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vendredi, août 14, 2015

Réouverture historique de l'ambassade américaine à Cuba

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Mise à jour le vendredi 14 août 2015 à 0 h 41 HAE   Radio-Canada avec Agence France-Presse

Ambassade américaine à La Havane, à Cuba
Ambassade américaine à La Havane, à Cuba  Photo :  Alexandre Meneghini / Reuters

Le secrétaire d'État américain sera à Cuba aujourd'hui pour consacrer le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux ex-ennemis de la guerre froide. John Kerry en profitera pour rencontrer des dissidents, alors que La Havane abordera la question de l'embargo encore imposé par Washington.
John Kerry sera le premier chef de la diplomatie américaine à se rendre à La Havane en 70 ans.
Le secrétaire d'État procédera à la réouverture officielle de l'ambassade américaine dans une cérémonie qui réunira les deux gouvernements et des élus du Congrès américain.
Le fameux et imposant bloc de béton et de verre du boulevard de front de mer Malecon à La Havane redeviendra l'ambassade des États-Unis au moment où le drapeau américain sera hissé par les mêmes trois Marines qui l'avaient abaissé lors de la rupture des relations diplomatiques en janvier 1961.
Washington et La Havane ont en fait rétabli leurs relations diplomatiques et rouvert leurs ambassades le 20 juillet, selon les termes d'un rapprochement annoncé en décembre dernier par les présidents Barack Obama et Raul Castro, qui s'est aussi manifesté par le retrait de Cuba d'une liste noire américaine « d'États soutenant le terrorisme ».
Protection des droits
La visite d'une dizaine d'heures du secrétaire d'État américain permettra également d'aborder certains sujets sensibles pour les deux pays qui ne se sont officiellement pas parlé pendant plus d'un demi-siècle, notamment la restitution à Cuba de la base navale américaine de Guantanamo et la protection des droits de la personne et des dissidents politiques.
« Je vais rencontrer des dissidents au cours d'une réception privée, à la résidence de l'ambassadeur américain à La Havane », a affirmé John Kerry sur la télévision américaine Telemundo News.
« Nous n'allons pas balayer d'un revers de main nos inquiétudes pour la société civile et les droits de l'homme », a indiqué le département d'État, répondant ainsi aux propos du sénateur républicain américain d'origine cubaine Marco Rubio, qui accuse l'administration Obama d'avoir mis sous l'éteignoir ses exigences en matière de droits de la personne et des libertés.
Castro réclame la dette de l'embargo
La levée de l'embargo économique que Washington impose toujours à l'île communiste sera aussi au cœur des discussions qui se dérouleront pendant la visite de John Kerry. Cuba exige la fin de ce blocus implanté en 1962 par le président John F. Kennedy.
Un jour avant l'arrivée à La Havane du secrétaire d'État américain, l'ex-président cubain Fidel Castro, qui célébrait son 89e anniversaire jeudi, a rappelé dans un texte paru dans la presse, que les États-Unis doivent aux Cubains de « nombreux millions de dollars » pour les dommages liés à l'embargo économique.
L'ex-président de Cuba Fidel Castro avec le président de la Bolivie Evo Morales et le président du Vénézuela Nicolas Maduro, à La Havane, le 13 août 2015L'ex-président de Cuba Fidel Castro avec le président de la Bolivie Evo Morales et
 le président du Vénézuela Nicolas Maduro, à La Havane, le 13 août 2015 
 Photo :  Handout . / Reuters

Québécois et Canadiens Pas supérieurs, mais différents dit Gilles Duceppe

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Première publication 13 août 2015 à 19h55

Pas supérieurs, mais différents dit Gilles Duceppe

Par Lise Millette | Agence QMI
La nation québécoise n'est pas supérieure à la nation canadienne, elle est tout simplement différente s'est exprimé Gilles Duceppe à Laval, où il a pris part jeudi à un bain de foule à l'École d'été de l'Institut du Nouveau Monde.
«On ne fait pas un pays contre le Canada, on veut faire du Québec un pays parce que nous sommes différents. On le voit entre autres dans le domaine de l'environnement», a précisé le chef bloquiste en entrevue à l'Agence QMI.
L'exemple tombait à point nommé alors que deux rapports sur le transport pétrolier ont été publiés jeudi. Le premier, par la Commission de l'énergie de l'Ontario, soutient que la province ne retirerait pas de bénéfices du projet de pipeline de TransCanada Energie Est, qui pourrait par surcroît se traduire par plus de risques environnementaux. Le second, par l'Institut Fraser, conclut que le transport par pipeline est 4,5 fois moins risqué que le transport par rails.
Le chef du Bloc ne s'est pas montré sensible à la démonstration de l'Institut Fraser, estimant qu'il ne tient aucunement compte des risques inhérents au volume sans cesse croissant de produits pétroliers en circulation.
«Le trafic ferroviaire et le trafic du pétrole par bateau ne vont pas diminuer, au contraire. Qu'on se le dise, ce n'est pas à Ottawa ni à Calgary qu'on doit décider ce qui peut et doit passer sur notre territoire, mais à l'Assemblée nationale du Québec», a martelé Gilles Duceppe, catégorique.
En ce sens, le leader indépendantiste n'a pas manqué de souligner les contradictions de son adversaire du NPD.
«Sur Energie Est, le Bloc a la même position que le NPD sur Northern Gateway: il n'y a pas d'acceptabilité sociale, les Premières Nations sont contre et il y a des risques environnementaux. Comment le NPD peut-il avoir une position différente sur Energie Est?»

Des adversaires coriaces ?

Gilles Duceppe est celui qui cumule le plus d'expérience à titre de chef de parti dans cette course électorale. La donne est toutefois bien différente avec trois adversaires au coude à coude.
«Vous savez, on ne choisit pas nos adversaires, on leur fait face», a répondu Gilles Dupeppe avec philosophie.
Le chef du Bloc maintient toutefois que cette campagne est trop longue et trop coûteuse pour les contribuables et que si un nombre minimal de jours a pu être voté, il faudrait aussi se pencher sur une durée maximale. «Ce sont les contribuables qui vont en faire les frais», selon M. Duceppe.
Quant à savoir si l'enthousiasme de l'ancien syndicaliste a été miné par la décision de la Fédération des travailleurs du Québec de n'appuyer aucun parti, alors que la centrale a été plusieurs fois complice du Bloc, M. Duceppe refuse d'y voir un désaveu.
«Quand on reçoit des appuis, c'est mieux. Mais en 2004, la FTQ ne nous avait pas appuyés non plus et puis on n'avait pas si mal fait. Nous avions fait élire 54 candidats», a renchéri le chef bloquiste.

Grèce : le Parlement adopte l'accord sur le nouveau plan d'aide au pays

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 Mise à jour le vendredi 14 août 2015 à 4 h 14 HAE  Reuters
Le premier ministre grec Alexis Tsipras, à la Voul
Le premier ministre grec Alexis Tsipras, à la Vouli  Photo :  Christian Hartmann/Reuters

Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, a surmonté provisoirement vendredi les divisions de plus en plus marquées de son parti Syriza, en faisant adopter par les députés le troisième plan d'aide négocié en cinq ans avec les créanciers du pays.
Le scrutin a été retardé par la prolongation pendant la majeure partie de la nuit des débats à la Vouli, certains élus multipliant les recours de procédure à quelques heures seulement de la réunion des ministres des Finances de la zone euro censée donner un feu vert décisif à l'accord.
Grâce au soutien des partis d'opposition favorables au maintien de la Grèce dans la zone euro, Alexis Tsipras est parvenu sans difficulté à franchir le seuil des 151 voix nécessaires pour assurer l'adoption du texte, recueillant un total de 222 voix sur 300.
Mais 43 parlementaires, soit près d'un tiers du groupe Syriza, ont voté contre ou se sont abstenus, alors qu'ils n'étaient qu'une trentaine lors d'un vote important sur les mesures de réforme le mois dernier.
Alexis Tsipras sollicitera la confiance de la Vouli une fois que la Grèce aura remboursé une échéance de 3,2 milliards d'euros à la Banque centrale européenne (BCE) le 20 août, a déclaré un responsable gouvernemental.
Et ce nouveau scrutin pourrait être bien plus délicat pour le premier ministre. Mikis Voridis, élu de Nouvelle Démocratie, le principal mouvement d'opposition, a déclaré que son parti ne voterait pas la confiance au gouvernement, ce qui pourrait conduire à la chute du cabinet Tsipras.
S'exprimant devant les députés juste avant le vote de vendredi, le premier ministre a plaidé en faveur du nouveau plan d'aide, dont le montant pourrait avoisiner 85 milliards d'euros et qui implique une hausse de la fiscalité, des coupes dans les dépenses publiques et des réformes économiques, en parlant d'un choix entre « rester en vie et le suicide ».
Tsipras assure avoir la « conscience tranquille »
« Je ne regrette pas ma décision d'avoir conclu un compromis, a dit Alexis Tsipras. Nous n'exultons pas, mais nous ne nous lamentons pas non plus après cet accord difficile. J'ai la conscience tranquille en sachant qu'il s'agit du meilleur que nous pouvions conclure au vu de l'équilibre actuel des pouvoirs en Europe et de la situation d'asphyxie économique et financière qui nous est imposée ».
Les ministres des Finances de la zone euro doivent se réunir à Bruxelles 15 h (13 h UTC). Leur feu vert est indispensable pour permettre le versement d'une première tranche d'aide à Athènes avant l'échéance du 20 août à la BCE.
La Commission européenne s'est quoi qu'il en soit préparée à l'éventualité d'un nouveau prêt-relais de 6,04 milliards d'euros à la Grèce dans le cas où le nouveau plan d'aide ne serait pas adopté aussi vite qu'espéré, montre un document de l'Union européenne que s'est procuré Reuters.
Sur cette enveloppe, environ 4,4 milliards d'euros pourraient être consacrés à des remboursements au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque centrale européenne (BCE), précise le document

Divisions au sein de Syriza
Du point de vue de la politique intérieure grecque, avant même le vote de vendredi matin, les débats ont illustré l'ampleur des divisions au sein de Syriza.
Le chef de file de sa branche la plus radicale, l'ex-ministre de l'Énergie Panagiotis Lafazanis, a ainsi appelé jeudi à la création d'un nouveau « mouvement » opposé au plan d'aide, menaçant implicitement de faire éclater le parti.
« La lutte contre le nouveau renflouement commence aujourd'hui, en mobilisant la population partout dans le pays », affirme un communiqué signé par Panagiotis Lafazanis et 11 autres membres de Syriza et publié sur le site Internet d'extrême gauche Iskra.
Le communiqué plaide pour la création d'un « un mouvement uni qui justifiera le désir du peuple pour la démocratie et la justice sociale », mais il n'appelle pas explicitement à la fondation d'un nouveau parti.
Les « frondeurs » de Syriza ajoutent que le gouvernement doit s'en tenir aux promesses grâce auxquelles il est parvenu au pouvoir fin janvier, à savoir la remise en cause des coupes dans les dépenses et des hausses d'impôts et de taxes qui ont eu un effet dévastateur sur l'économie ces dernières années.

École d'été de l'Institut du Nouveau Monde Pierre Karl Péladeau vers la gratuité scolaire?

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Première publication 13 août 2015 à 18h59

Pierre Karl Péladeau vers la gratuité scolaire?

Agence QMI
Devant une foule garnie d'étudiantsPierre Karl Péladeau a soutenu jeudi que le plus significatif investissement de la sociétéquébécoise était celui d'une éducation accessible à tous.
Le chef péquiste a lancé cette affirmation alors qu'il était conférencier à l'École d'été de l'Institut du Nouveau Monde, à Laval. S'adressant à un parterre composé de personnalités de divers horizons, il a mentionné que bien que différentes visions pouvaient cohabiter, la somme des points communs était supérieure aux divisions.
«Il y a peut-être un golfe qui nous sépare sur certains points, mais permettez-moi de vous dire qu'on a beaucoup en commun et que nous partageons la conviction que l'éducation doit être accessible à tous», a dit le chef de l'opposition, frais revenu des Îles-de-la-Madeleine, pour illustrer ses propos.
En promettant que son parti miserait sur l'éducation lors de l'élection de 2018, il s'est dit «scandalisé» par les compressions libérales de Philippe Couillard. Pierre Karl Péladeau a reproché aux ministres de ce gouvernement de ne pas penser aux générations futures et de tourner le dos à ce qui avait permis de ne pas réserver l'éducation qu'aux seules élites capables de se l'offrir.
«Comment peut-on avoir eu le privilège du bénéfice d'une éducation, sans donner au suivant?», s'est-il interrogé.
Le chef péquiste a par ailleurs mentionné qu'il souhaitait lancer prochainement un débat sur la gratuité scolaire, répétant que le PQ était la seule véritable alternative pour assurer que l'éducation demeure le plus important investissement au Québec.
Pierre Karl Péladeau a profité de cette tribune pour faire flèche de tout bois, en continuant de s'immiscer dans la campagne fédérale.
Le chef péquiste s'est érigé contre la venue de pipelines transportant le pétrole de l'Ouest canadien et il a réitéré que seul le Bloc avait à coeur les intérêts du Québec.

Saint-Félicien Les funérailles de Cheryl Bau-Tremblay célébrées aujourd'hui

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Première publication 14 août 2015 à 06h28

Agence QMI
À lire également:
Les funérailles de Cheryl Bau-Tremblay, cette femme de 28 ans enceinte portée disparue et retrouvée morte quatre jours plus tard, auront lieu ce vendredi à Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean, où elle vivait avant de s'établir à Beloeil.
La famille et les proches de Mme Bau-Tremblay se réuniront à la chapelle du complexe funéraire Marc Leclerc, situé au 961, boulevard Sacré-Cœur, dès 10 h 30.
(Crédit photo: montage TVA)
La femme de 28 ans a été portée disparue le 3 août par les policiers. L'aide de la population avait été demandée pour la retrouver. Selon la première version des témoins, elle avait quitté son domicile de Beloeil, en Montérégie, pour faire une promenade, en y laissant ses effets personnels.
Pendant les recherches, les policiers ont fouillé les berges de la rivière Richelieu. L'hélicoptère de la Sûreté du Québec a aussi été mis à contribution.
Le corps de la disparue a finalement été retrouvé quatre jours plus tard dans la maison qu'elle partageait depuis peu avec son conjoint. Ce dernier, Alexandre Gendron, fait maintenant face à desaccusations de meurtre prémédité.
Dans les premières journées des recherches, l'homme de 35 ans s'était dit «atterré» par la disparition de sa conjointe, en entrevue au «Journal de Montréal».

Dalles de béton de Postes Canada Coderre joue au démolisseur

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Première publication 13 août 2015 à 11h53 
Mise à jour : 13 août 2015 à 20h12

Par Améli Pineda | 24 Heures
À lire également:
En colère contre Postes Canada, le maire de Montréal, Denis Coderre, a sorti son marteau piqueur jeudi après-midi pourdémolir les dalles de béton aménagées dans un parc-nature de l'Ouest-de-l'Île qui devait accueillir des boîtes postales.
«Le message qu'on envoie c'est que Postes Canada va nous respecter. La bullshit c'est assez», a-t-il lancé en arrivant sur les lieux.
(Photo Agence QMI) 
Plus tôt jeudi, le maire avait fait une sortie pour dénoncer l'implantation «sauvage» de dalles de béton dans le parc de l'Anse-à-l'Orme de l'arrondissement de Pierrefonds.
Le maire a soutenu que Postes Canada n'a jamais obtenu de permission de la Ville pour ces boîtes postales. Il s'est donc engagé personnellement à aller détruire l'installation de Postes Canada.
«Ils vont me poursuivre si je casse les dalles de béton? Qu'ils me poursuivent», a-t-il déclaré.
(Capture d'écran TVA Nouvelles)
Postes Canada n'a pas accordé d'entrevue au 24 Heures. La société de la Couronne a déclaré par écrit qu'elle était disposée à travailler avec la Ville de Montréal.
«Notre objectif est de sélectionner des emplacements qui sont sécuritaires, accessibles et pratiques pour les ménages dans chaque quartier. Nous serons heureux de discuter avec eux de leurs suggestions pour d'autres emplacements», a indiqué Phil Legault, de Postes Canada.

(TVA Nouvelles)

Prêt à récidiver

Le maire s'est même dit prêt à poursuivre les démantèlements. Il a déjà dans la mire des boîtes postales installées au parc du Cap-St-Jacques.
«On va les enlever aussi. Laissez-moi le temps», a-t-il souligné.
Il a fait savoir que la facture de toutes ces opérations sera envoyée à Postes Canada.
Interrogé à savoir s'il craignait que son geste inspire d'autres Montréalais mécontents, le maire a prévenu qu'il ne fallait pas prendre exemple sur lui.
«Je l'ai fait dans les règles. Avec un casque et tout le reste», a-t-il expliqué.
Sur place plusieurs curieux ont assisté à l'opération.
Alain Robitaille, du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, soutient que la Ville de Montréal n'avait plus d'autres choix que d'agir de la sorte.
«Ils sont assez cavaliers dans leur approche. On trouve ça déplorable et ce que le maire Coderre fait, c'est parce qu'on n'a pas le choix quand on n'est pas écouté», a-t-il commenté.

Appel aux chefs de partis

Le maire a également interpelé les chefs de partis. Il dit vouloir profiter de la campagne électorale pour obtenir des engagements et des actions de la part des chefs de partis.
«On a déjà demandé un moratoire. Maintenant, je veux savoir ce que chacun va faire concrètement dans ce dossier», a indiqué le maire Coderre.
En mai dernier, les Villes de Montréal, Wetsmount, Laval et Longueuil ont annoncé avoir entamé des procédures judiciaires contre Postes Canada pour maintenir la livraison du courrier à domicile.

Jeune héros honoré à Laval Il libère une femme enlevée par son ex-conjoint

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Première publication 14 août 2015 à 07h20

Il libère une femme enlevée par son ex-conjoint

TVA Nouvelles
Les policiers de Laval ont tenu à honorer, hier, un jeune homme qui a porté secours à une femme victime d'enlèvement au début du mois.
Le 1er août, le jeune Malyk était en direction de Montréal lorsqu'il a été alerté par le comportement d'un individu envers une femme au métro Montmorency. Sans savoir que la femme était recherchée puisque les policiers avaient raison de croire que sa vie était en danger, le jeune homme a suivi le couple et l'a aidé à se rendre dans un restaurant du boulevard des Laurentides, raconte la police de Laval.
Profitant d'un moment d'inattention de l'homme, Malyk a emprunté un téléphone cellulaire puis a communiqué avec le 9-1-1. Rendus sur place, les policiers ont procédé à l'arrestation de l'ex-conjoint qui est aujourd'hui accusé d'enlèvement et de séquestration.
«Le jeune homme a usé de stratégie et côtoyé le suspect pour porter assistance à la victime pendant une période d'environ deux heures», écrit la police de Laval.
Le jeune homme ayant remis la presque totalité de son argent pour venir en aide à la femme, les policiers ont fait une collecte auprès de leurs collègues et ont remis plus de 250$ à Malyk.

D’amour et de base électorale

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Le mariage Péladeau-Snyder revêt un «intérêt politique certain», selon le professeur à l’ENAP Robert Bernier

14 août 2015 | Marco Bélair-Cirino - Correspondant parlementaire à Québec | Québec
Deux jours avant son mariage avec Julie Snyder, samedi, Pierre Karl Péladeau était de passage à l’École d’été de l’Institut du Nouveau Monde. Le chef péquiste a admis qu’à Québec, son union est «the talk of the town».
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir

Deux jours avant son mariage avec Julie Snyder, samedi, Pierre Karl Péladeau était de passage à l’École d’été de l’Institut du Nouveau Monde. Le chef péquiste a admis qu’à Québec, son union est «the talk of the town».
Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, ne s’en cache pas : le mariage qui l’unira à Julie Snyder samedi à Québec est « the talk of the town »« Je ne suis pas complètement naïf, Julie et moi sommes des personnalités », lance-t-il, sourire en coin. Et toute cette attention médiatique, « je n’en suis pas responsable », insiste-t-il.
 
« Doit-on voir votre mariage comme un événement politique ? » lui lance un journaliste lors d’un impromptu de presse jeudi en marge de l’École d’été de l’Institut du Nouveau Monde (INM). « Certains veulent en faire un événement politique… peut-être “ oui ”, peut-être “ non  », répond PKP du tac au tac.
 
Le chef péquiste profitera à tout le moins de la présence de cameramans et de photographes agglutinés devant l’entrée du Musée de l’Amérique francophone samedi après-midi pour« passer des messages ». Par exemple, il gagnera le Vieux-Québec monté sur un tandem —« un beau vélo Louis-Garneau » — en compagnie de son fils Thomas pour témoigner, dit-il, de son soutien à l’achat local, à l’activité physique et à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (GES).
 
Après 15 ans de vie amoureuse, M. Péladeau épousera l’animatrice et productrice Julie Snyder samedi en fin d’après-midi, devant un parterre de quelque 400 personnes triées sur le volet. « On essaie de garder ça simple », a fait valoir Mme Snyder sur les ondes de Radio-Canada plus tôt cette semaine.
 
Pourtant, tous les membres du caucus du Parti québécois sauf deux assisteront aux festivités. Les anciens premiers ministres péquistes Pauline Marois et Bernard Landry seront également présents, de même que le chef bloquiste, Gilles Duceppe, le maire de Montréal, Denis Coderre, et le grand chef de Wendake, Konrad Sioui.
 
Les journalistes seront quant à eux tenus à l’écart de la chapelle du Musée de l’Amérique francophone. Il n’y aura pas de couverture de la cérémonie présidée par le maire de Québec, Régis Labeaume, en direct sur les réseaux d’information continue. Il n’y aura pas non plus de photographes du magazine 7 JoursLa Semaine, ou autre admis à l’intérieur du bâtiment historique. À peine quelques clichés seront distribués aux médias après la célébration.
 
« Polir son image »
 
Le mariage Péladeau-Snyder revêt un « intérêt politique certain », selon le professeur à l’ENAP Robert Bernier. Cette brève incursion dans la vie privée de la famille Péladeau-Snyder contribuera à coup sûr à « polir son image d’homme politique ». Celle-ci permettra de voir PKP comme « un bon père de famille » et non comme un « homme d’affaires intraitable, dur », indique le spécialiste en marketing politique.
 
S’il « peut contribuer à renforcer sa base électorale », son union conjugale avec l’animatrice aux 270 000 amis Facebook ne se traduira toutefois pas par un bond dans les intentions de vote du PQ, est persuadé M. Bernier.
 
Le politologue Christian Dufour est du même avis. La publication d’images du mariage risque de gonfler le capital de « sympathie », mais également le capital d’« aversion » à l’égard du célèbre couple, estime-t-il.
 
Le dévoilement de moments de la vie privée est « une arme à double tranchant » pour un homme ou une femme politique, avertit M. Dufour. « La politique, ce n’est pas juste des débats d’idées. » Selon lui, la présidence française « a perdu beaucoup de lustre » à la suite de la publication de nouvelles sur la vie sentimentale du locataire de l’Élysée, François Hollande, et de son prédécesseur Nicolas Sarkozy — celui-là même qui a officié le mariage de Pierre Karl Péladeau et Isabelle Hervet.
 
Les sondeurs pourraient assister à une « remontée » d’un ou deux points de M. Péladeau dans les intentions de vote, estime le professeur au Département de philosophie de l’Université de Montréal Michel Seymour. Cet événement « cosmétique de la politique » où le« caractère » et le « look » d’une personnalité politique sont mis à l’avant-scène, « ça a toujours joué, ça va toujours jouer », indique-t-il.
 
Cela dit, des « enjeux tellement plus grands » risquent d’« accaparer » l’attention de l’électorat québécois, comme celui du projet de pipeline Énergie Est de TransCanada. Par ailleurs, « on peut s’attendre à ce que dans trois ans, la question de la souveraineté soit un peu au centre des débats », souligne M. Seymour.
 
Snyder en avant-plan
 
Aux yeux de MM. Bernier, Dufour et Seymour, la « démone » Julie Snyder rompt avec le rôle traditionnellement dévolu aux conjoints de chef de parti politique au Québec.« Traditionnellement, les conjointes étaient à l’arrière-plan »,reléguées à des rôles de« potiche » ou de « tapisserie », note M. Dufour. Cela dit, les prises de position de Mme Snyder risquent désormais de « brouiller le message » du PQ, dirigé par son mari, voire de le plonger dans l’« embarras », poursuit l’observateur politique.
 
Julie Snyder ne se cantonne pas à un « rôle de femme effacée derrière l’homme », se réjouit le prof Seymour. « Elle est militante. Elle a du bagou. Elle a de l’audace. Elle a du chien. »Cette « figure ultramédiatique » constitue une force pour le PQ et plus largement le mouvement indépendantiste québécois, est-il convaincu. Elle peut mettre à profit sa popularité pour « convaincre bien des gens » de se joindre par exemple au mouvement indépendantiste.
 
« Bon, ce mariage-là m’indiffère royalement », conclut M. Seymour.