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jeudi, juin 04, 2015

Le décès de Jacques Parizeau fera progresser l'option souverainiste, croit PKP

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Pierre Karl Péladeau lors d'une vigile en l'honneur de Jacques Parizeau.
PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS

Pierre Karl Péladeau lors d'une vigile en l'honneur de Jacques Parizeau.

Régys Caron
Le décès de Jacques Parizeau pourrait faire progresser l'option souverainiste dans l'opinion publique, croit le chef du Parti québécois Pierre Karl Péladeau.
La disparition de M. Parizeau est l'occasion de parler de ce qu'il a accompli pendant sa longue vie publique, de quoi attiser la ferveur souverainiste, entrevoit le chef du PQ.
Pierre Karl Péladeau lors d'une vigile en l'honneur de Jacques Parizeau.
 M. Péladeau
«C'est un grand personnage, il a été un homme d'État, quelqu'un qui est à l'origine de la modernité du Québec, ça donne l'occasion à l'ensemble de la population de connaître son oeuvre, notre histoire, d'où nous sommes partis et où nous sommes arrivés, de connaître la profondeur de sa ferveur indépendantiste. Je pense que ça va faire en sorte qu'on va parler davantage d'indépendance comme je souhaite le faire», a déclaré M. Péladeau ce matin à l'entrée du caucus des députés du PQ.

Jacques Parizeau
Pierre Karl Péladeau lors d'une vigile en l'honneur de Jacques Parizeau.
PHOTO D'ARCHIVES
À la question s'il croyait que la disparition de l'ancien premier ministre ferait progresser l'option souverainiste, Pierre Karl Péladeau a répondu par un «oui» catégorique. «Grâce à M. Parizeau, le Québec a acquis une force économique, il a donné une forte impulsion à l'État et permis aux francophones de prendre leur place dans le développement économique. C'est positif pour le pays et les citoyens de se souvenir de ce qu'il a accompli et c'est très positif pour l'indépendance», a ajouté M. Péladeau à une journaliste anglophone.

Couillard
Le premier ministre Philippe Couillard croit que le PQ demeure dans l'imaginaire avec son projet d'indépendance du Québec. «Plus le Parti québécois parle de l’indépendance du Québec, plus les questions se posent. C’est sur eux entièrement que repose le fardeau de la preuve, c’est une chose qu’il faut changer par rapport au discours politique des dernières années.

Philippe Couillard
Pierre Karl Péladeau lors d'une vigile en l'honneur de Jacques Parizeau.
PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, SIMON CLARK
«Nous on est dans la réalité. La réalité c’est l’appartenance du Québec à la fédération canadienne. Le Parti québécois présente un scénario on peut dire imaginaire actuellement et c’est à eux de répondre aux questions et à démontrer en quoi perdre leur citoyenneté canadienne aiderait de quelque façon que ce soit les citoyens du Québec.»
Legault
Pour sa part, bien qu'il reconnaisse que le décès de René Lévesque, en 1987, avait eu un certain impact sur l'option indépendantiste, le chef de la CAQ, François Legault, prévoit que la réaction des citoyens sera différente avec le décès de Jacques Parizeau. «C'est une époque différente. Actuellement, je sens une réelle inquiétude sur la situation économique au Québec. Les gens sont tannés de payer toujours plus de taxes et de tarifs. On a changé par rapport à cette époque-là (...) Je ne pense pas qu'il va y avoir d'impact. Ce sont des souvenirs qu'on a de M. Parizeau, mais je pense que la grande majorité des Québécois sont rendus ailleurs», a dit M. Legault.
François Legault
Pierre Karl Péladeau lors d'une vigile en l'honneur de Jacques Parizeau.
SIMON CLARK/JOURNAL DE QUÉBEC