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jeudi, avril 16, 2015

Bains au noir dans les CHSLD : « Ça va arrêter », dit Barrette

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Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Gaétan Barrette
Photo :  PC/
Presse canadienne/
Jacques Boissinot
Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Gaétan Barrette
La pratique des bains supplémentaires donnés au noir dans des centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD) va cesser dès aujourd'hui, assure le ministre de la Santé du Québec, Gaétan Barrette.
« Ça va arrêter. Il va y avoir des directives qui vont partir aujourd'hui dans le réseau », a-t-il déclaré jeudi matin dans une entrevue accordée à l'émission C'est pas trop tôt, sur les ondes d'ICI Première.
La Coalition avenir Québec a révélé hier à l'Assemblée nationale que des préposés aux bénéficiaires de CHSLD des Laurentides se font payer au noir pour offrir un deuxième bain par semaine à certains aînés.
Selon le ministre Barrette, cette pratique pose deux problèmes : d'une part, les employés qui offrent ces services travaillent au noir, ce qui est illégal; d'autre part, ces employés se trouvent dans une situation de conflit d'intérêts.
Ces employés, précise-t-il, « pourraient être tentés de ne pas donner des soins le jour pour être payés le soir ».
« Ce qui est tout à fait reprochable, c'est le travail au noir, et l'évident conflit d'intérêts dans le contexte où les soins de base sont donnés. »— Gaétan Barrette ,ministre de la Santé

Gaétan Barrette affirme qu'il n'était pas au courant de cette situation, qui se produisait « au su et au vu » des dirigeants du réseau. « C'est ça qui est le plus reprochable », affirme-t-il.
Il a d'ailleurs fait savoir en entrevue qu'après vérification, cette situation ne se produisait pas que dans les CHSLD dans les Laurentides. « Non seulement c'est vrai là, mais c'est vrai ailleurs aussi », a-t-il laissé tomber, sans donner plus de détails.
Selon le ministre, les CHSLD sont en mesure de donner tous les sons d'hygiène de base requis. Cela « n'exige pas d'avoir un bain tous les jours », a-t-il ajouté, en rappelant notamment que le personnel est aussi formé pour offrir des soins « complets et adéquats à des patients dans un lit. »
Le réseau de la santé dispose d'assez d'argent pour offrir ces soins, estime-t-il, mais « l'application de ça n'est pas optimale ».