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mardi, novembre 24, 2015

Facture liée aux réfugiés syriens additionnels du Québec : Couillard « rassuré »

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Mise à jour le lundi 23 novembre 2015 à 23 h 17 HNE  La Presse Canadienne
Kathleen Wynne, Justin Trudeau et Philippe Couillard
Kathleen Wynne, Justin Trudeau et Philippe Couillard  Photo :  PC/Adrian Wyld

Le premier ministre Philippe Couillard voulait obtenir la garantie que l'accueil de quelque 2000 réfugiés syriens additionnels au Québec s'accompagnerait d'une enveloppe du fédéral. Il a dit lundi soir l'avoir obtenue.
« J'ai reçu de très bonnes assurances, de même que tous mes collègues, sur le fait que les ressources financières seraient disponibles », a-t-il dit en conférence de presse après la première rencontre entre le premier ministre Justin Trudeau et ses homologues provinciaux et territoriaux, à Ottawa.
« Ça fait partie des nouvelles positives de la soirée, s'est-il réjoui. M. Trudeau a répondu très rapidement, sans aucune hésitation. »
Les craintes que certains premiers ministres entretenaient par rapport à la sécurité ont aussi été rapidement estompées, le gouvernement fédéral ayant prouvé qu'il avait la situation bien en main, a dit Philippe Couillard.
« On a eu une présentation très complète de la part du gouvernement fédéral sur la façon dont les vérifications de sécurité sont faites [...] Il faut savoir que c'est fait de façon excessivement serrée, sans compromis, et de la bonne façon. »— Philippe Couillard, premier ministre du Québec

On en saura davantage sur le plan du gouvernement fédéral mardi après-midi, avec le dévoilement du plan d'accueil des 25 000 réfugiés syriens qui sont attendus au Canada d'ici la fin de l'année.
Du processus de sélection des réfugiés 
Un peu plut tôt, lundi, M. Couillard et son homologue du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant, préféraient attendre le dépôt du plan en question avant de commenter les informations voulant que les hommes seuls ne soient pas admis au Canada dans le cadre du plan d'accueil des 25 000 réfugiés syriens.
« Je ne penserais pas que cette règle soit absolue », avait suggéré le premier ministre du Québec lors d'une rencontre avec les journalistes en début d'après-midi, peu avant la réunion du Conseil de la fédération.
« Je vous rappellerais que le Haut-Commissariat des Nations unies (pour les réfugiés), dans sa sélection [...], tient compte du degré de vulnérabilité des gens, ce qui l'amène à placer en tête de priorité les familles avec enfant et les membres des minorités religieuses opprimées », a-t-il ajouté.
Le premier ministre néo-brunswickois n'a pas plus voulu se prononcer sur les modalités de sélection des réfugiés syriens. « Je pense que c'est très important que nous fassions confiance au gouvernement fédéral », a-t-il simplement plaidé.
Rappelant que sa province s'est engagée à accueillir 1500 réfugiés, M. Gallant est convaincu qu'Ottawa ferait « avancer ce dossier de façon à ce que les Canadiens soient protégés et que nous puissions jouer notre rôle au niveau international ».
Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall - l'un des rares dirigeants d'allégeance conservatrice à être à la tête d'une province canadienne à l'heure actuelle - a pour sa part signalé qu'il était pour cette façon de trier les Syriens.
« Je pense que tout le monde comprend que c'est probablement la bonne priorité », a dit celui qui juge malavisé d'avoir fixé un échéancier pour l'accueil de milliers de réfugiés syriens et qui a d'ailleurs demandé la suspension du plan des libéraux.
Le plan d'accueil des réfugiés figurait parmi les sujets à l'ordre du jour pour la rencontre du premier ministre Justin Trudeau avec ses homologues provinciaux et territoriaux, qui s'est tenue au Musée canadien de la nature.
L'un des principaux objectifs de la réunion était cependant de discuter des changements climatiques et de l'approche du Canada pour les négociations qui seront menées à la Conférence de Paris sur le climat (COP21), qui s'ouvre le 30 novembre dans la capitale française.