi voudrait partir, mais sa femme Souhaila n'est pas prête à quitter la terre de ses ancêtres. L'enfant qu'elle attend sera chrétien et Irakien. Du moins l'espère-t-elle.
« On ne pensait jamais que l'EI viendrait prendre notre ville si facilement. Vous ne les connaissez pas, ils peuvent entrer à Bagdad à tout moment. »— Souheila Youssef, déplacée

L'Église veut maintenir des fidèles dans son berceau
Les différentes autorités des églises chrétiennes d'Orient s'opposent officiellement à la politique de certains pays, dont la France et le Canada, qui semblent favoriser la migration des chrétiens considérés comme une minorité religieuse persécutée. Il en va de la survie de la religion dans le berceau qui l'a vu naître.
Le père Martin David, de l'église Saint Odicho, veut encourager ses ouailles à endurer leurs difficultés. Il aimerait voir plus d'appui du gouvernement irakien et des pays étrangers pour défendre les droits des chrétiens chez eux. Mais il admet qu'il est moralement de plus en plus difficile de défendre la position de l'Église.
« La position de l'Église est que cette migration, les gens qui quittent le pays, c'est une maladie. Et que nous essayons de combattre cette maladie, explique-t-il. Mais quand on voit toute cette violence, avec l'EI maintenant en Irak et au Moyen-Orient, c'est une position de plus en plus difficile. »
Quant au remède, puisque les hommes continuent de faillir, il s'en remet à Dieu.

La Hongrie veut accélérer la construction de sa clôture anti-migrants

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/international/

Associated Press
Un migrant franchit la clôture hongroise, lundi, devant une voiture de la police nationale.
Un migrant franchit la clôture hongroise, devant une voiture de la police nationale.  Photo :  PC/MTI via AP/Edvard Molnar

Le premier ministre de la Hongrie a prévenu mardi qu'il veut accélérer la construction d'une clôture le long de la frontière de son pays avec la Serbie, dans le but de stopper le flot de migrants qui affluent vers l'Europe.
Le projet a pris du retard et a déjà raté deux échéanciers.
Victor Orban a déclaré au quotidien Hungarian Times qu'une visite surprise du chantier avec son chef de cabinet Janos Lazar lui a démontré que le projet souffre d'une main d'oeuvre insuffisante.
La Hongrie avait tout d'abord annoncé que la clôture haute de quatre mètres et longue de 175 kilomètres allait être complétée à la fin du mois de novembre.
M. Orban a toutefois exigé, en novembre, qu'elle soit terminée d'ici le 31 août.

Un communiqué diffusé par le gouvernement laissait entendre que le ministre de la Défense Csaba Hende a démissionné lundi en raison de la progression insatisfaisante des travaux, qui sont gérés par l'armée.
En Grèce, la Garde côtière a annoncé mardi que ses navires ont secouru près de 500 migrants lors de 11 opérations au cours des 24 dernières heures, dans l'est de la mer Égée.

«On a tout à gagner», le slogan du Bloc québécois pour les élections fédérales 2015

http://quebec.huffingtonpost.ca/

 Devenir fan

Publication: Mis à jour: 

Le slogan qui collera au Bloc québécois pour le reste de la campagne électorale sera « On a tout à gagner », a appris Le Huffington Post Québec quelques minutes avant le dévoilement officiel.
« Ça nous positionne comme étant proactifs et c’est exactement ce que le slogan incarne, a dit Kedina Fleury-Samson, candidate dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia. On est gagnants sur tous les points et c’est ce qu’on va démontrer le reste de la campagne. »
Même son de cloche de sa collègue Claude de Bellefeuille, candidate dans Salaberry-Suroît. « Je trouve que c’est un formidable slogan. C’est ça que je dis aux gens: ils ont tout à gagner à voter pour le Bloc. »
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a martelé le slogan à plusieurs reprises pendant son discours, vantant la convergence des forces indépendantistes. « Comme indépendantistes, on a tout à gagner à appuyer le Bloc québécois. Il faut qu’on recommence à gagner », a-t-il dit devant les militants.
Les pancartes électorales bloquistes, qui sont installées dès lundi après-midi, montrent chaque candidat sur un fond bleu pâle. Son nom est inscrit en haut, à droite. Le logo du Bloc québécois apparaît quant à lui sur une bannière bleue plus foncée sous la photo de chaque candidat, à côté du nom de la circonscription.

pancarte bloc quebecois

Quelques slogans « non officiels » avaient fait leur apparition dans les dernières semaines. Peu après le retour de Gilles Duceppe, le Bloc québécois a commencé sa tournée de sensibilisation « Ce qui se passe ici, passe par nous » sur l’oléoduc Énergie-Est et les pipelines en général.
Par la suite, le Bloc a misé sur l’indépendance du Québec. À la fin août, 1500 pancartes « Qui prend pays prend parti » ont été affichées un peu partout dans la province avec le visage de leur chef.
Mais dans les derniers jours, les bloquistes avaient martelé leurs « gains pour le Québec ». Le slogan « On a tout à gagner » s'inscrit donc dans la continuité de ce message, a fait savoir l'équipe de communications du parti.
La stratégie électorale du Bloc québécois, ainsi que ses pancartes officielles, ont été dévoilées au conseil général électoral qui s'est tenu lundi, dans une école primaire dans Laurier-Sainte-Marie.
En 2011, le slogan du Bloc était « Parlons Qc ».

Elle fuit avec une autopatrouille pour sauver son mari



http://fr.canoe.ca/infos/insolite/archives/

Elle fuit avec une autopatrouille pour sauver son mariAlaska - Une femme de Big Lake, en Alaska, a été arrêtée pour avoir volé une autopatrouille à l'intérieur de laquelle se trouvait son mari, sur la banquette arrière, menottes aux poings.
Un agent de la police de l'Alaska a interpellé mercredi Josua Watford, âgé de 38 ans, parce qu'il ne s'était pas présenté en cour suivant une accusation de conduite avec facultés affaiblies, a rapporté l'Alaska Dispatch News. Alors que le policier procédait à l'arrestation, un automobiliste lui a posé une question, détournant ainsi son attention.
La femme du suspect, Amber Watford, âgée de 28 ans, a profité de ce moment d'inattention pour se mettre au volant de l'autopatrouille et fuir avec son mari. Le véhicule a été retrouvé, vide, une heure plus tard.
Ce n'est que 24 heures plus tard, jeudi, que les autorités ont finalement mis la main sur les fugitifs, à Wasilla, situé à une trentaine de kilomètres de Big Lake. Ils font face notamment à des accusations d'entrave au travail d'un policier, de vol de véhicule et de méfaits.