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mercredi, mai 27, 2015

Les libéraux s'en prennent à Vidéotron, une des entreprises de PKP

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Publié par La Presse Canadienne le mercredi 27 mai 2015 à 12h20. Modifié par Danielle Arsenault à 12h55.
Les libéraux s'en prennent à Vidéotron, une des entreprises de PKP
Pierre Arcand
QUÉBEC - Le gouvernement Couillard balaie du revers de la main les critiques contre Hydro-Québec en attaquant de front Vidéotron, une des entreprises du chef péquiste Pierre Karl Péladeau.
Dans un débat en Chambre, mercredi, le ministre des Ressources naturelles et de l'Énergie, Pierre Arcand, s'en est ainsi pris directement au géant québécois des télécommunications, ainsi qu'au conglomérat Québecor. C'est la première fois que les libéraux éclaboussent le fleuron de l'empire de PKP, une de ses entreprises les plus rentables.

Le ministre répondait au porte-parole péquiste en matière d'Énergie, Bernard Drainville, qui, à la période de questions, accusait Hydro-Québec d'agir en «Shylock» en imposant des taux d'intérêt de 14,4 pour cent pour des comptes payés en retard.

M. Arcand a saisi la balle au bond en demandant combien Vidéotron et Québecor Média facturaient en taux d'intérêt à leurs clients mauvais payeurs, visant ainsi le conglomérat du nouveau chef péquiste. «Je serais curieux de savoir ce que Vidéotron, Québecor Média, l'ensemble de ces entreprises-là, chargent (sic) lorsque les clients sont en retard», a-t-il dit.

Du temps où il était président du conseil d'administration d'Hydro, M. Péladeau ne semblait pourtant pas se formaliser des taux d'intérêt de la société d'État, a ajouté le ministre.

M. Drainville est revenu à la charge en dénonçant les pratiques d'Hydro envers sa clientèle, au même moment où la société d'État a liquidé des équipements de 79 millions $ pour moins de 75 000 $, selon le dernier rapport de la vérificatrice générale.

«Ils (les libéraux) égorgent du monde et ils sont heureux de ça, vous chargez (sic) des taux usuraires de shylock», a lancé le député de Marie-Victorin.

Non démonté, le ministre en a même rajouté en affirmant que le géant des télécommunications faisait bien pire. «Dans le cas de Vidéotron, quand les clients sont en retard, c'est 19,56 pour cent», a-t-il lancé.

En point de presse peu après, avant de se rendre à la séance du conseil des ministres, M. Arcand s'est défendu de vouloir discréditer une grande entreprise québécoise. Il a assuré que son attaque visait l'opposition péquiste.

Vidéotron est devenu au fil des années l'entreprise la plus florissante du groupe Québecor. Au premier trimestre, les revenus de télécommunications de Québecor, en grande majorité générés par Vidéotron, ont été de 762,5 millions $, sur des revenus totaux de 948,6 millions $ pour l'ensemble de Québecor.

Vidéotron se targue d'avoir près de 1,8 million d'abonnés à son service de télédistribution, soit un taux de pénétration de plus 63 pour cent dans les résidences et les entreprises québécoises. L'entreprise a 1,5 million d'abonnés à son service de téléphonie mobile.