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mercredi, mai 20, 2015

Saint-Constant: la tentative d’enlèvement n’a jamais eu lieu

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MISE à JOUR 
La tentative d’enlèvement d’une fillette de deux ans à Saint-Constant n’aurait jamais eu lieu.

«Tous les éléments de l’enquête permettent de conclure qu’il n’y aurait jamais eu tentative d’enlèvement. Il y aurait eu une erreur de perception», indique Joyce Kemp de la Sûreté du Québec.

Il n’était pas encore possible de savoir exactement si la mère qui avait alerté la police mercredi dernier a effectivement pensé que le présumé agresseur voulait enlever sa fille.

Dans tous les cas, la police «pense que la mère était de bonne foi». «Ce n’est donc pas un méfait», assure Mme Kemp, en précisant qu’aucune accusation ne devrait donc être portée contre elle.

La mère, qui se promenait avec sa fille au parc Levasseur mercredi dernier, avait alerté la police en indiquant qu’un homme qui se promenait à vélo avait tenté d’enlever son enfant. Il l’avait pris sur son épaule et s’éloignait avec elle, selon la plaignante. Elle avait ajouté qu’un bon samaritain était intervenu pour effrayer le présumé agresseur, ce qui lui avait permis de récupérer sa fille.

Son témoignage avait permis à la police de dresser un portrait-robot du suspect. La police avait ainsi arrêté une personne qui correspondait au signalement pour l’interroger, dimanche. Les enquêteurs l’avaient toutefois relâché, mardi, car «de nouveaux éléments» avaient été portés au dossier.

Par ailleurs, le présumé bon Samaritain ne s’était jamais manifesté aux policiers.

Soulagement

Fouzia Benlasri, qui dirige une garderie au coin du parc, se disait soulagée par la nouvelle. «Ça nous rassure beaucoup. On se dit que notre coin est toujours le même. C’est tranquille, comme on le pensait», souffle-t-elle.

La directrice de la garderie n’avait pas osé sortir les enfants au parc Levasseur depuis qu’elle avait été mise au courant de l’incident, vendredi dernier.  «On allait à d’autres parcs. On faisait des promenades plus longues», précise-t-elle.
Elle prend toutefois la tournure des évènements avec philosophie. «Ça nous a réveillés. De penser que ça pouvait arriver dans un parc, ça nous a rendus plus vigilants. Ce n’est peut-être pas une mauvaise chose», dit-elle.