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dimanche, septembre 06, 2015

Québec secondaire

http://www.journaldemontreal.com/

CA_Tania-Longpre
  Sur le quai, au chalet, dans les Laurentides. 
Drapeau québec— « T’as décidé pour qui t’allais voter ? » 
— « J’vais voter pour le NPD, le Bloc est mort ; j’voterai pas pour les Libs certain, pis Harper, jamais dans cent ans ! » 
— « Et... le NPD, tu sais ce qu’ils offrent, leur programme ? » 
— « Pas vraiment, mais faut voter pour quelqu’un, pis ce sont les plus hauts dans les sondages, donc, si on veut battre Harper... »  
Petite discussion de fin d’été où personne n’a la tête à la politique, évidemment. Conversation qui témoigne aussi de la méconnaissance de certains Québécois dans les partis fédéraux, qui veut voter « du bon bord » sans trop savoir ce que ce « bon bord » veut pour le Canada, pour le Québec.
D’ailleurs, je n’en ai pas parlé de l’été moi-même. La réalité, c’est que je ne me suis jamais vraiment intéressée à la politique fédérale. Comme plusieurs, je ne me suis jamais véritablement sentie concernée par ce qui se passait à Ottawa. Je vote pour le Bloc, et si le Bloc n’existait pas, je ne voterais probablement pas au fédéral, c’est aussi simple que ça. 
Évidemment, je préfèrerais de loin que le Bloc n’existe plus et que le Québec soit un pays, mais au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué, ce n’est pas le cas, et ce ne devrait pas être le cas non plus dans quatre ans, lors des prochaines élections fédérales. Le Bloc a donc toute sa légitimité à Ottawa, du moins, pour les prochaines années. 
Je crois par contre à la nécessité d’un parti représentant le Québec d’abord, le Québec tout court à Ottawa. Qui parle en notre voix, pour qui le Québec n’est pas qu’une province parmi d’autres, et surtout pour qui le Québec n’est pas un dossier secondaire. 
Évidemment, il est compréhensible que certains, constatant que la question nationale n’est pas au programme, décident de voter en tentant de faire du Canada un pays « plus à leur image » en votant « à gauche », pour le NPD. Malheureusement, la monopolisation du débat politique sur l’axe gauche-droite devient le pire ennemi de l’indépendance du Québec, et ça, les fédéralistes l’ont très bien compris, peu importe leur parti de provenance.  
Si les gens de « gauche » veulent vraiment du changement, je les inviterais bien humblement à lire les programmes des partis et à écouter attentivement les débats des chefs avant de voter pour la plus belle pancarte, la plus belle cravate ou le plus beau sondage. Si ces gens ne se reconnaissent pas dans la politique fédérale, leur choix légitime devrait être le Bloc, parce qu’ils le veulent ou non, ce n’est pas en votant Bloc qu’ils voteront pour Harper, quoi que les autres partis en disent, et s’ils veulent vraiment voter à gauche, et ne pas voter pour le Bloc pour des motifs douteux et contradictoires, je les invite à voter pour le Parti vert, un vrai parti de gauche assumé et sans ambiguïté, et qui, au moins, reconnaît le droit d’un peuple à son autodétermination. 

Mais que fait la CAQ dans cette galère?

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Richard Martineau
Lorsque François Legault a annoncé que son parti effectuera un «retour aux sources», cette semaine, j’ai applaudi à deux mains.
Enfin, la CAQ parlera de nouveau d’éducation et repren­dra la défense de la classe moyenne!
On reste ou on part. Terminé, l’entre-deux. 
Mais ma joie fut de courte durée.
Le lendemain de cette sortie, le chef de la CAQ a annoncé que sa formation allait proposer une «nouvelle entente» au Canada qui sera soumise à la population par voie de... référendum!
LE RETOUR DE LA TROISIÈME VOIE
Oui, oui, vous avez bien entendu: François Legault a utilisé le mot qui commence par un «R».
Mais quelle mouche l’a piqué?
«Il y a une place à occuper par la CAQ entre les deux extrêmes, le statu quo de Philippe Couillard et l’indépendance de Pierre Karl Péladeau», a expliqué le chef caquiste.
Euh... non!
Vous croyez que les Cana­diens vont accepter de rouvrir la boîte de Pandore qu’est la Constitution pour faire plaisir aux Québécois et s’assurer qu’ils resteront dans la fédération?
Pourquoi le feraient-ils?
Vous avez vu les derniers sondages concernant le PQ et l’option souverainiste? Vous pensez que les résultats empêchent les Canadiens de dormir? Qu’ils tremblent dans leur culotte? Qu’ils craignent que le Québec ne lève les feutres?
Qu’ils sont prêts à nous donner tous les pouvoirs qu’on demande?
Qu’ils répondent encore à la menace du «couteau sur la gorge»?
LE GRELOT RÉFÉRENDAIRE
Pour les Canadiens, la question est claire: on reste et on ferme notre gueule, ou on fait nos valises et on s’en va.
Terminé, l’entre-deux.
Tu entres ou tu sors. Tu ne restes pas sur le seuil de la porte avec un pied en dedans et un pied au-dehors.
Quoiqu’en pense François Legault, le temps du «beau risque» et des discussions à saveur constitutionnelle est bel et bien fini.
Nous ne sommes plus en 1987. Meech ne veut plus rien dire. C’est le nom d’un lac situé dans le parc de la Gatineau, c’est tout.
La CAQ veut-elle vraiment atta­cher un grelot réfé­rendaire à sa cheville, histoire que ça fasse «gling gling gling» dès que son chef ouvre la bouche?
Ce n’est pas suffisant que le PQ nous promette un réfé­rendum, la CAQ veut en promettre un elle aussi? Elle ne veut pas demeurer en reste?
Ça lui tente d’entendre Philippe Couillard dire: «Un vote pour la CAQ, c’est un vote pour un référendum? Un vote pour des discussions constitutionnelles à n’en plus finir? Un vote pour la reprise d’un dialogue avec un interlocuteur qui ne veut rien savoir ni rien entendre?»
LE SEXE DES ANGES
Constitutionnellement, le choix est clair. On reste avec Couillard ou on part avec Péladeau.
La CAQ aurait pu dire: «Ce débat ne nous intéresse pas, on n’a pas de temps à perdre à discuter du sexe des anges, on a des dossiers plus importants à régler.»
Mais non. Elle a décidé de sauter dans le Jell-O, elle aussi.
Pas sûr que ce soit une bonne idée...

Unir les francophones?

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Mathieu Bock-Coté
La question nationale a connu de meilleurs jours au Québec. Pendant près de quarante ans, elle structurait notre vie politique. Aujourd’hui, bien des Québécois cherchent à s’en détourner. Ils veulent parler d’autre chose.
Cela joue beaucoup dans le grand élan qui semble porter le NPD au Québec. Et pourtant, la réalité est têtue, on veut la fuir et elle trouve toujours le moyen de se rappeler à nous. Cela a été le cas cette semaine.
Le gouvernement Couillard est certainement le plus fédéraliste de notre histoire. Son chef est d’un antinationalisme enragé et délirant.
On apprenait il y a quelques jours, à la suite d’une suggestion du rapport Robillard, que le gouvernement Couillard envisageait de confier à Ottawa la collecte des impôts au Québec. Traditionnellement, quand les services étaient dédoublés entre le gouvernement provincial et le gouvernement fédéral, on souhaitait que le second se retire.
Aujourd’hui, le gouvernement Couillard propose l’inverse et veut renoncer aux outils de notre autonomie fiscale.
Fédéralisme extrême
Le gouvernement Couillard est certainement le plus fédéraliste de notre histoire. Son chef est d’un antinationalisme enragé et délirant. Comme s’il était allé à l’école politique de Pierre Elliott Trudeau. Il y a quelques semaines à peine, il n’était pas loin de prophétiser une invasion de sauterelles en cas de souveraineté. Pour lui, l’indépendance serait une catastrophe. Manifestement, il veut tuer le mouvement souverainiste.
Est-ce par hasard que la CAQ a décidé, à peu près au même moment, de faire connaître sa nouvelle position constitutionnelle? En gros, elle en revient à un nationalisme à la Robert Bourassa. Mais avec une nuance importante. Elle identifie certains pouvoirs essentiels pour la survie de l’identité québécoise, comme la langue, la culture et l’immigration, puis voudrait ensuite tenir un référendum pour obliger le Canada à négocier un nouvel accord avec le Québec.
La CAQ, longtemps, a voulu fuir la question nationale. Elle se contentait de faire le service minimal, en se disant pour le Québec d’abord, tout en se contentant pratiquement du statu quo.
En se donnant une obligation de résultat, elle vient de proposer une petite révolution politique. Elle nous dit que le Québec a besoin de ces pouvoirs pour survivre, pour assurer son avenir identitaire comme peuple.
Les francophones désunis
Spéculons. Imaginons qu’elle prenne le pouvoir, tienne son référendum et le gagne. Si Ottawa cède, le Québec aura davantage de pouvoirs. Ce n’est pas la souveraineté, mais ce n’est pas rien. Mais si Ottawa dit non, que répondra la CAQ? Que le fédéralisme est irréformable et qu’il faut alors en sortir? Elle avouerait alors qu’elle a atteint un seuil de rupture avec le Canada. Où déciderait-elle de se coucher? Son nationalisme n’aurait alors été qu’un bluff électoral.
Un problème ressort néanmoins: la division politique suicidaire des francophones. Si la tendance se maintient, la CAQ ne pourra pas faire son référendum sur l’autonomie, tout comme le PQ ne pourra pas faire celui qu’il souhaite sur la souveraineté. Car les nationalistes francophones sont divisés. Pendant ce temps, un Parti libéral de plus en plus étranger au peuple québécois le gouverne impunément et l’abîme intimement.
Le Québec a des intérêts nationaux. Il doit les retrouver. Il faudra peut-être trouver un programme commun aux nationalistes. On ne sait ni comment ni lequel.
Mais il est bien possible qu’ils doivent chercher dans cette direction.

Manifestation à Montréal pour réclamer plus de réfugiés au Canada

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Publié le 05 septembre 2015 à 09h51 | Mis à jour le 05 septembre 2015 à 20h12
Alors qu'ils marchaient dans les rues du centre-ville,... (PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE)
PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE
Alors qu'ils marchaient dans les rues du centre-ville, les manifestants scandaient «Ouvrez nos portes!» et «Personne n'est illégal!»

La Presse Canadienne
MONTRÉAL
Des centaines de manifestants ont défilé dans les rues de Montréal samedi après-midi pour demander au gouvernement canadien d'accueillir plus de réfugiés au pays.
Après une semaine lourde en émotion, ponctuée par la publication de l'image du petit corps inanimé d'Alan Kurdi, trois ans, sur une plage turque, des Montréalais brandissaient des pancartes souhaitant la «bienvenue» aux réfugiés. Certains avaient la sinistre photo du garçonnet portant l'inscription «Notre enfant».
Alors qu'ils marchaient dans les rues du centre-ville, les manifestants scandaient «Ouvrez nos portes!» et «Personne n'est illégal!».
Lors d'un discours, l'un des organisateurs de la marche, Jaggi Singh, de l'organisation Solidarité sans frontières, a reproché au gouvernement canadien d'avoir commis des gestes «criminels» à l'endroit des réfugiés et l'a accusé d'avoir été «complice» de la mort d'Alan Kurdi, de son frère Ghalib et de leur mère Rehanna.
Une manifestante, Catherine Ouellet, qui a amené son fils de quatre ans avec elle, a éclaté en sanglots en expliquant pourquoi la photo du petit Alan l'a tant touchée.
«Le Canada ne fait pas sa part. (Il faut) ouvrir les portes du Canada et arrêter les délais, la paperasserie. (Ouvrons) les portes et on se posera les questions plus tard. Franchement, il y a une situation d'urgence», a-t-elle expliqué, la voix étranglée par l'émotion.
Rose Marie Walley, une enseignante à la retraite, est arrivée à la manifestation à bicyclette en portant une pancarte où il était écrit qu'elle est une enfant de réfugiés - des Juifs qui avaient quitté l'Allemagne pour le Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale.
Elle a souligné que d'accepter «des milliers et des milliers» de réfugiés contribuerait à aider les gens dans le besoin, mais aussi la société canadienne en général. «Les réfugiés doivent avoir de la force, du courage. Et quand tu arrives finalement, ce n'est pas fini. Tu dois refaire ta vie», a-t-elle rappelé.
Des rassemblements du même genre doivent avoir lieu dans d'autres villes canadiennes au cours des prochains jours, notamment à Ottawa, Toronto, Winnipeg, Calgary et Vancouver.

L'Europe en guerre contre 30 000 passeurs

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Publié le 06 septembre 2015 à 07h55 | Mis à jour à 07h55
Un sauveteur aide une femme qui était à... (Photo Argiris Mantikos/Eurokinissi, AP)
PHOTO ARGIRIS MANTIKOS/EUROKINISSI, AP

Un sauveteur aide une femme qui était à bord d'un bateau de migrants qui s'est échoué près de la Grèce, en avril dernier.

LACHLAN CARMICHAEL
Agence France-Presse
Bruxelles
Après le choc provoqué par les images du garçonnet syrien échoué mort sur une plage turque, les autorités européennes ont plus que jamais pour priorité de lutter contre une armée de 30 000 passeurs suspectés de traite humaine.
«C'est notre priorité, aucun doute, non seulement pour Europol, mais pour tous les États membres de l'UE», explique Robert Crepinko, responsable de la lutte contre les réseaux de crimes organisés au sein de l'Office européen de police (Europol).
Non seulement le trafic d'êtres humains fait courir un risque immense aux candidats à l'exil, mais il représente aussi un «immense défi pour tous les États membres, aussi bien sur le plan humanitaire que sur celui de la sécurité», a estimé M. Crepinko lors d'un entretien avec l'AFP.
Ce «business» mortel, qui brasse des milliards de dollars, se nourrit du désespoir d'un nombre grandissant de personnes fuyant la guerre et la pauvreté qui sévissent dans des pays tels que la Syrie, l'Afghanistan, l'Érythrée et la Somalie.
De mieux en mieux organisés, les gangs de trafiquants utilisent les réseaux sociaux, des itinéraires bien rodés et des méthodes expéditives pour faire venir des vagues de réfugiés et de migrants en Europe.
En juillet, l'Union européenne a lancé une opération d'envergure contre les passeurs en mer Méditerranée, récoltant tout d'abord des renseignements avant de se préparer à agir militairement, en principe dans les semaines à venir, contre des bateaux de trafiquants, principalement au large des côtes libyennes.
Depuis mars, les autorités européennes ont identifié un groupe international de «30 000 suspects» dans toute l'Europe, parmi lesquels 3000 opèrent en Méditerranée et dont certains sont originaires de pays non membres de l'UE avec lesquels Europol échange des informations, affirme M. Crepinko.
Ces trafiquants de différentes nationalités et religions mettent de côté leurs différences pour collaborer au cas par cas, selon les besoins et là où il y a de l'argent à gagner, relève-t-il, citant l'exemple d'un réseau de seize passeurs démantelé récemment en Grèce, avec l'arrestation de deux Roumains, deux Égyptiens, deux Pakistanais, sept Syriens, un Indien, un Philippin et un Irakien.
Plus profitable que les armes ou la drogue
Ces derniers passeurs, qui en quelques mois ont gagné près de 7,5 millions d'euros, faisaient venir principalement en Europe des Syriens --les faisant passer avec des papiers falsifiés de Turquie en Grèce-- aussi bien par des voies maritimes et aériennes que terrestres.
La traite des êtres humains, combinée parfois à l'esclavage sexuel et à l'exploitation dans des emplois sous-payés, est «probablement le business le plus profitable» de toutes les activités criminelles, devançant même le trafic d'armes et celui de la drogue, affirme une porte-parole de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex, Izabella Cooper.
De plus en plus, les passeurs utilisent les réseaux sociaux, Facebook ou autres, pour faire connaître leurs services, négocier leurs prix et organiser les trajets des migrants, selon Europol et Frontex.
Ainsi, Frontex, qui partage ses informations avec les pays membres de l'UE, a mis au jour un réseau dirigé par des Érythréens envoyant des migrants de ce pays vers la Libye, en passant par le Soudan, avec pour destination finale notamment l'Italie, témoigne Mme Cooper.
En Afrique occidentale et subsaharienne, les passeurs utilisent toute une série de camions et d'abris pour faire venir les migrants en Libye. L'une des routes utilisées passe par le Ghana, le Burkina Faso et le Niger.
Une fois les migrants en Libye, des réseaux spécialisés les envoient traverser la Méditerranée dans des embarcations de pêcheurs ou de petits canots pneumatiques surchargés qui, soupçonne Frontex, «pourraient avoir été importés de Chine».
Selon des témoignages parvenus à Frontex, certains passeurs auraient même forcé des candidats à l'exil à monter dans ces embarcations de fortune sous la menace d'un revolver, ces derniers ayant réalisé combien il était dangereux de naviguer à leur bord, selon Mme Cooper.
La Libye est «une aubaine pour les passeurs» car la loi n'y existe pas vraiment, déplore-t-elle.

BILAN - PARTI LIBÉRAL Un pari audacieux

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5 septembre 2015 |Hélène Buzzetti | Canada
Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau
Photo: John Woods La Presse Canadienne
Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau
Ce texte fait partie de notre section Perspectives.
La campagne électorale fédérale en cours, la plus longue de l’histoire canadienne récente, a maintes fois été comparée à un marathon. Si cette analogie devait être prise au pied de la lettre, alors les politiciens dans la course en seraient aujourd’hui au kilomètre 19, presque à mi-parcours. Bien que ces cinq premières semaines de campagne se soient déroulées dans une relative indifférence, les électeurs étant encore trop accaparés par leurs projets de vacances et de BBQ, elles n’ont pas été sans événement. Au contraire. Les promesses ont plu, les milliards ont valsé et les positions se sont campées. Le Devoir propose un survol de ce que chacune des principales formations a proposé depuis le 2 août dernier.
 
Le pari le plus audacieux pris à ce jour est certes celui de Justin Trudeau, qui promet encore trois ans de déficit de moins de 10 milliards de dollars chacun afin de financer ses promesses ambitieuses.
 
La plus coûteuse faite jusqu’à présent, tous partis confondus, est celle de consacrer pas moins de 60 milliards de dollars de plus pour la réfection d’infrastructures d’ici 10 ans — ou 17,4 milliards pendant un premier mandat de quatre ans.
 
Pour sa part, la refonte de l’aide versée aux parents d’enfants mineurs coûterait au net, après y avoir affecté les sommes récupérées de l’abolition du fractionnement du revenu, 2 milliards par an. M. Trudeau critique la prestation universelle pour la garde d’enfants (PUGE) bonifiée parce que les conservateurs la versent à tous les parents, même aux« millionnaires, juste parce qu’ils s’adonnent à avoir des enfants ». Il l’abolirait, de même que toutes les prestations familiales existantes, pour les remplacer par un seul chèque non imposable inversement proportionnel aux revenus des parents. Le montant de départ serait de 6400 $ par enfant de moins de six ans et de 5400 $ pour les autres et serait nul au-delà d’un revenu familial de 200 000 $.
 
Autre mesure coûteuse : l’amélioration du système scolaire autochtone, à laquelle M. Trudeau consacrerait 3,3 milliards en quatre ans.
 
Les libéraux promettent de consacrer 300 millions par année pour le développement de technologies vertes. Une somme équivalente est prévue pour les vétérans afin, entre autres, de restaurer les pensions à vie pour les blessés et de payer à ceux qui le désirent quatre années d’études pour réorienter leur carrière.
 
M. Trudeau entend aussi remanier la fiscalité à la Robin des Bois. Le taux d’imposition des revenus d’entre 45 000 et 89 000 $ passerait de 22 à 20,5 % (pour une économie maximale de 670 $ par an), tandis que le taux pour les revenus de 200 000 $ et plus passerait de 29 à 33 %. Comme il s’agirait d’un déplacement de l’assiette fiscale de 3 milliards, cela serait à coût nul pour Ottawa.
 
Justin Trudeau a aussi proposé de rendre plus flexibles les congés de compassion et les congés parentaux (sauf au Québec, qui a son propre régime). Les parents auraient le choix de segmenter et étaler leurs 12 mois de congé sur une période de 18 mois ou de rester à la maison pendant un an et demi avec des prestations moins généreuses. Les congés de compassion, pour leur part, ne seraient plus conditionnels à ce que la personne à soigner soit à six mois de la mort, comme à l’heure actuelle. Les six semaines de congé pourraient elles aussi être segmentées et étalées.
 
Justin Trudeau entend aussi obliger les employeurs à répondre formellement à un employé qui réclame des horaires flexibles ou de faire du télétravail.
 
Enfin, les libéraux s’engagent à ce qu’il n’y ait pas de péage sur le nouveau pont Champlain.

Crise des réfugiés: le NPD et le PLC ont une approche différente

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Publié par La Presse Canadienne le samedi 05 septembre 2015 à 17h22.
Crise des réfugiés: le NPD et le PLC ont une approche différente
OTTAWA — Le NPD et le Parti libéral ont une approche légèrement différente lorsque vient le temps de proposer des solutions pour aider à résoudre la crise des réfugiés syriens.
Écoutez le reportage :
 
 
 
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Le porte-parole du NPD en matière d'affaires étrangères, Paul Dewar, a affirmé samedi que son parti est prêt à tendre la main au gouvernement conservateur pour faire adopter un «plan accéléré» afin d'accueillir plus de 46 000 réfugiés parrainés par le gouvernement d'ici 2019, dont 10 000 d'ici la fin de l'année.

Les libéraux, eux, ont décidé d'en faire un enjeu électoral. Ils se sont lancés dans une sorte de surenchère en s'engageant à accueillir «immédiatement» 25 000 réfugiés syriens, s'ils étaient portés au pouvoir.

En conférence de presse, M. Dewar et la porte-parole néo-démocrate en matière de développement international, Hélène Laverdière, souhaitent la nomination d'un coordinateur aussi tôt que possible afin d'organiser l'aide gouvernementale et de faciliter l'entrée et l'installation des réfugiés.

Tous deux demandent aussi une augmentation du nombre d'agents de l'immigration sur le terrain, d'accélérer le traitement des demandes d'asile pour les réfugiés parrainés par le privé sans fixer de plafond, fournir des soins de santé et délivrer des permis de résidence temporaire pour les Syriens voulant venir au Canada avec leur famille.

«Il y a des moments dans l'histoire qui nous définissent en tant que peuple, en tant que nation. Dans le passé, le Canada a toujours choisi la voie de la compassion, la voie de l'accueil et la voie de l'ouverture. Le Canada a toujours été une terre d'accueil pour les réfugiés. C'est le moment pour nous de continuer à assumer ce leadership», a déclaré Mme Laverdière.

Paul Dewar reconnaît qu'il ne sait pas comment le gouvernement va réagir aux propositions néo-démocrates. Il estime que le Canada ne peut se permettre d'attendre la fin de la campagne électorale pour accueillir sa part de réfugiés.

Le ministre de l'Immigration Chris Alexander a annoncé que le Canada acceptera 10 000 réfugiés syriens au cours des trois prochaines années.

«Nous allons continuer le dialogue avec le gouvernement conservateur dans les jours et les semaines qui viennent pour s'assurer qu'on trouve une solution. On ne peut pas attendre au mois de novembre pour faire quelque chose. Il faut faire quelque chose maintenant. Il y a urgence», a ajouté Mme Laverdière.

M. Dewar croit que le Canada peut faire mieux. Il a rappelé que le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants, François Crépeau, a demandé que l'Occident relocalise un million de réfugiés syriens au cours des cinq prochaines années.

Selon le NPD, il en coûtera 74 millions $ pour accueillir 10 000 réfugiés d'ici la fin de l'année et 63,8 millions $ supplémentaires pour en accueillir 9000 autres par années d'ici 2019.

Les conservateurs ont semblé ignorer la main tendue par les néo-démocrates. Dans un communiqué transmis samedi-après-midi, une porte-parole du parti, Catherine Loubier, a défendu le bilan du gouvernement Harper dans le dossier des réfugiés sans mentionner le plan proposé par le NPD.

Mme Loubier a plutôt grondé le NPD en qualifiant sa position sur l'intervention militaire canadienne contre l'État islamique «d'incompréhensible». Pour les conservateurs, «la seule façon» de stopper cette crise est de combattre l'EI, oubliant du même coup que le problème date des débuts de la guerre civile en Syrie.

Elle a rappelé que le Canada avait réinstallé plus de 24 000 réfugiés irakiens et syriens depuis le début de la crise. Elle a assuré que le Canada avait accepté plus de réfugiés que tout autre pays dans le monde, à l'exception des États-Unis.

Le plan libéral

Les libéraux, eux, ont plutôt promis d'accueillir immédiatement 25 000 réfugiés.

En conférence de presse samedi, le porte-parole libéral en matière de politique étrangère, Marc Garneau, a aussi indiqué qu'un gouvernement libéral investira au moins 100 millions $ supplémentaires au cours du présent exercice financier afin «d'accélérer le traitement des demandes d'asile (...) et d'augmenter les moyens mis à la disposition des services de parrainage et d'établissement au Canada».

Les libéraux ont aussi dit qu'un gouvernement libéral versera immédiatement 100 millions $ à titre de contribution à l'Agence des Nations Unis pour les réfugiés afin de soutenir les activités cruciales de secours en Syrie et dans les régions environnantes.

«En tant que Canadiens, nous pouvons et devons faire plus pour aider les réfugiés syriens qui recherchent désespérément la sécurité. Il s'agit de démontrer du leadership et de faire ce qui se doit en tant que Canadiens», a déclaré M. Garneau.

Les libéraux ont tout de même applaudi l'idée des néo-démocrates d'oublier la politique partisane pour aider les réfugiés. «Ce n'est pas le temps de la politique partisane. Le moment est venu pour les Canadiens de travailler ensemble», a déclaré une candidate libérale, Jane Philpott. On ne croit pas que cela doit attendre l'élection d'un nouveau gouvernement. Le scrutin se déroulera dans six semaines. Pendant ce temps, des gens sont dans le besoin. On doit agir immédiatement.»

De son côté le Parti Vert a demandé au premier ministre Stephen Harper de faire appel aux Forces armées canadiennes pour amener, par la voie des airs ou par l'océan, des réfugiés syriens au Canada.

«Le recours aux Forces armés au cours d'une crise humanitaire de cette amplitude est justifié lorsqu'on considère que nous n'hésitons pas à le faire lors d'un désastre naturel, a déclaré la chef Elizabeth May, par voie de communiqué. Dans le passé, nous avons ouvert nos bras pour accueillir 50 000 'boat peoples', 37 000 Hongrois et 11 000 Tchèques au Canada. Le coeur des Canadiens est grand comme le pays. Nous sommes prêts à relever le défi une nouvelle fois.»

Les chefs des principaux partis fédéraux, Stephen Harper, Thomas Mulcair et Justin Trudeau n'étaient pas en campagne, samedi. De son côté, Gilles Duceppe a rencontré des électeurs en Montérégie et devait se rendre au parc Laurier, à Montréal, en milieu d'après-midi.

Des milliers de réfugiés arrivent en Allemagne et en Autriche

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Publié par Associated Press le samedi 05 septembre 2015 à 12h43. Modifié par Léandre Drolet à 12h53.
Des milliers de réfugiés arrivent en Allemagne et en Autriche
BUDAPEST, Hongrie - Épuisés mais euphoriques, des milliers de migrants sont arrivés en Allemagne et en Autriche, samedi, terminant ainsi un dangereux périple effectué en bateau, en bus, en train et même à pied afin de fuir des pays ravagés par la guerre et la misère.
Un peu avant l'aube samedi, ils avaient émergé d'une série d'autobus hongrois à la frontière autrichienne où des organismes caritatifs les avaient chaleureusement accueillis en leur offrant un endroit pour se reposer et du thé. Quelques heures plus tard, plusieurs de ces migrants ont été placés à bord de trains en partance pour Vienne, la capitale de l'Autriche, et Munich, en Allemagne.

Cette opération a permis à la Hongrie de souffler un peu, elle qui peine à gérer les milliers de migrants arrivant chaque jour sur son territoire depuis la Serbie. Les autorités ont toutefois déclaré que cette marée humaine n'était pas prête de se calmer alors que d'autres voyageurs à destination de l'ouest de l'Europe ont atteint Budapest, samedi, quelques heures après que des centaines de migrants eurent quitté la principale gare de la capitale hongroise.

La futilité des efforts pour freiner cet exode vers l'ouest de l'Europe a été soulignée, samedi, à la suite de l'annonce par la Hongrie de la fin de son service de navette en direction de la frontière. Cette nouvelle a poussé deux groupes à entreprendre le voyage à pied: un premier composé de quelque 200 personnes est parti d'un camp de réfugiés situé près de Gyor et un autre constitué d'environ 300 individus a pris la route depuis la gare Keleti, à Budapest. Des centaines d'autres essayaient aussi de se rendre à la frontière par leurs propres moyens.

Un représentant du ministère autrichien de l'Intérieur, Karl-Heinz Grundboeck, a révélé qu'environ 6500 demandeurs d'asile avaient franchi la frontière samedi en provenance de la Hongrie et que la majorité avait pris le train pour Vienne ou d'autres villes plus à l'ouest. De son côté, le porte-parole de la police fédérale allemande, Simon Hegemueller, a annoncé que 1600 migrants étaient déjà arrivés à Munich et que les autorités estimaient que ce nombre atteindrait 3000 d'ici la fermeture de la gare centrale de la ville après minuit.

La Hongrie a passé la dernière semaine à tenter de forcer les migrants à s'inscrire auprès des centres pour réfugiés établis par le gouvernement afin de déposer leur demande d'asile dès leur entrée sur le territoire de l'Union européenne conformément à la loi. Des milliers d'entre eux ont toutefois refusé, certains craignant que les autorités hongroises les déportent ou les placent en détention pour une durée indéterminée. Ils ont plutôt réclamé l'autorisation de se rendre rapidement en Allemagne.

Après trois jours de confrontation avec la police, des milliers de migrants avaient commencé à marcher vers l'ouest depuis la gare Keleti, vendredi, le long de la principale autoroute de la Hongrie. Ils avaient passé la nuit sous la pluie dans un campement de fortune à côté de la route. Des centaines d'autres ont réussi à forcer le périmètre de sécurité établi par les autorités autour de la gare de Bicske, dans l'ouest de la Hongrie, où les policiers essayaient de les diriger vers un camp de réfugiés. Ils ont ensuite bloqué la voie ferrée en se mettant, eux aussi, à marcher vers l'ouest.

L'Autriche et l'Allemagne ont mis fin au problème en annonçant qu'elles accueilleraient les migrants déjà en route et ceux qui campaient près de la gare Keleti, à Budapest.

Accident de moto: la SQ trouve le camion recherché grâce à des infos du public

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Publié par La Presse Canadienne le samedi 05 septembre 2015 à 23h50.
Accident de moto: la SQ trouve le camion recherché grâce à des infos du public
BAIE-COMEAU, Qc — La Sûreté du Québec a réussi à trouver le camion vert qui pourrait avoir été impliqué dans l'accident ayant causé la mort d'une motocycliste vendredi soir à Saint-Flavien.
Écoutez le reportage :
 
 
 
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La SQ avait lancé un appel au public; des informations pertinentes ont été transmises au corps policer.

La motocycliste qui a été victime d'une embardée dans Chaudière-Appalaches aurait perdu la maitrise de son véhicule après avoir reçu un «objet» provenant d'un camion-remorque qui la précédait.

La victime, âgée de 31 ans, circulait sur la route 271 en compagnie de deux autres motocyclistes.

Selon la Sûreté du Québec, un morceau de bois aurait pu se détacher d'un chargement que transportait un véhicule lourd pour aller percuter la moto qui a terminé sa course dans un fossé.

À l'arrivée des ambulanciers, la victime était inconsciente. Son décès a été constaté à l'hôpital.