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samedi, juillet 11, 2015

Il y a 25 ans débutait la crise d'Oka: elle devait durer 78 jours

http://quebec.huffingtonpost.ca/

  |  Par La Presse Canadienne  Publication: 

OKA CRISIS
OKA, Qc - Il y a 25 ans, le 11 juillet 1990, débutait la crise d'Oka qui a marqué l'histoire du Québec et défrayé les manchettes internationales.
Lorsque la ville d'Oka avait décidé de permettre l'agrandissement d'un terrain de golf sur un territoire contesté, incluant un cimetière mohawk, la communauté autochtone de Kanesatake s'était soulevée.
Les Mohawks avaient érigé une barricade et un affrontement avait éclaté avec les policiers de la Sûreté du Québec. Le caporal Marcel Lemay avait été tué par balle le 11 juillet.
Le gouvernement du Québec dirigé par le premier ministre Robert Bourassa avait appelé en renfort les Forces armées canadiennes qui avaient encerclé les Mohawks dans la pinède du golf.
Après 78 jours de négociations, les parties avaient conclu une entente: les barricades faites de terre et de véhicules de police endommagés avaient été démantelées en échange de l'annulation de l'agrandissement du terrain de golf.
Les territoires contestés demeurent encore aujourd'hui un point de discorde et n'ont jamais été officiellement cédés par les Mohawks ni remis à la communauté autochtone par le gouvernement provincial ou fédéral.
La communauté de Kanesatake souligne samedi les 25 ans de la crise.
Vendredi, le maire d'Oka Pascal Quevillon et le grand chef de Kanesatake Serge Simon ont déclaré que les membres de leur conseil respectif ont entrepris des pourparlers visant à préserver et conserver la forêt identifiée dans le périmètre de l'actuelle pinède d'Oka. Les deux communautés se disent conscientes "qu'il faut mieux dialoguer, échanger et communiquer leurs besoins communs".
Le maire Quevillon et le grand chef Simon estiment qu'il est "très important de ne pas répéter les circonstances des événements passés", qu'il faut "tourner la page et assurer le développement harmonieux des deux communautés, dans le respect des valeurs de chacun".